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Musée d’Art d’Angoulême : Erŕo revisite l’histoire de l’art

1 jour 15 heures ago
La rétrospective consacrée à Erró au cœur des collections du Musée d’Art d’Angoulême est une traversée de son évolution artistique.…

Dès 1982, l’artiste a participé à la campagne des Murs peints impulsée par Jack Lang, Ministre de la culture. C’est à Angoulême dans un quartier populaire que le peintre a réuni sur une fresque murale les supers héros de la bande dessinée.

Un art ancré dans le réel

Cette rétrospective a permis à Erró (né en 1932), - nom d’artiste de Guðmundur Guðmundsson - de revenir à Angoulême. Il s’est rendu au Mur peint qui est devenu un marqueur d’un quartier suburbain. La ville d’Angoulême a depuis accueilli une trentaine de murs peints.

Le parcours immersif fait découvrir la variété de ses sources (imprimés, affiches…) et renouvelle le regard sur les collections du Musée d’Angoulême – majestueux bâtiment qui occupe l’ancien Evêché, au chevet de la Cathédrale Saint-Pierre.

Dans le hall d’accueil – grande salle voûtée médiévale en rez-de-jardin -, L’Ecole de New-Par-Yorkis (1959) de la série Le Monde de l’art évoque les débuts du peintre islandais. Il s’oppose à la scène artistique dominante et raille la Nouvelle Ecole de Paris, les courants de l’abstraction.

Installé à Paris depuis 1958, il a été proche du mouvement surréaliste. Sa peinture est souvent reliée à la Figuration narrative même si le peintre ne se revendique d’aucune école artistique. Il incorpore parmi des motifs empruntés à d’illustres grands maîtres des images découpées et recomposées. Collectionneur compulsif d’archives visuelles, il se considère comme un chroniqueur qui puise dans une banque d’images pour en faire une synthèse. Erró qui continue à peindre a toujours privilégié un art ancré dans le réel et en prise avec la société.

Après l’étonnante section sur la Préhistoire, Figure sainte (1955) – une œuvre sur papier en trompe-l’œil - est présentée parmi des vestiges antiques. Ce dessin qui a l’apparence d’une mosaïque préfigure sa technique constituée d’éléments juxtaposés les uns aux autres. Cette création est plutôt inattendue et il faut un regard avisé pour s’apercevoir qu’il s’agit d’une œuvre du peintre islandais. Après ses études, Erró a suivi une formation de mosaïste à la prestigieuse Ecole de Ravenne en Italie. Il a voyagé sur de nombreux sites archéologiques dans lesquels il a croqué des motifs.

Libre et inventif

En 1963, il séjourne à New York et est captivé par le flux d’images. Ce séjour renouvelle sa pratique. Dans ses peintures-collages, il introduit des personnages de comics américains. Il reste attaché au graphique de la bande dessinée qui a beaucoup nourri son art, dans ses œuvres récentes il fait référence au manga.

Son ton est libre et inventif. Il entremêle les citations artistiques à des images de la culture populaire. Il se moque des tendances et apporte un effet loupe sur des événements historiques notamment du XXe siècle. Fasciné par la conquête spatiale, il associe des cosmonautes surhabillés à des Nus d’Ingres pour dénoncer le puritanisme.

Un dispositif pour les enfants est au cœur d’une salle où sont réunies des toiles au format impressionnant de sa série Histoire de l’art. Ce sont des hommages à Léger, Matisse, El Greco… Par un jeu d’images qui semblent en mouvement, Erró contextualise l’artiste et ses influences. Il propose jusqu’à une dizaine de citations visuelles pour un même artiste.

Les enfants peuvent s’installer, crayonner et s’amuser à reconnaître les grands maîtres de la peinture ou copier le double portrait de Marie-Antoinette et d’Henri IV (1965). Il joue sur les décalages, les mélanges de genres et les références historiques.

Le Musée d’Art d’Angoulême dispose d’une des plus importantes collections d’arts d’Afrique et d’Océanie, La Bougie (1985) de la série Les Mauresques - portrait d’une Algérienne de l’époque coloniale – occupe un emplacement idéal parmi les broderies, les bijoux et des céramiques.

A la section des Beaux-Arts, les œuvres relevant de l’art contemporain sont intégrées aux tableaux et sculptures des salons d’apparat, dans la continuité de l’approche audacieuse du peintre.

Fatma Alilate

Exposition Erró : L’histoire de l’art revisitée

Musée d’Art d’Angoulême

Commissariat : Danielle Kvaran, Curatrice du fonds Erró, Musée d’Art de la ville de Reykjavik (Islande), en coordination avec Emilie Salaberry-Duhoux, Directrice du Musée d’Art d’Angoulême

Jusqu’au 8 décembre 2024


Exposition "L'histoire de l'art revisitée" - Erró, Musée d’Art d’Angoulême © Fatma Alilate ; Œuvres - Erró ©ADAGP, Paris 2024 

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    Fatma Alilate

    Ce qui tracasse les jeunes

    2 jours 13 heures ago
    Qui mieux que les jeunes eux-mêmes pour dire comment ils se sentent et pour quelles raisons ? Lancée en 2024…

    En cause une mauvaise ambiance familiale ou une mésentente avec les parents.

    Ce qui est plus inattendu en revanche, c'est le poids que la pression scolaire fait peser sur leurs épaules.

    C'est le cas de plus de  la moitié des répondants,stressés à la fois par leurs résultats et par la façon dont est décidée  leur orientation; Viennent ensuite la politique, l'écologie, et le monde en général;

    Autre domaine d'intérêt : le numérique; ce qui apparait, c'est que l'impact des écrans sur la santé mentale dépend de la durée mais aussi du type d'utilisation.

    Ceux qui vont mal sont ceux qui regardent des vidéos courtes sur les réseaux sociaux pendant des heures. avec en filigrane l'impact souvent délétère des posts d'influenceurs qui affichent une super vie, un super corps, de supers ami(e)s, des villas somptueuses et forcément, quand ils se comparent, les jeunes ont l'impression que leur vie à eux est nulle.

    L'effet est bien sûr tout autre pour les jeunes qui se servent d'Internet pour faire des recherches, regarder un film ou échanger avec leurs ami(e)s.;

    Autre enseignement de cette étude, c'est de pouvoir se confier, avoir davantage de soutien sans être jugé.

    Or, les difficultés psychologiques restent largement taboues; "environ la moitié des participant(e)s n'en parlent que rarement, de temps en temps, voire pas du tout et un quart n'en parle jamais, le poids de la honte sans doute, un travail de déstigmatisation et de normalisation serait à réaliser.

    Cette enquête devrait attirer l'attention des pouvoirs publics ; une partie de notre jeunesse est en souffrance et personne ne semble se soucier de son désarroi. Certain(e)s sont des proies faciles pour des prédicateurs ou des politiciens qui chercheront à les embrigader, raison de plus pour les accompagner et les prendre en charge. Cet investissement d'aujourd'hui fera les économies de demain.

    Ecouter le podcast

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      Figeac Patrick

      Ce qui tracasse les jeunes

      2 jours 13 heures ago
      Qui mieux que les jeunes eux-mêmes pour dire comment ils se sentent et pour quelles raisons? Lancée en 2024 par…

      Autre domaine d'intérêt: le numérique; "ce qui apparait, c'est que l'impact des écrans sur la santé mentale dépend de la durée mais aussi du type d'utilisation. Ceux qui vont mal sont ceux qui regardent des vidéos courtes sur les réseaux sociaux pendant des heures". avec en filigrane l'impact souvent délétère des posts d'influenceurs qui affichent une super vie, un super corps, de supers ami(e)s, des villas somptueuses et forcément, quand ils se comparent, les jeunes ont l'impression que leur vie à eux est nulle.L'effet est bien sûr tout autre pour les jeunes qui se servent d'Internet pour faire des recherches, regarder un film ou échanger avec leurs ami(e)s.;

      Autre enseignement de cette étude, c'est de pouvoir se confier, avoir davantage de soutien sans être jugé.Or, les difficultés psychologiques restent largement taboues; "environ la moitié des participant(e)s n'en parlent que rarement, de temps en temps, voire pas du tout et un quart n'en parle jamais, le poids de la honte sans doute, un travail de déstigmatisation et de normalisation serait à réaliser.

      Cette enquête devrait attirer l'attention des pouvoirs publics ; une partie de notre jeunesse est en souffrance et personne ne semble se soucier de son désarroi. Certain(e)s sont des proies faciles pour des prédicateurs ou des politiciens qui chercheront à les embrigader, raison de plus pour les accompagner et les prendre en charge. Cet investissement d'aujourd'hui fera les économies de demain.

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      Figeac Patrick

      A l'UNESCO, sommet mondial pour l'Education à la paix - Mercredi 27 et Jeudi 28 novembre

      2 jours 13 heures ago
      Nous observons un surgissement de la violence quotidienne. Nous devons y faire face et le Sommet doit permettre aux différentes…Un appel à une mobilisation massive pour l'Education à la paix

      Le Global Peace Education Network, Inc. (GPEN) en collaboration avec l'UNESCO et des dizaines d'éminents bâtisseurs de paix, annonce une stratégie audacieuse pour fédérer, responsabiliser et inspirer les éducateurs et les programmes pour la paix pré-existants dans le monde entier.

      Le point d'orgue de ce plan d'action est le Sommet mondial pour l'éducation à la paix dans la société civile, au siège de l'UNESCO à Paris les 27 et 28 novembre 2024.

      Lors du sommet, les dirigeants de la société civile engageront un dialogue stratégique sur chacun de ces sujets urgents :- Nouvelle conception de la paix, le développement durable, Citoyenneté mondiale et sécurité humaine, Droits de l'homme et égalité des sexes, l'éducation à la paix à l'ère numérique- Call to action

      À ce jour, déjà 5000 LEADERS POUR L'ÉDUCATION À LA PAIX, ET 1000 ORGANISATIONS  DANS 82 PAYS ont participé aux activités de GPEN.

      Ce sommet a pour objectif d'établir un cadre de coopération clair qui structure les initiatives déjà en place, afin de mutualiser leurs pratiques et étendre leur succès de manière innovante.

      https://www.unesco.org/fr/event/sommet-mondial-de-leducation-pour-la-paix

      https://www.unesco.org/fr/education

      An@é

      Nouveaux savoirs et nouvelles compétences des jeunes

      2 jours 18 heures ago
      Le Cnesco a organisé une conférence de consensus les 5 et  6 novembre 2024, au lycée Paul Bert (Paris), qui a porté…

      Changement climatique, révolution numérique, importance grandissante des compétences psychosociales dans le milieu professionnel… Ces mutations sociétales majeures représentent des défis pour l’école. Dans un monde en évolution permanente, l’acquisition de savoirs et de compétences par les jeunes pour une meilleure insertion sociale et professionnelle, mais aussi pour la construction d’une société équitable et innovatrice est fondamentale. La façon dont l’école appréhende ces enjeux l’est donc tout autant.

      Mais ces changements ne touchent pas seulement l’école, ils impactent aussi la vie quotidienne des jeunes qui développent en dehors de l’école de nouvelles pratiques, comme s’informer en ligne ou utiliser l’intelligence artificielle. Cela interroge la manière dont l’école peut ou doit prendre en compte les pratiques informelles des jeunes, en particulier lorsque celles-ci reflètent ou renforcent des inégalités sociales.

       

       

      Comment les élèves établissent-ils des liens entre les savoirs acquis à l’école et ceux appris hors de l’école (pratiques familiales, loisirs, numérique) ? En quoi l’analyse des pratiques informelles et extra-scolaires des élèves peut-elle contribuer à améliorer les pratiques pédagogiques en classe ?

       

      De quelle manière les usages du numérique, notamment les intelligences artificielles (IA) génératives, influencent-ils les apprentissages des élèves à l’école et dans la sphère extra-scolaire ? Comment intégrer les modes d’information et de recherche utilisés par les élèves dans leur vie quotidienne, notamment via les réseaux sociaux et l’IA, dans les enseignements scolaires ?

       

      Quels rôles l’école peut-elle jouer dans la formation des élèves aux enjeux climatiques et dans le développement de leur éco-citoyenneté ?

       

      Quelles compétences psychosociales les élèves développent-ils aujourd’hui à l’école ? Comment les enseignants peuvent-ils favoriser leur acquisition en classe ? Lesquelles favorisent-elles leur insertion professionnelle ?

      Cette conférence de consensus s’inscrit dans un double objectif récurrent dans les travaux du Cnesco, celui de promouvoir la qualité et l’équité de l’école. La réflexion repose ainsi sur trois axes :

      1. Les savoirs et les compétences qui se développent aujourd’hui de manière informelle en dehors de l’école, et les conditions pour les exploiter, les soutenir ou les renforcer dans le cadre scolaire ;


      2. L’organisation et le choix des contenus et des compétences transmises à l’école pour former au développement durable et au numérique ;


      3. Les savoirs et les compétences essentiels pour permettre une insertion sociale et professionnelle de tous les jeunes à la lumière des mutations sociétales.

      Présentation de la conférence par Anfré Tricot

      Ouverture par Anne Cordier, co-présidente de la conférence.   Visionner toutes les conférences

      Source : www.cnesco.fr/fr/

      Nos remerciements pour l'autorisation de publication et de partage

       

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        An@é

        Les intelligences artificielles et l’esprit critique le 27 novembre

        5 jours 15 heures ago
        Le développement soudain des intelligences artificielles génératives questionne profondément notre relation au savoir et à l’éducation. Il rend plus que…Un projet pluriannuel sur trois années, avec pour thème central « Les intelligences artificielles et l’esprit critique » 2024/2026

        L’année 2024 est consacrée à mieux appréhender ce qu’est l’esprit critique au cœur des lieux d'exercice, écoles, collèges, lycées, universités, lieux de médiation, lieux de recherche.

        Quelles représentations en avons-nous, quels en sont les enjeux et pourquoi l’esprit critique est une priorité pour l’ensemble des acteurs éducatifs, en particulier pour les parents, premiers concernés par l’éducation des jeunes.

        27 novembre : Jeunes, acteurs, médiateurs : Paroles éclairées !

        En point d'orgue, le 27 novembre 2024 l'après-midi, de 13h 30 à 17h 30 à l'Institut Universitaire de Technologie Bordeaux Montaigne, 1 rue Jacques Ellul 33080 Bordeaux, une rencontre qui intègre des points de vue d'élèves, d’experts, d'enseignants, de médiateurs et de parents.

        Nous ferons la part belle aux témoignages et retours d’expériences menées en maternelle, en élémentaire, collège, lycées et EREA.

        Comment les professionnels de la médiation et de toute la communauté éducative apportent-ils des outils aux étudiants, aux futurs enseignants, aux éducateurs, aux parents ?

        Peut-on envisager une nouvelle approche de la formation ?

        Eléments de réflexion sur ces sujets éducatifs et sociétaux, une table ronde invite des représentants d’institutions, d’associations et d’autres acteurs à exprimer leurs idées, leurs propositions et projets.

        Une courte synthèse sera présentée en fin d’après-midi visant à mettre en évidence les axes majeurs dégagés et les propositions à envisager pour 2025, année européenne de l’éducation à la citoyenneté numérique. Des articles et reportages feront l'objet de publications sur Educavox.

        En savoir plus, programme et inscriptions :

        https://www.acteurs-ecoles.fr/page-d-accueil/les-ia-et-l-esprit-critique-novembre-2024/

        Robert Sauvaget - Michelle Laurissergues

        Actualités de l'Association

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        • Esprit critique
          Laurissergues Michelle

          S’informer au quotidien : Quelles pratiques des jeunes ? Visio le 4 décembre

          6 jours 20 heures ago
          L’INJEP* a le plaisir de vous inviter à son prochain Rendez-vous de la Doc' en ligne qui aura lieu le…

          À quelle fréquence les 15-30 ans suivent-ils l’actualité ou recherchent-ils des informations dans les domaines de la vie quotidienne ? Quels thèmes consultent-ils ? Pour quelles raisons s’informent-ils ? Réseaux sociaux, télévision, moteurs de recherche, presse… quelles sont les sources mobilisées par les jeunes ?


          Pour répondre à ces questions, Amélie Charruault dressera un panorama des pratiques informationnelles des jeunes à partir des résultats du baromètre DJEPVA sur la jeunesse 2024, dans un contexte où l’offre informationnelle et les modes d’accès à l’information se sont largement diversifiés en ligne. Il s’agira plus précisément d’explorer la diversité des pratiques des jeunes en matière d’information, en mettant en lumière l’effet de l’âge, du genre, du diplôme et de la socialisation familiale sur ces habitudes informationnelles, mais aussi de les mettre en perspective avec celles de leurs ainés.


          À partir de ces résultats, Thibaut de Saint Pol, directeur de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA) et Emmanuel Mourlet, président d’Infos Jeunes France, viendront discuter et éclairer les évolutions actuelles de ces pratiques informationnelles au regard des politiques publiques de jeunesse.

          Pour en savoir plus, rendez-vous le mercredi 4 décembre à 13h !

          L'inscription est gratuite mais obligatoire. Vous recevrez un lien de connexion quelques jours avant l'évènement.

          INSCRIVEZ-VOUS !

          *INJEP Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, Direction de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative, Ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative

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            An@é

            Festival International du Film Politique de Carcassonne 16/20 janvier

            6 jours 20 heures ago
            Festival International du Film Politique de Carcassonne  7e édition - du 16 au 20 janvier 2025 Créé en 2018, le…

            Le festival offre aussi à des collégiens des quartiers prioritaires de Carcassonne la chance de faire partie du Jury Jeune, découvrant ainsi les films en compétition et s'engageant activement dans des discussions autour des enjeux politiques et sociaux.

            Un véritable levier éducatif et citoyen pour les générations futures proposé une nouvelle fois pour cette 7e édition qui se tiendra du 16 au 20 janvier 2025.

            Télécharger la plaquette

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              An@é

              Plume et Pilot s’associent et présentent la troisième édition du concours : Les Petits Molières.

              1 semaine ago
              Lancé par Plume en 2022 à l’occasion des 400 ans de la naissance de Molière, le concours d’écriture Les Petits…

              Créée en 2018 par Aude Guéneau, une ancienne professeure de français, Plume est une plateforme web qui permet aux enfants du CP à la 3ème de s’exercer en expression écrite grâce à un assistant d’écriture intelligent. Grâce à une palette d’activités d’écriture sur-mesure et adaptées aux caractéristiques des écrits de chaque enfant, les enfants apprennent en s’amusant et peuvent même éditer leurs propres livres.

              “Comme Molière, nous croyons que le pouvoir des mots peut transcender les barrières, éveiller les consciences et changer le cours de l'histoire. Les Petits Molières ne sont pas seulement un concours, ils sont une invitation à rêver, à penser et à écrire le monde de demain. Nous voulons encourager cette passion pour l'écriture, car c'est en écrivant aujourd'hui que nous construirons un avenir meilleur. Chaque année, nous soutenons les enseignants pour qu’ils puissent intégrer facilement notre concours à leur programme. C’est une aventure formidable ! ” Aude Guéneau, Fondatrice de l’application Plume et du concours Les Petits Molières

              Pour marquer cette troisième édition, Pilot Pen France se joint à l’événement. Convaincu des bienfaits de l’écriture dès le plus jeune âge, Pilot Pen France oeuvre quotidiennement pour rassembler et fédérer autour des mots. À l’occasion des Petits Molières 2024, la marque dévoile son nouveau prix et invite les écoliers à plancher sur le thème : « Ecrire un monde meilleur ».

              “Pilot Pen France est fier de participer à l’organisation des Petits Molières pour encourager la jeune génération à écrire sur le papier le fruit d’imagination et émotion. Écrire pour dénoncer les injustices, créer, supporter… C’est ce qui nous anime au quotidien chez Pilot ! Nous croyons au pouvoir des mots et sommes convaincus que nos instruments d’écriture sont plus que de simples outils, parfois le point de départ de belles histoires. La création de son prix est aussi l’occasion de passer le flambeau aux écoliers et collégiens pour ouvrir de nouveaux horizons.” Faustine Rutault, Responsable Communication & Branding France chez Pilot Pen France

              Le lancement de ce troisième opus coïncide avec le 19ème sommet de la Francophonie, en France cette année, qui prendra place les 3 et 4 octobre prochains à Station F, au festival francotech pour célébrer l’innovation à la française. Les cahiers Oxford et la colle UHU seront également de la partie, chacun soutenant une thématique engagée. Le concours s’expatrie pour la première fois en outre mer grâce à l’association Un Enfant par la Main qui permet aux élèves de Madagascar d’y participer.

              Des écrits engagés soutenus par les enseignants

              Chaque année, Les Petits Molières regroupent de plus en plus d’élèves soutenus par leurs professeurs. Lors de la dernière édition, c’est plus de 26 000 récits qui ont été soumis. Ce projet engagé fédère la classe autour de thématiques citoyennes. Plume accompagne également les enseignants pour intégrer facilement le concours à leur programme. Cette année, chaque classe pourra commander son recueil de récits personnalisés. Une véritable pédagogie de projet pour engager les élèves dans l’écriture !

              Un jury composé de spécialistes de l’écriture

              Pour désigner les gagnants de cette troisième édition des Petits Molières, présentée par Pilot, Plume fait appel à des experts en la matière ! Le jury est composé de grandes plumes de la littérature telles que Marie-Aude Murail, Jean-Philippe Arrou-Vignod, Timothée de Fombelle ou encore Christelle Dabos. Départager les textes ne sera pas chose aisée !

              Alors RDV le 5 juin prochain au Théâtre Mogador pour découvrir les lauréats !

              Cette année, l’évènement se dessinera sous plusieurs phases :

              - Le lancement du concours le 4 octobre lors du Sommet de la Francophonie avec comme date limite de participation le 28 mars 2025.
              - Une concertation du jury durant le mois d’avril et de mai.
              - La remise des prix le 5 juin 2025 au Théâtre Mogador.

              https://www.lespetitsmolieres.fr/

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                An@é

                Pourquoi les IA génératives sont-elles sexistes, racistes et homophobes ?

                1 semaine 1 jour ago
                Article de Justine Havelange, étudiante en master à l'Académie du journalisme et des médias (AJM) de l'Université de Neuchâtel publié…

                « La technologie n’est ni bonne, ni mauvaise, ni neutre », cette citation de l’historien des sciences Melvin Kranzberg est pour Anna Jobin un guide « pour se rendre compte de la vitesse des changements et de la cohabitation nécessaire entre nous et la technologie. »

                Cette réflexion donne le ton de la présentation de la chercheuse lors de la 24ème conférence annuelle de la Société suisse des sciences de la communication et des médias (SSCM) qui avait lieu les 18 et 19 avril 2024 à l’Université de Neuchâtel.

                Chercheuse à l’Université de Fribourg, Anna Jobin y coordonne le nouveau master en digital society et est également la présidente de la commission fédérale des médias (COFEM). Ses recherches se concentrent sur les liens entre la société et les technologies digitales, en particulier sur le développement de l’intelligence artificielle. Un développement essentiel à comprendre, tant ces outils prennent une place importante aujourd’hui dans les débats entre journalistes, dans les rédactions et avec le grand public. Démystifier son fonctionnement et comprendre ses biais semble une arme essentielle pour tous les professionnels de l’information et de la communication.

                L’IA n’est pas neutre

                The Lancet – Prompt : African doctors administer vaccines to poor White children in the style of photojournalism.

                Il suffit de faire quelques requêtes à ChatGPT, Midjourney, Dall-e ou Gemini pour se rendre compte des biais que ces outils peuvent représenter. Il est, par exemple, plus probable d’obtenir une grande représentation de femmes lorsque l’on parle de tâches domestiques ou de foyer. Au contraire, d’avantage d’hommes blancs seront associés à un vocabulaire d’entreprise ou de business. Finalement, représenter un médecin noir soignant un enfant blanc relève de l’impossible.

                Ces représentations stéréotypées ont poussé l’UNESCO à diriger une étude afin de quantifier ces biais.  Pour causes, ces représentations ne sont pas sans risques.  Selon, Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO :

                « Ces nouvelles applications d’intelligence artificielle générative ont le pouvoir de subtilement façonner les perceptions de millions de personnes, de telle sorte que même de légers préjugés sexistes dans le contenu qu’elles génèrent peuvent amplifier de manière significative les inégalités dans le monde réel. »

                D’où viennent ces stéréotypes ?

                Anna Jobin explique qu’il n’est pas surprenant que les nouvelles générations d’IA reproduisent les stéréotypes de notre société.

                En effet, les intelligences artificielles fonctionnent grâce au Machin et Deep Learning. Le Deep Learning, sous-catégorie du Machine Learning, fonctionne comme un réseau neuronal artificiel. Il s’agit donc d’algorithmes conçus pour fonctionner comme le cerveau humain, en apprenant à partir de grandes quantités de données. Dans ces bases de données, les IA « trouvent leur propre chemin » et lorsqu’une requête leur est soumise, elles présenteront le résultat le plus probable selon les représentations qui sont les plus répertoriées, les plus répandues dans les données d’apprentissage. C’est bien là que se trouve le problème. Les bases de données, même gigantesques, sont parfois la source d’un « sous-apprentissage ». Comprenez par là qu’il n’existe pas assez de données sur certains types de personne.

                Ce constat a mobilisé l’UNESCO mais également « Numeum », le syndicat de l’industrie du Numérique.

                L’une des pistes de solution trouvées par ces organisations est de diversifier les équipes de développeurs et d’ingénieurs ou de faire appel à des sociologues. Ils espèrent que cela permettra de lutter contre les préjugés et d’inverser les tendances actuelles en termes de représentation dans le secteur de la Tech. A titre d’exemple, les femmes ne représentent que 22% des membres des équipes travaillant dans l’Intelligence artificielle au niveau mondial, selon les chiffres du forum économique mondial. L’instance onusienne appelle également les gouvernements à réguler ce secteur et mettre en place des « intelligences artificielles éthiques ». Ces recommandations ont par exemple motivé la création de l’IA act, une loi Européenne sur l’Intelligence Artificielle.

                Quelles solutions ?

                Pour Anna Jobin, il serait également possible de contrer activement ces biais en ajustant les modèles. Notamment en corrigeant ces biais dans les algorithmes ou dans le processus d’apprentissage des IA. On peut, à titre d’exemple, citer la tentative de Google de corriger les biais racistes de son IA génératrice d’image, Gemini.

                Néanmoins, cette correction a créé des images incohérentes historiquement, notamment en produisant des inexactitudes en matière de genre ou de diversité raciale. Les vives réactions de nombreux internautes ont « occasionné la suspension de la fonctionnalité de génération d’images de personnes », avait déclaré,  Jack Krawczyk, Directeur de produit chez Google en charge de Gémini.

                Ces tentatives de corrections ne sont pas encore parfaites et les IA génératives en sont encore à leurs balbutiements. Les modèles, bases de données et algorithmes continueront d’être adaptés.

                Toutefois, Anna Jobin attire notre attention sur le fait qu’il n’y aura jamais de modèle sans aucune erreur et sans aucun biais. Cela s’explique, selon elle, par le fait qu’il n’y a aucun modèle du monde réel qui représente telle quelle la complexité de notre réalité. Cette réflexion peut nous rappeler les rôles des journalistes. En effet, là où l’IA génère au plus probable, le journaliste doit lui choisir, angler, raconter sur la base d’une recherche de la vérité.

                Des enjeux déjà pris en compte par la COFEM

                Enfin, Anna Jobin nous précise qu’un travail sur les enjeux de l’essor de l’IA dans le secteur de l’information et de la communication a déjà été mené à la commission fédérale des médias. Se basant sur son expertise, elle a publié un document qui identifie cinq points clés ainsi que les risques et les opportunités qui les accompagnent.

                Auteur : 

                Cet article a été réalisé à la suite de la Conférence annuelle de la Société suisse de communication et des médias qui avait lieu les 18 et 19 avril 2024 à l’Université de Neuchâtel.

                Davantage de contenus sur l’intelligence artificielle sont à retrouver dans le dossier thématique.

                Cet article est publié sous licence Creative Commons (CC BY-ND 4.0). Il peut être republié à condition que l’emplacement original (fr.ejo.ch) et les auteurs soient clairement mentionnés, mais le contenu ne peut pas être modifié.

                Article publié sur le site : fr.ejo.ch/intelligence-artificielle/pourquoi-les-intelligences-artificielles-ne-sont-pas-neutres
                Auteur : Justine Havelange
                Illustration : Adobe Stock

                • Intelligence artificielle
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                  An@é

                  Deauville Festival Planches Contact : rencontre avec Maximilien Schaeffer

                  1 semaine 1 jour ago
                  La série de photographies C’était l’été de Maximilien Schaeffer présentée au Festival Planches Contact à Deauville évoque la fugacité du…

                  Une jeune femme en maillot de bain rouge souvent de dos pose à la piscine olympique de Deauville, aux planches et en bord de mer au Havre, formant de délicates figures géométriques. Elle peut être accompagnée d’une petite fille.

                  C’est par la photo que Maximilien Schaeffer souhaite suspendre le temps. Photographe depuis une dizaine d’années, il évolue dans le collectif de photographes La Clic (Essonne) et le collectif d’artistes Hélium de la Vallée de Chevreuse (Yvelines).

                  Fatma Alilate : Peut-on dire que vous êtes un photographe littéraire ? Vous insérez des textes de La Recherche de Marcel Proust dans votre exposition.

                  Maximilien Schaeffer : En fait, je déconstruis pour reconstruire ce que je souhaite dire. C’est ce travail que j’ai fait à partir des textes de Proust. Pour mon projet au Festival Planches Contact, ma série est en lien avec l’univers de Marguerite Duras et notamment son livre L’été 80.

                  FA : Vous pouvez y revenir ?

                  MS : Libération lui avait commandé des chroniques. Elle passe un été dans son appartement aux Roches Noires duquel elle observe tous les jours des personnes de sa fenêtre et un enfant. C’est un été particulièrement pluvieux. Cet enfant est dans une colonie de vacances, il est seul et il n’arrive pas à jouer avec les autres enfants. Il a du mal à nouer des relations.

                  FA : Elle était très observatrice et l’enfance est aussi un de ses thèmes.

                  MS : Exactement. Ce livre a été très nourrissant pour ce travail. Car il coïncide avec ce que je veux exprimer : les rendez-vous manqués, un décalage au monde, l’absence.

                  FA : Il y a quatre, cinq photographies qui représentent la vue des fenêtres des Roches Noires.

                  MS : C’est une observation contemplative. Et j’ai pu entrer aux Roches Noires qui est désormais un ensemble de résidences privées.

                  FA : Pourquoi le choix de la photographie ?

                  MS : Un moment donné ça a été mon moyen d’arrêter le temps. Je vois le temps qui avance, qui passe.

                  FA : Vous êtes jeune. Vous avez cette conscience du temps qui passe depuis longtemps ?

                  MS : Depuis une dizaine d’années.

                  FA : Le titre de votre série C’était l’été est plutôt mélancolique.

                  MS : Ce titre traduit un ressenti. C’était l’été, je m’en réjouissais, il est passé sans que je m’en aperçoive.

                  FA : On pense à Proust, ce sont des traces de souvenirs.

                  MS : Proust c’est le sommet du souvenir. Je ne connais pas d’autres auteurs qui soient capables de fournir autant de détails. Il fait vivre le souvenir à quelqu’un qui ne l’a pas vécu lui-même.

                  FA : Vous le relisez ? Il y a cinq, six pages caviardées qui encadrent vos photographies.

                  MS : Oui, je mets des marque-pages. Au cours de mes lectures d’A la recherche du temps perdu, j’ai une façon de voir la page dans son ensemble. Des mots m’interpellent, je regarde si autour il y a d’autres mots pour construire mon propre récit à travers Marcel Proust.

                  FA : Vous avez choisi les Roches Noires, la plage du Havre, et la piscine olympique de Deauville qui est à côté du Point de Vue où vous exposez.

                  MS : Des travaux se sont déroulés dans cette piscine. Une photo est présentée dans l’exposition mais j’en ai réalisées d’autres que je souhaite exposer.

                  FA : Comment avez-vous procédé pour cette série ?

                  MS : C’est une série composite. Il y a de la chambre photographique, du moyen format, des photos argentiques et du numérique.

                  FA : Vous avez tout mis.

                  MS : Oui. Habituellement, je travaille avec l’argentique. Mais là, le temps était compté. C’était pour moi une grande nouveauté. Avant je travaillais sur des projets au long court, j’avais le temps de tout faire mais pour cette expérience, il y avait cette contrainte temporelle de six mois pour finaliser un projet. C’était aussi une source d’apprentissage.

                  FA : Qu’avez-vous retenu de cette expérience photographique ?

                  MS : Je retiens une aventure, un défi et une certaine manière de grandir dans la photographie.

                  FA : Ce sont aussi des échanges avec les photographes ?

                  MS : C’est vraiment super de rencontrer autant de photographes avec des profils différents.

                  FA : Et des personnalités différentes.

                  MS : Exactement. Parfois c’est difficile, mais c’est surtout enrichissant.

                  Propos recueillis par Fatma Alilate

                  Festival Planches Contact - Deauville
                  Du 19 octobre 2023 au 5 janvier 2025
                  Maximilien Schaeffer

                  Maximilien Schaeffer, Festival Planches Contact Deauville © Fatma Alilate

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                    Fatma Alilate

                    Les parents à l’épreuve du harcèlement scolaire

                    1 semaine 2 jours ago
                    Article publié par Amira Karray Derivois Maîtrese de conférences-HDR en psychologie clinique, Laboratoire LPCPP EA3278, Aix-Marseille Université (AMU) sur TheConversation.…

                    Avec la loi visant à combattre le harcèlement scolaire et la libération de la parole sur ces situations, le tabou qui pesait sur ces violences entre élèves a été levé. Cependant, son traitement reste encore très sensible. Il est marqué soit par une hyper-médiatisation, qui renforce les effets des émotions collectives sans les accompagner, soit par un silence qui tend à fermer les dossiers aussitôt ceux-ci traités, par l’application de procédures et l’élimination de ce qui fait symptôme.

                    Or les séquelles psychologiques des expériences de harcèlement scolaire ne s’arrêtent pas par le simple traitement de la crise et dépassent l’espace-temps de l’école. Elles peuvent toucher l’enfant qui en est victime à court, moyen et long terme mais aussi l’enfant auteur, et les témoins. Les études montrent d’ailleurs des vulnérabilités psychologiques similaires entre les enfants victimes et auteurs de harcèlement ainsi que des similarités dans les parcours psychosociaux.

                    Ainsi, tant pour la prévention que pour la prise en charge de situations, tous les enfants méritent d’être écoutés et accompagnés. Et, pour le faire, il est indispensable de prendre en considération leurs différents environnements.

                    Être vu comme un parent défaillant

                    Les élèves et, par ricochet, les familles sont difficilement considérés dans la globalité de leur parcours. Une expérience de harcèlement scolaire risque alors de cristalliser les enfants et les familles dans une souffrance nourrie notamment par la violence de la désignation et la stigmatisation en conséquence aux procédures.

                    Pour les parents, être témoin de la souffrance de son enfant victime de harcèlement conduit parfois à une détresse dans la fonction parentale, dans les liens parents-enfants, et dans le lien école-famille.

                    De même, apprendre que son enfant est impliqué activement dans du harcèlement scolaire peut constituer un choc face auquel les parents peuvent essayer de déployer des stratégies de minimisation, de protection, de justification, pour faire face à l’intenable cruauté exprimée par leur propre enfant. Si des guides pratiques et des dispositifs ministériels s’adressent aux parents d’enfants dits harceleurs, les orientations restent basées sur le plan comportemental et pragmatique et ne prennent pas en compte les difficultés touchant la parentalité dans ces expériences.

                    La littérature scientifique ne s’intéresse pas spécifiquement au vécu des parents dans les situations de harcèlement. Quelques témoignages de parents dans certaines études montrent cependant que l’annonce ou la découverte du harcèlement marque une rupture dans la manière dont les parents perçoivent leur enfant, et dans leur perception de leur lien avec celui-ci.

                    Dans ces situations, ils sont convoqués à une place de parents défaillants, soit en n’ayant pas remarqué la détresse de leur enfant victime, soit en n’ayant pas remarqué les actes violents de leurs enfants auteurs. Dans les deux cas de figure, le sentiment de confiance, en soi en tant que parent, en son enfant, dans le lien parent-enfant et dans le lien école-famille, est affecté.

                    Les adultes prennent conscience qu’ils sont face à des situations qui mettent à l’épreuve leurs fonctions de protection et qu’ils ne peuvent pas toujours protéger leurs enfants. Ils peuvent aussi être traversés par des ressentis d’étrangeté, face à leur enfant qui a tenu longtemps la situation cachée. En effet, les enfants harcelés disent ne pas se sentir protégés par les adultes même quand la situation est connue et que des mesures sont prises, et estiment leurs réactions souvent inadéquates.

                    Des blessures d’enfance réactivées

                    Les parents se sentent coupables et écartés de la vie de leurs enfants, d’autant plus que les situations de harcèlement échappent souvent longtemps aux adultes et ne sont révélées que tardivement, quand c’est très grave, ou longtemps après. Ce sentiment de culpabilité peut être à l’origine d’un besoin d’agir, d’intervenir, de protéger et de réparer dans l’urgence, ou de reprendre le « contrôle ».

                    Dans une consultation, le papa d’un enfant victime de harcèlement exprime son désarroi et sa colère de ne pas avoir compris plus tôt. Face à la détresse de son enfant, et à la lenteur administrative d’établissement des preuves, il s’en est pris verbalement aux enfants harceleurs et à leurs parents. Cette violence en miroir témoigne de la nécessité d’accompagner les parents dont la fonction est mise à l’épreuve.

                    Certaines situations de harcèlement réactivent des blessures et des souffrances scolaires et sociales antérieures des parents. Ce même papa évoque à l’occasion du vécu de harcèlement de son fils, son propre vécu de harcèlement quand il était lui-même au collège. Une maman dont la fille a subi des propos racistes à l’école au sujet de sa couleur de peau, s’indigne de la manière dont l’école s’est défendue pour évacuer rapidement le sujet, et se remémore ce qu’elle a vécu pendant ses propres années de scolarité et ses espoirs que sa fille ne vive pas la même chose qu’elle.

                    Sur ce même sujet, une autre maman d’un enfant de 3 ans scolarisé en maternelle, s’inquiète à l’idée que son fils devienne « harceleur » parce qu’il aurait rejeté un autre enfant, précisant ses valeurs éducatives transmises dans sa famille. Si certaines résonances infantiles chez les parents sont à l’origine de confusions des vécus du parent et de l’enfant, elles peuvent être un moteur pour revisiter leurs propres blessures tout en accompagnant leur enfant. Mais cela nécessite de distinguer son histoire propre de celle de son enfant et de bénéficier d’un espace d’écoute.

                    Les vécus de harcèlement affectent aussi les relations familiales, où le traumatisme peut toucher indirectement les parents, et fragiliser les liens parents-enfant. Des réactions de surprotection peuvent s’associer à de la suspicion (de harceler ou d’être encore harcelé et de le cacher) et engendrer des effets paradoxaux d’éloignement, d’étrangeté et d’incompréhension.

                    Enfin, les parents peuvent se sentir à leur tour stigmatisés, désignés comme victimes mais souvent quelque part comme responsables de ce qui arrive à leur enfant ou de ce que leur enfant a fait (par exemple de n’avoir pas constaté à temps la détresse de l’enfant, ou de se sentir responsable de n’avoir pas suffisamment « équipé » son enfant pour qu’il puisse se défendre, ou être critiqué pour son mode éducatif, ou son milieu socioculturel, etc.). Ce sentiment pourrait renforcer l’isolement, le sentiment de honte et l’absence d’initiative pour faire appel aux aides disponibles.

                    Comment restaurer la confiance ?

                    Les études montrent que la famille constitue un allié pour la prise en charge et le soin dans le cas de harcèlement scolaire. D’après une revue de littérature, une étude aux États-Unis montre que, lorsque les sanctions sont associées à des rencontres entre parents et enseignants, les taux de récidive sont plus faibles qu’en l’absence de ces rencontres. De même, la prévention du harcèlement scolaire passe par une relation de confiance entre parents et acteurs scolaires, au-delà des aspects sécuritaires.

                    Dans la prise en charge de situations de harcèlement, le travail d’accompagnement de l’enfant qu’il soit harceleur ou harcelé, qui associe la famille facilite la prise de conscience du lien parent-enfant, et de son importance dans la reconstruction. C’est ainsi que l’enfant pourra reconsidérer ce lien comme une ressource, une base de sécurité, d’étayage et d’autorité, et ainsi se sentir protégé, y compris de lui-même.

                    Donner une place à la famille permettrait à l’enfant de se situer dans ses différents environnements et de (re)construire une certaine cohérence et donc un récit personnel, évolutif qui ne peut être réduit à sa seule histoire d’enfant harcelé ou harceleur, ni à sa seule histoire familiale. D’un autre côté, donner une place aux parents dans ce processus éducatif, les positionnerait dans un rôle plus actif, dans la chaine des acteurs de la préoccupation partagée, au-delà de la culpabilité ou de l’incrimination.

                    Amira Karray Derivois

                    Article publié sur le site TheConversation : Les parents à l’épreuve du harcèlement scolaire



                    Image : Apprendre que son enfant est impliqué dans une situation de harcèlement scolaire peut constituer un choc ou créer une situation de détresse. Shutterstock

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                      An@é

                      Le CICUR examine le sens du métier

                      1 semaine 2 jours ago
                      Le CICUR vient de proposer un séminaire le 6 novembre 2024 sur le thème : Quel sens les enseignants donnent-ils…Observations en creux

                      Dans la discussion générale qui a suivi les trois présentations, l’animateur, Patrick Rayou a fait remarquer la difficulté à répondre à la question posée par le CICUR.

                      Comment interpréter cette difficulté à aborder le sens du métier « pour faire entrer les élèves dans les apprentissages » ? Au fond, cela suppose de relier le sens du métier de l’enseignant à la réussite scolaire de ses élèves. On peut alors formuler une hypothèse, sans doute grossière : l’enseignant doit pouvoir percevoir la réussite de l’élève. Mais la « réussite scolaire » est un construit social.

                      Avant 1959 et la mise en système, les unités, l’école, le primaire supérieur, le lycée, voyaient leur parcours sanctionné par un examen et l’obtention d’un diplôme attestant de la réussite scolaire, des événements organisés socialement et publics. Il y avait également les cérémonies de remises de prix et les multiples classements. Tout ceci rendait visible aux yeux de tous la réussite des élèves et, par là témoignait également de la réussite et de l’efficacité du travail de/des enseignants. Avec la mise en système, les unités sont devenues des étapes d’un parcours, la réussite étant renvoyée à l’étape suivante, l’enseignement supérieur s’ajoutant aujourd’hui à ce parcours. La perception de la réussite s’éloigne ainsi de plus en plus.

                      Un point commun a rassemblé les trois interventions : non pas la recherche du sens du métier pour les enseignants, mais la forme du contexte particulier à ces trois occasions d’exercer le métier. Et cette forme était le collectif qui n’est pas une caractéristique du métier enseignant en France, nous y reviendrons.

                      Les trois collectifs

                      De plus, ces trois interventions ont présenté trois types de collectifs. Nous ne reprendrons pas ici en détail la description des situations évoquées, mais nous proposons quelques réflexions plus générales sur ces trois formes.
                      La plupart du temps le collectif évoqué dans les différentes présentations concerne les adultes, les professionnels, et moins les élèves.

                      Le collectif territorial

                      Un cadre institutionnel incitatif apparaît, ici, la labellisation concernant la thématique du développement durable. Une inspectrice propose de le mettre en œuvre. Cela suppose le développement de relations entre établissements, ainsi que des relations de ceux-ci avec la ou les collectivités territoriales. Ceci engage d’abord un travail collectif des enseignants pour élaborer les différents projets, mais ensuite également dans la réalisation.

                      Le collectif professionnel

                      Ici, le déclencheur est une offre de formation caractérisée par la durée très importante supposant un engagement important des acteurs, l’objectif étant de réfléchir en groupe sur sa pratique professionnelle et celle des autres, et d’élaborer de nouvelles pratiques grâce au travail collectif. Si l’offre est nécessaire, elle doit correspondre à un besoin personnel. Le collectif s’exerce en dehors de son lieu professionnel.

                      Le collectif établissement

                      Ce collectif suppose un fort sentiment d’appartenance à un lieu commun d’exercice de son activité professionnelle et donc de responsabilités partagées. On peut faire l’hypothèse (car cette thématique n’a pas été clairement abordée) que ce collectif est une réponse à une situation vécue difficilement individuellement. Mais on sait que les réponses à une situation difficile ne vont pas toujours vers le collectif. Il y a sans doute des conditions particulières pour que ce soit cette « solution » qui s’installe. Dans l’exemple de l’école parisienne Tourtille, elle se trouve depuis très longtemps dans les différents dispositifs de l’éducation prioritaire, qui suppose d’une part des moyens supplémentaires, mais aussi l’élaboration d’un projet qui suppose un travail collectif d’élaboration.

                      On peut donc tirer une première condition d’existence d’un collectif : il faut la rencontre entre deux « occasions », un cadre institutionnel qui sollicite des activités nécessairement collectives, et un « besoin » suffisamment identique ressenti par les acteurs.

                      Un autre constat général doit être tiré. Les trois exemples qui ont été présentés s’inscrivent dans le temps long. Cela suppose un engagement des acteurs, des efforts particuliers, et souvent certains acteurs plus particulièrement porteur du projet.

                      Le collectif, un état exceptionnel en France Une définition temporelle du statut

                      Une caractéristique importante de la définition de l’enseignant français c’est le statut temporel. Le temps de travail est défini d’abord, la nature du travail vient après.

                      Mais derrière, cette caractéristique se différencie selon le primaire et le secondaire. Dans le primaire, le temps est d’abord le temps de présence dans l’école, le temps en classe vient après. Dans le secondaire, c’est le temps d’enseignement en classe face aux élèves. Et comme les uns sont pluridisciplinaires et les autres monodisciplinaires, les objectifs professionnels sont différents. Pour les premiers, c’est la vie de l’élève (voire de l’enfant) et pour les seconds, c’est bien sûr la discipline et son enseignement. En miroir de cela, on trouve cette différence dans les « vocations » et les raisons de faire le métier.


                      La définition du métier enseignant, en France, repose sur une conception individuelle de l’exercice et sur la définition d’un cadre temporel de celui-ci.

                      Concernant le temps, il y a une différence entre l’enseignant du primaire et celui du secondaire. Le temps contraint concerne non seulement le temps en heures de cours, de présence face à la classe, mais aussi le temps de présence dans l’école. Dans le secondaire, le temps contraint est le nombre d’heures de cours selon les statuts. Les référentiels professionnels, par contre, listent un très grand nombre d’activités, nécessaires à l’exercice du métier, mais extérieures au temps contraint et contrôlé. Ainsi, les activités de préparation, de correction et celles de coordination (avec les autres) et d’organisation (participation aux instances) se déroulent dans un temps perçu comme personnel.

                      Or, la complexité du fonctionnement des établissements et les nouvelles formes scolaires impliquent le développement important de ces activités extérieures au temps de la classe ou du cours et le plus souvent collectives. Il y a ainsi une tension entre temps professionnel contraint et temps professionnel personnel. Cette tension étant particulièrement forte dans le secondaire, renforcée par la multiplicité des statuts enseignants et des temps contraints.

                      Le Pacte enseignant

                      On aurait pu penser que le Pacte enseignant était une manière de modifier la solidité du statut, mais il est d’abord une promesse électorale du candidat Macron de revalorisation financière. Il se traduit par un dispositif indemnitaire de missions complémentaires. Le mot mission utilisé dans Pacte enseignant n’est pas quelconque. Dans ses définitions, on trouve qu’il s’agit d’une tâche ou devoir important qui est assigné, attribué ou auto-imposé. C’est aussi un objectif ou un but important qui s’accompagne d’une forte conviction ; un appel ou une vocation. Ainsi, la notion de mission, signale sa nécessité, mais réclame également l’engagement personnel du missionné ou du missionnaire. On est dans l’exceptionnel, dans le hors organisationnel.


                      La plupart des « missions » du Pacte sont des missions face aux élèves et donc d’abord individuelles. Mais, le plus souvent, la mission suppose de participer, d’animer des rencontres, des réunions avec notamment les collègues, qui, eux, peuvent ne pas avoir signé de pacte pour la participation à cette mission. Ainsi, pour participer au même temps d’activité, le temps de la rencontre, l’un le fait en étant payé et les autres gratuitement. Un travail réellement collectif dans ces conditions ne peut être qu’un miracle dépendant de l’engagement personnel des acteurs. Le collectif est un supplément à l’organisation normale et institutionnelle.

                      Vocation, recrutement, abandon

                      Depuis plusieurs années, les difficultés du recrutement des enseignants inquiètent . Des réformes de la formation et des modalités de recrutement se succèdent sans enrayer le mouvement décroissant. Ces difficultés de recrutement entrainent le développement de postes occupés par des contractuels, et la détérioration des conditions de travail renforce sa non-attractivité du métier.

                      « De plus, les nouvelles situations de travail, marquées par de lourdes prescriptions institutionnelles, font peser sur les agents des injonctions contradictoires : accompagner pas à pas le développement des enfants par une adaptation à leur diversité, respecter leurs rythmes propres tout en obtenant des performances évaluées de manière normative et administrative ; de même, les inspections attendent plus de partenariats alors que les professionnels disent manquer de temps pour assurer une relation directe à l’enfant réellement pédagogique. »

                      Non seulement l’ancien prestige social du métier d’enseignant s’effondre, mais aussi « Les derniers chiffres dont nous disposons indiquent 2 411 départs volontaires en 2020-2021. Cela ne pèse certes pas lourd statistiquement en regard du total de 800 000 enseignants, mais c’est quatre fois plus qu’une décennie plus tôt. » Et la tendance est à la hausse.

                      Il est évident que l’évolution des nouvelles formes scolaires suppose et nécessite des activités collectives.

                      Le développement des éducations à nécessitent des coordinations entre les acteurs. Les réformes éducatives ont une forme de plus en plus incitative, le ministère indique les objectifs et les établissements doivent concevoir, élaborer la mise en œuvre. Ceci implique le développement de l’autonomie de l’établissement et donc les activités collectives, sans compter le développement des partenariats avec les acteurs externes à l’Éducation nationale, les associations, les acteurs économiques, les collectivités territoriales. Ce mouvement rencontre des limites que nous avons indiquées plus haut. En un mot, notre définition du métier d’enseignant en en question.

                      Bernard Desclaux

                      Article publié sur le site : Le blog de Bernard Desclaux » Blog Archive » Le CICUR examine le sens du métier

                      Programme détaillé sur le site du CICUR https://curriculum.hypotheses.org/6551. Je signalerai ici le lien vers les vidéos qui seront installées sur la chaîne Youtube du CICUR.

                      Desclaux Bernard

                      L’éloquence à l’Université Lumière Lyon 2 : plus qu’un concours, une aventure humaine pour gagner en compétences !

                      1 semaine 5 jours ago
                      L’édition 2025 du concours d’éloquence interdisciplinaire de l’université est lancée ! Une vingtaine d’étudiantes et d’étudiants vont tenter l’aventure et…Au mois d’octobre, plusieurs dizaines d’étudiantes et étudiants se sont présentés aux auditions pour participer à l’édition 2025 du concours d’éloquence de l’université.

                      Elles et ils seront finalement 25 à être sélectionnés pour participer aux ateliers thématiques ces prochains mois et s’affronter lors de la grande finale le 17 avril 2025 dans le décor du Grand amphithéâtre de l’université.

                      Créé en 2018, le concours d’éloquence de l’université a la particularité d’être ouvert à l’ensemble de ses étudiantes et étudiants, quelle que soit leur filière, de la première année de licence à la deuxième année de master. Il offre également, en amont de la demi-finale et de la finale, une formation unique à destination des candidates et candidats sélectionnés. Elle s’articule autour d’ateliers thématiques (travail sur la voix, théâtre d’improvisation et plaidoirie) qui se déroulent sur plusieurs mois et qui sont dispensés par des professionnels experts dans leur domaine.

                      Plus qu’une compétition, le concours d’éloquence interdisciplinaire de l’université est une aventure humaine collective qui permet aux étudiantes et étudiants qui y participent de progresser ensemble tout en développant leurs compétences oratoires. Au-delà des outils partagés pour mieux maîtriser l’art de la rhétorique, le concours permet des bénéfices sur le plan personnel : il est le moyen de s’affirmer, d’apprendre à mieux se connaître et de renforcer la confiance en soi.

                      Concours d’éloquence : les dates à retenir

                      • 1er avril 2025 : demi-finale à la MDE du campus Porte des Alpes
                      • 17 avril 2025 : finale au Grand amphithéâtre du campus des Berges du Rhône

                      ► En savoir plus sur le concours d’éloquence interdisciplinaire : https://www.univ-lyon2.fr/universite/concours-eloquence

                      • Oralité
                        An@é

                        Du 19/10 au 05/01 2025 Deauville Photographie : Quinzième édition du Festival Planches Contact

                        1 semaine 5 jours ago
                        Jusqu’au 5 janvier 2025, Deauville (Calvados) accueille des expositions photos de plein air à la plage, dans la ville, et…Le Siècle des vacances

                        Laura Serani, directrice artistique du Festival Planches Contact, est très attachée à la résidence qui permet à des photographes venus d’horizons différents de travailler ensemble, malgré le bruit du monde. Elle est également commissaire de l’exposition Le Siècle des vacances présentée aux Franciscaines. Elle a conçu le parcours en fonction de photographies qu’elle avait elle-même choisies lorsqu’elle travaillait pour la FNAC, pendant une vingtaine d’années. Le parcours est chronologique, de la villégiature à la Belle Époque au tourisme de masse. C’est un voyage avec les grands noms de la photo et des artistes moins connus.

                        Dans d’autres espaces, Coco Amardeil propose un Abécédaire normand inventif. Les lettres sont suggérées avec subtilité et sont constituées d’un sous-marin, d’une glace... Les images ont du succès auprès des enfants. Des interventions de la photographe sont programmées dans des écoles primaires sur le thème de la créativité.

                        Toujours aux Franciscaines, les photos de Sara Imloul sont particulièrement réussies, entre intimité et éclat. Elle travaille pendant une assez longue durée d’après le procédé du calotype, inventé par un des pionniers de la photographie William Henry Fox Talbot (1800-1877). Le temps semble suspendu au tournant des XIXe et XXe siècles, et la photographe fait découvrir Das Schloss, un étrange château de famille. Elle dévoile aussi un travail en lien avec une thématique sur l’eau.

                        Au Grand Bain de Deauville – écrin majestueux de style Art déco -, Bettina Pittaluga redéfinit des portraits autour du lit. Chaque panneau pourrait raconter une histoire.

                        L’IA permet la beauté et l’émotion

                        Proche du photojournalisme, Phillip Toledano reconstitue par l’intelligence artificielle la pellicule perdue sur le Débarquement de Robert Capa (1913-1954). Les photos s’inscrivent dans une esthétique des années 1940 et 1950 et le photographe considère que l’IA permet la beauté et l’émotion. Toutes ses images ont été réalisées sur son téléphone portable.

                        Il s’intéresse aux théories complotistes. Pendant une conférence aux Franciscaines, il a montré un Donald Trump pauvre revenant des courses avec des sachets en plastique ou portant un gilet jaune fluo – ça a fait rire les spectateurs. Or la réalité a dépassé la fiction, car un à deux jours avant cette conférence, le candidat aux élections présidentielles américaines apparaissait sur tous les écrans en simple équipier dans un McDonald’s.

                        Au Point de Vue, Cloé Harent qui a emporté le Prix Tremplin Jeunes Talents révèle tout un univers après le retrait de la marée : coquillages, mollusques, algues... Les images ont l’effet d’une loupe et restituent une matière de la biodiversité.

                        La Fondation photo4food qui a organisé une vente aux enchères de photographies au profit de La Croix Rouge est partenaire du Festival depuis cinq ans. Cette association soutient des photographes qui participent aux résidences de création comme Corinne Vachon qui a réalisé des photos-témoignages sur des métiers artisanaux en voie de disparition.

                        Généralement, elle fait des reportages dans des pays lointains mais cette expérience au plus près des gens de Normandie l’a émue et elle s’est beaucoup investie. Sophie Alyz est aussi soutenue par cette fondation. Fortement préoccupée par les problématiques environnementales, la plasticienne explore la beauté de l’impermanence. Ses clichés aussitôt déconstruits deviennent des images à l’atmosphère évanescente.

                         Fatma Alilate

                        Festival Planches Contact - Deauville
                        Du 19 octobre 2024 au 5 janvier 2025

                        Photos : © Fatma Alilate

                        - "Bruit rose" - Cloé Harent, Festival Planches Contact Deauville - "Métiers artisanaux, une plongée insolite au cœur de la Normandie " - Corinne Vachon, Festival Planches - "Le Siècle des vacances" - Plage de Deauville,  Festival Planches Contact
                        • Arts et culture
                          Fatma Alilate

                          Enfance perdue ?

                          1 semaine 5 jours ago
                          Au tournant des années 80, films et livres racontaient les dérives d'une époque, incrédules prémices d'un avenir sombre. Plus de…Pas facile d'être jeune aujourd'hui !

                          Face à ce désarroi ambiant beaucoup peuvent nous donner l'impression de n'avoir rien à perdre, ballottés dans ce monde, en manque de sens. Oui, nous sommes saisis d'effroi devant les exactions qu'ils commettent, devant cette violence qui décuple en intensité au point de parler d'ensauvagemant,et  de décivilisation. Face à cette situation, l'arsenal répressif se met en place. Mais, la justice est débordée, les centres éducatifs fermés sont dépassés, les quartiers pour mineurs en prison poussent les murs et en moins de 7 ans, le nombre de condamnés a augmenté de 56%.

                          Nous le voyons bien, il n'y a pas de réponse miracle.

                          L'enfermement est contre-productif, exacerbe les conduites déviantes et procure même à certains jeunes l'admiration de leurs pairs. Bien sûr, la loi doit s'appliquer, avec la mise en place de sanctions pour les mineurs les plus récalcitrants.

                          Mais nous devons aussi réfléchir à la mise en oeuvre de la justice restauratrice qui permet la rencontre, le dialogue entre le coupable et la victime si elle est consentante. La parole est salvatrice et chacune, chacun des protagonistes peut évoquer ses ressentis, ses émotions. L'expérience montre que la récidive baisse significativement là où elle est instaurée.

                          La prévention vaut mieux que la répression même si elle est nécessaire. Nous devons investir massivement dans l'éducation, l'école seule ne peut pas tout et si, au lieu de stigmatiser les parents dits "démissionnaires", on les accompagnait un peu mieux, si l'Etat subventionnait les associations qui s'en occupent, peut-être la situation s'améliorerait-elle !! Des moyens humains pour la petite enfance, la maternelle, le primaire qui sont sinistrés.

                          La question essentielle c'est la place que notre société accorde à l'éducation sous toutes ses formes, quand elle choisit la prévention et la formation plutôt que la répression et l'exclusion.

                          Ecoutez le podcast

                          Figeac Patrick

                          Éduquer contre la désinformation amplifiée par l'IA et l’hypertrucage : une recension d’initiatives de 2018 à 2024

                          2 semaines ago
                          Article proposé par Ninon-Louise LePage -Ressource : L'OBVIA- Observatoire international sur les impacts sociétaux de l'IA et du numérique *-…

                          S'adressant à la communauté scientifique, à la classe politique, au personnel enseignant et aux conseillers et conseillères pédagogiques, ce rapport présente les résultats d’une recension d'initiatives visant à éduquer la population contre la désinformation propulsée par l’utilisation non éthique de l’IA.

                          Extrait du document : Introduction

                          Propagande, manipulation de l’information, fausses nouvelles, la désinformation ne date pas d’hier et s’est retrouvée souvent au cœur de nombreux événements historiques. Que ce soit la campagne de désinformation menée par l’empereur Auguste contre ses adversaires durant la Rome Antique (Jeffries, 2006), la prétendue présence d’extra terrestres sur la surface de la Lune par le journal The New York Sun, à des fins de sensationnalisme au XIXe siècle (Vida, 2012) ou encore les diverses fausses nouvelles entourant la campagne de vaccination contre la COVID-19 (Statistique Canada, 2024), les raisons motivant la désinformation sont nombreuses avec des conséquences préoccupantes à l’échelle même de notre démocratie.

                          Or, depuis l’arrivée d’Internet et, plus récemment, depuis l’essor de l’Intelligence Artificielle (IA), dont l’IA générative, le phénomène s’est amplifié (Monteith et al., 2024). Tandis qu’auparavant la création et la diffusion de campagnes de désinformation étaient coûteuses en temps et en argent, l’IA facilite, aujourd’hui, la création de contenus trompeurs à grande échelle, causant ainsi une augmentation des risques de la désinformation (Monteith et al., 2024).

                          Une des sphères dans laquelle la désinformation propulsée par IA peut être particulièrement préjudiciable est celle de la démocratie.

                          Dans la dernière année, différents événements impliquant une utilisation non éthique de cette technolo gie ont fait les manchettes. Un premier exemple du phénomène est celui de l’utilisation de l’IA générative dans l’élection fédérale de 2023 en Argentine. Lors de cette élection, de nombreuses affiches et vidéos ont été générées par IA. Bien que la majorité du matériel était identifié comme étant généré par IA (ou était assez exagéré pour que la majorité s’en rendent compte), l’incursion de l’IA dans cette élection a bien démontré le rôle que cette technologie peut jouer en période électorale (Nicas et Herrera, 2024). Un deuxième exemple est une vidéo générée par hypertrucage de la candidate à la présidence américaine Kamala Harris. Dans la vidéo, vue à plus de 24 millions de reprises (Mr Reagan, 2024), des propos qui n’ont jamais été dits par la candidate sont prononcés par une voix qui s’apparente à la sienne. Comme il n’est pas indiqué que la vidéo est truquée, certains la dénoncent, car elle partage des informations qui sont fausses et elle pourrait influencer le vote de certains électeurs (Wilson, 2024).

                          Ces exemples ne représentent que la pointe de l’iceberg d’un phénomène qui risque de prendre de l’ampleur dans les prochaines années.

                          C’est notamment ce qu’anticipe le groupe Horizons, un Centre d’excellence en prospective du Canada affilié au ministère Emploi et Développement social du Canada.

                          Dans son rapport « Perturbations à l’horizon » publié en 2024, le centre fait état des 10 perturbations ayant le plus de chances de se produire et les 10 ayant le plus d’impact dans le pays. En tête de liste des perturbations les plus probables, l’organisation place « Les gens ne peuvent pas dire ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas » (Horizons, 2024). Le groupe Horizon voit aussi « l’IA [qui] se déchaîne » comme la dixième perturbation la plus susceptible de se produire. Même son de cloche du côté du World Economic Forum dans la parution du Global Risks Report 2024 où l’organisation considère la désinformation et la mésinforma tion comme le risque le plus important à court terme à considérer dans le monde. La majorité des experts et expertes interviewé·e·s ont mentionné anticiper une polarisation des idéologies dans les prochaines décennies et exhortent les autorités à coopérer à l’international pour trouver des solutions à ce problème pressant (World Economic Forum, 2024).

                          Malgré les préoccupations vis-à-vis de la désinformation par l’IA comme le démontre ce rapport, des solutions existent.

                          Parmi elles, se trouve l’éducation contre la désinformation par l’IA pour les informer les personnes apprenantes sur ce phénomène et les outiller pour savoir déceler le vrai du faux (Washington, 2023).

                          Depuis quelques années, plusieurs initiatives pour éduquer la population contre la désinformation propulsée par l’utilisation non éthique de l’IA ont vu le jour dans le monde. Pour orienter la recherche et concerter les efforts, ce rapport présente les résultats d’une recension de telles initiatives. Bien que cette recension ne se veut pas systémique pour différents enjeux qui seront abordés dans la méthodologie, elle permet d’avoir une idée de la variété des approches visant à informer et éduquer les personnes apprenantes et le personnel enseignant sur cette nouvelle réalité.

                          En documentant de nombreuses initiatives, dont plusieurs sont libres d’accès, ce document permet à la communauté scientifique, à la classe politique, au personnel enseignant et aux conseillers et conseillères pédagogiques de consulter ce qui se fait déjà à différents endroits dans le monde.

                          En découvrant ces initiatives, ces acteurs et actrices scolaires pourront prendre connaissance des angles morts en recherche sur le sujet, des possibles orientations de programmes ou encore des idées d’activités complètes et déjà testées pour éduquer sur cette réalité. Comme ce document contient aussi plusieurs ressources de développement professionnel sur le sujet de la désinformation propulsée par IA, il permet aussi au personnel enseignant ou aux conseillères et conseillers pédagogiques d’avoir accès à des sources pertinentes pour en apprendre plus sur ce phénomène. Il reste important de mentionner que cette recension n’a pas la prétention de présenter l’ensemble des initiatives visant à éduquer à la désinformation par l’IA, elle fait plutôt un premier état des tendances en éducation pour prévenir ce phénomène.

                          Dans ce rapport, nous aborderons d’abord la méthodologie utilisée pour réaliser cette recension.

                          Les résultats qui en émergeront seront ensuite présentés. S’ensuivra une discussion des tendances et angles morts remarqués à la lumière de ces résultats.

                          Mais avant de plonger au cœur du rapport, il vaut la peine de dissocier les termes utilisés. Même si le terme « désinformation » est souvent mentionné, il existe des déclinaisons qui permettent de nuancer le phénomène. Tandis que la désinformation consiste en la diffusion de fausses informations avec l’intention de tromper ou manipuler, la mésinfor mation permet cette diffusion, mais se fait sans mauvaises intentions (Canadian Centre for Cyber Security, 2024).

                          Pour ce qui est de la malinformation, elle représente une diffusion d’information qui se base sur un fait, mais ce dernier est exagéré dans le but de manipuler (Canadian Centre for Cyber Security, 2024). Par souci de concision, nous utiliserons le terme « désinformation » dans le cadre de ce rapport, mais ces dissociations restent importantes à aborder auprès des personnes apprenantes et du personnel enseignant afin de comprendre les nuances du phénomène.

                          Naffi, N., Larnder, C., Vallerand, V. et Duguay, S. (2024).
                          Éduquer contre la désinformation amplifiée par l’IA et l’hypertrucage : une recension
                          d’initiatives de 2018 à 2024. Obvia.

                          Ressource publiée sur l'OBVIA et proposée par Ninon-Louise LePage

                          https://doi.org/10.61737/QCHR7582

                          https://www.obvia.ca/sites/obvia.ca/files/ressources/202410-OBV-Pub-Eduquer_Contre_Desinformation_0.pdf

                          *OBVIA : L'Observatoire international sur les impacts sociétaux de l'IA et du numérique est rendu possible grâce au soutien du Fonds de recherche du Québec.

                          • Compétences informationnelles
                          • Culture des médias
                          • Chercheurs
                            Ninon Louise LePage

                            30 nov/7déc : PriMed 2024 - Festival de la Méditerranée en images

                            2 semaines ago
                            PriMed 2024 Festival de la Méditerranée en images 28e édition se déroulera du 30 nov au 7 décembre 2024 - Le…
                            • 23 films en compétition en provenance de 11 pays de la Méditerranée.
                            • 12 films inédits en France
                            • 13 films réalisés ou co-réalisés par des femmes
                            • 10 prix décernés
                            • 30 heures de projections publiques et gratuites dont une série,
                            • 20 séances en présence des réalisateurs.
                            • 8 séances pour les lycéens de l’Académie Aix-Marseille et du bassin méditerranéen

                            Un jury exclusivement féminin, présidé par Jocelyne ZABLIT, journaliste à l’AFP et ancienne directrice du bureau de Beyrouth.

                            Pour Valérie Gerbault, Déléguée Générale du CMCA et Éric Scherer, Président du CMCA :

                            « Les problématiques majeures qui secouent le pourtour méditerranéen sont au cœur des préoccupations du festival. Les cinéastes, par leurs regards singuliers, nous interpellent et participent à la compréhension de ces enjeux. C’est pourquoi, nous avons fait le choix de présenter l’intégralité de la série « HEZBOLLA , L’ENQUÊTE INTERDITE » de Sofia AMARA et Jérôme FRITEL lors d’une séance exceptionnelle, le 30 novembre 19h30 au VIDEODROME 2. Sujet brûlant de l’actualité s’il en est depuis la guerre de Gaza et les bombardements israéliens sur le Liban, cette enquête très fouillée revient sur la genèse de ce mouvement ».

                            Cinq thématiques abordées lors de cette édition 2024 La Terre et ses hommes

                            « Mieux vaut mourir d’un cancer que mourir de faim » entend-on de la bouche des habitants vivant au cœur d’une région sicilienne occupée par l’un des plus grands pôles pétrochimiques d’Europe. Avec « TOXICILY », la détresse d’une partie de la population s’exprime, alors qu’une industrie économiquement attractive empoisonne la terre et ses hommes. Pourtant, un autre rapport au monde est possible. De l’étude des éruptions volcaniques à la vie en transhumance, le quotidien des scientifiques « STROMBOLI 22 » et du jeune berger « UN PASTEUR » reflètent notre dépendance à l’environnement.

                            De nos différences

                            De nos différences naissent parfois des tensions et violences au cœur des relations que nous entretenons avec tout un chacun. « LESVIA » relate celles exprimées entre une communauté lesbienne récemment installée à Lesbos et les habitants de l’île. Dans « SNAJKA : DIARY OF EXPECTATIONS », un couple (elle est Croate, lui Rom) interroge le poids de leur héritage familial et culturel respectif sur leur relation. Face à ces tensions, toutes et tous se mobilisent corps et âmes pour les dénouer. Les manifestants contre le racisme dans « 1983, LES MARCHEURS DE L’ÉGALITÉ » participent ainsi à la construction d’une société où l’égalité est prônée. La détermination de deux jeunes raseteurs d’origine maghrébine de « FRAGMENTS D’UNE JEUNESSE FRANÇAISE » nous montre qu’ils en font partie.

                            Les invisibles

                            Êtes-vous déjà entré dans un vieux café méditerranéen ? À Athènes, nous prenons place dans le « PANELLINION » parmi les clients passionnés d’échecs. Autour d’un verre et d’une partie de jeu, ils partagent leurs obsessions et leur désarroi. Pris dans la banalité de leur quotidien, ils nous apparaissent pourtant à l’écran comme les héros de nos films préférés. Leurs parcours de vie, comme celui raconté par Alfredo « SETTE MINUTI) » qui a eu le courage d’assumer son homosexualité par amour et ceux des personnes faisant face à l’inspection médicale pour bénéficier de leurs droits « THE BOARD », nous touchent. Ces anonymes, ces invisibles que nous croisons tous les jours et de toutes parts en Méditerranée nous apparaissent enfin. En prenant conscience de leurs existences, nous prenons conscience de la nôtre.

                            Histoires d'Algérie

                            Quatre documentaires « AND STILL, IT REMAINS », « LES MOTS QU’ELLES EURENT UN JOUR », « 118 TELEMLY » et « LE DERNIER CAMARADE » nous plongent auprès d’Algériennes et d’Algériens témoins et acteurs de l’Histoire. L’expression des souffrances causées par les essais nucléaires français, la quête des mots prononcés par des résistantes algériennes à leur libération des prisons françaises, la vie de jeunes passionnés de métal en pleine décennie noire et l’engagement politique d’un homme candidat à l’élection présidentielle, constituent une part du récit collectif, une part de l’Algérie. En nous partageant leurs histoires racontées depuis leur pays, ces personnes nous accompagnent au cœur des espérances, des passions et des engagements d’un peuple.

                            Émancipées !

                            Musiciennes traditionnelles de mariage, les sœurs Najeh et Waffeh « MACHTAT » tentent d’échapper à l’autorité masculine de leur foyer. Leurs maris, leur père et leurs frères sont un fardeau pour elles comme pour la famille de Chadia « 30 ANNÉES AVEC CHADIA ET SES FILLES ». Menaces et violences sont le quotidien de ces femmes pour qui s’affranchir et lutter pour leurs droits est primordial. Et que dire des femmes Yézidis enlevées par Daech et qui retournent dans leurs familles avec des enfants dont personne ne veut « HAWAR, NOS ENFANTS BANNIS ». De la résignation à la rébellion, la frontière semble infranchissable. Malgré tout, l’espoir existe. « LA CHANSON D’AIDA » est une ode à l’émancipation. En divorçant de son mari, Aida parvient à quitter l’Italie et le camp de Roms dans lequel elle vivait pour s’installer avec ses enfants en Roumanie.

                            Onze prix décernés

                            Cette année, 11 prix seront remis, dont :

                            - Quatre prix décernés par un jury composé de : JOCELYNE ZABLIT - journaliste à l'AFP, SOPHIE DE HIJES - productrice à l’INA, HANANE HARRATH - journaliste-animatrice à la chaîne de télévision 2M au Maroc, KHEDIJA LEMKECHER – réalisatrice (Tunisie), FATINE JANANE MOHAMMADI - conceptrice et productrice en communication – SNRT (Maroc), MICHELA PANELLA ZENNARO, responsable Europe et Méditerranée - Coopération Internationale (RAI).
                            - Trois Prix à la diffusion seront remis par les chaînes de télévision : 2M (Maroc), France 3 Corse ViaStella et Rai 3 (Italie).
                            - Prix du Meilleur Court Méditerranéen/ Prix du public décerné Iors de la séance du JEUDI 5 DECEMBRE AU MUCEM, 17H30.
                            - Plus de 3 000 lycéens de la Région Sud et de pays du bassin méditerranéen, attribueront le Prix des jeunes de la Méditerranée.
                            - Le Prix « Moi, citoyen méditerranéen » : deux mentions seront remises, une pour un lycéen du sud et une autre pour un lycéen du nord de la Méditerranée.
                            - Une mention spéciale Asbu, des diffuseurs du monde arabe

                            ➜ La Cérémonie de remise des prix ouverte au public se déroulera LE VENDREDI 6 DÉCEMBRE A 16H30 au cinéma Artplexe Canebière en présence des réalisateurs. Chaque année le PriMed accueille plus de 6 000 spectateurs.

                            Le public découvrira dans cette édition des films tournés dans les pays méditerranéens : Algérie, Croatie, Kosovo, Espagne, France, Grèce, Italie, Liban, Maroc, Syrie, Tunisie... Les 20 réalisateurs débattront à l’issue des projections. Organisé depuis 1995 par le CMCA (Centre Méditerranéen de la Communication Audiovisuelle), le PriMed (Prix International du Documentaire et du Reportage Méditerranéen), est un festival qui s’adresse aux productions audiovisuelles - dans le domaine spécifique du documentaire et du reportage - traitant des problématiques de l’aire culturelle méditerranéenne au sens large, des côtes de l’Atlantique aux rives de la Mer Noire.

                            ➜ Le Primed et l'action en direction des lycéens
                            Le PriMed et le CMCA organisent également des actions éducatives à la citoyenneté méditerranéenne, à l’image et à la francophonie, auprès des jeunes des deux rives de la Méditerranée.

                            Plus 3.000 jeunes depuis l’Égypte, l’Italie, l’Algérie, le Maroc, la France ou encore la Tunisie, partagent ensemble leurs analyses et leurs opinions afin de récompenser l’un des trois films du Prix des Jeunes de la Méditerranée visionné en classe.

                            Les actions mises en place :

                            1/ Les projections-débats permettent aux lycéens de découvrir, sur le temps du PriMed, un film abordant un sujet particulier et d'échanger après la séance avec un membre de l’équipe du film.

                            Cette année les thèmes retenus sont :

                            - LE RACISME DANS LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE Avec le film 1983, LES MARCHEURS DE L’ÉGALITÉ réalisé par Nina ROBERT
                            - LES VIOLENCES SEXUELLES DEVANT LA JUSTICE Avec le film TACK – réalisé par Vania TURNER (Grèce)

                            2/ Depuis 14 ans, le Prix "Moi, Citoyen Méditerranéen" leur permet de passer derrière la caméra, au même titre que les réalisatrices et réalisateurs. Ils sont invités ainsi à réaliser un film d’une minute, avec un traitement personnel, original et innovant Cette année, avec le thème « Je rêve... Et alors ?», nous leur demandons de partager avec nous leurs rêves.

                            3/ En votant pour le Prix des Jeunes de la Méditerranée

                            4/ En participant à la réalisation du PriMed INFO le magazine tv sur l’actualité du Festival
                            A l'occasion du PriMed 2024, sous la responsabilité éditoriale du CMCA, les lycéens contribueront à la réalisation d’une émission du magazine PriMed INFO qui raconte et illustre Festival en images.

                            L'équipe des lycéens aura la charge de :
                            - réaliser des interviews
                            - enregistrer les plateaux de présentation

                             https://primed.tv/

                            • Francophonie
                            • Citoyenneté
                            • Etudiants
                            • Initiatives
                              An@é

                              La Fresque du Climat et la région Île-de-France s’unissent pour sensibiliser les lycéens et lycéennes à la transition écologique

                              2 semaines ago
                              La région Île-de-France et la Fresque du Climat s’unissent via un partenariat pour déployer à grande échelle les ateliers de…Mobiliser une génération autour de la transition écologique

                              Le partenariat entre La Fresque du Climat et la région Île-de-France offre aux lycéen·ne·s, enseignant·e·s et personnels éducatifs l’occasion de participer aux ateliers de sensibilisation aux enjeux climatiques et de préservation du vivant de l’association. Ces sessions de formation d’une demi-journée visent à renforcer leur compréhension des causes et des conséquences du réchauffement climatique, tout en les outillant pour agir à leur échelle. En formant également les équipes pédagogiques, La Fresque du Climat assure ainsi la pérennité de ses actions dans les établissements scolaires.

                              "La jeunesse est au coeur de la transition écologique. Nous devons lui donner les moyens de comprendre les enjeux climatiques et de s’engager concrètement," explique Anaïs Terrien, Présidente de La Fresque du Climat. "Ce partenariat avec la région Île-de-France constitue une opportunité unique pour toucher une nouvelle génération et les aider à faire la différence."

                              Un projet qui monte en puissance

                              Si ce projet avait déjà été mené en 2023, permettant de sensibiliser 600 élèves dans 35 lycées, l’initiative prend cette année une toute nouvelle dimension.

                              "L’an dernier, nous avons constaté un véritable engouement de la part des jeunes et des enseignants pour nos ateliers," témoigne Fred Giuli, Fresqueur à l’initiative du projet pilote pour le cabinet de conseil en transition écologique Caristeo.

                              "Aujourd’hui, nous franchissons un cap pour atteindre un public encore plus large et amplifier l'impact."

                              Le coup d’envoi officiel de cette collaboration sera donné le 14 novembre 2024 au lycée Balzac à Paris, au sein duquel une journée d'ateliers sera organisée pour les élèves et le personnel éducatif. Cet événement marquera le début de la phase de déploiement dans les lycées franciliens, avec pour ambition de former un nombre croissant de jeunes à travers toute la région.

                              https://www.iledefrance.fr/aides-et-appels-a-projets/sensibilisation-lycees-developpement-durable-la-fresque-du-climat

                              • Ile de france
                                An@é

                                14 novembre : 3e édition de la Journée d’études de l’Arcom

                                2 semaines 1 jour ago
                                L'Arcom organise sa 3e journée consacrée à la recherche sur les médias et le numérique, en partenariat avec l'ENS Paris-Saclay… La troisième Journée d'études de l'Autorité permettra à des chercheurs en sciences humaines et sociales de présenter leurs travaux sur les médias audiovisuels et numériques et d’en discuter avec un public d’experts.

                                La troisième édition de la Journée d’études de l'Arcom, organisée cette année en partenariat avec l’École Normale Supérieure Paris-Saclay, se tiendra le jeudi 14 novembre 2024. Cet événement, placé sous le signe de la réflexion collaborative, a pour objectif de renforcer les liens entre l’Autorité de régulation et les chercheurs travaillant sur des enjeux liés à la communication audiovisuelle et numérique.

                                Pour cette troisième Journée d'études, l'Arcom avait publié en mai 2024, un appel à contribution à la communauté scientifique.

                                La journée s’articulera autour de 4 panels thématiques, de 2 keynotes et d’échanges, permettant d'aborder des sujets variés : l’actualité du Règlement sur les Services Numériques, la protection des publics, la modération des contenus en ligne ou encore l’accès à l’information. Les interventions de chercheuses et chercheurs renommés, provenant des plus grands laboratoires européens, offriront des perspectives critiques et innovantes sur les défis actuels de la régulation audiovisuelle et numérique, et serviront de support à un dialogue avec l’ensemble des acteurs présents.

                                Les présentations sous-titrées en français seront retransmises en direct, sans inscription préalable, sur le site de l'Arcom, arcom.fr, et sur les réseaux sociaux de l'Autorité.

                                Découvrir le programme de la troisième Journée d'études de l'Arcom :

                                Accès

                                An@é
                                Educavox.fr - Ecole, pédagogie, enseignement, formation - Medias des acteurs de l'ecole. Medias citoyen, actualite de l'education, web2.0, tribune libre, medias, politique, societe ...
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                                1 heure 14 minutes ago