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Au détour d'une interview

Soumis par SAEN le 30 juillet 2015

Au détour d'une interview assez "bateau" dans l'Impex du 30 juillet 2015 (La présidente du "vivre ensemble"), on apprend surtout que le Conseil d'État veut accélérer la cadence dans la promotion de l'apprentissage "dual" (par opposition à celui effectué dans les écoles professionnelles à plein temps).

LE DUAL, GROS DEFI DE LA RENTREE

Parmi les dossiers cruciaux qui l'attendent à la rentrée, la cheffe du Département de l'éducation et de la famille cite la réforme du fonds pour la formation et le perfectionnement professionnels (FFPP), qui sera soumise au Grand Conseil. " L'objectif est de soutenir les entreprises prêtes à créer des places d'apprentissage dans le domaine technique . Les entreprises formatrices doivent être soutenues, notamment durant les deux premières années d'apprentissage: dans une filière technique, l'apprenti coûte plus qu'il ne rapporte à son employeur au début de sa formation. "

Des nouvelles prestations pour l'accompagnement des apprentis en difficultés seront financées par l'augmentation des cotisations au FFPP demandée aux employeurs. L'Etat s'engagera à hauteur de 1,3 million de francs par an durant cinq ans. " C'est un gros défi, Neuchâtel a une longue tradition de formation en école à plein temps. Les entreprises doivent être avantages sensibilisées et soutenues dans la création de places d'apprentissage. " En parallèle à cette réforme, deux rapports qui lui sont liés vont aussi être présentés à la rentrée: l'insertion des jeunes et l'intégration professionnelle. Ce dernier rapport sera présenté par le Département de l'économie et de l'action sociale. Le gouvernement veut ainsi favoriser l'insertion sur le marché du travail. Du costaud, quoi!

Source

Pour rappel:

[Une] étude ayant mesuré les surcoûts dus à la grande proportion d’apprentissages en école de métiers est mise en exergue et se trouve citée à chaque occasion pour justifier les opérations de «dualisation» de la formation en cours…  alors que la motion demande à l’Etat, non pas de faire des économies budgétaires, mais «d’étudier les moyens à d’adopter une politique de soutien aux apprentissages proactive et valorisante».

Quant à la notion «d’intégration professionnelle», le rapport y substitue allégrement celle d’«employabilité», beaucoup plus couramment utilisée dans les milieux bien introduits au DECS en ce moment.

Le DECS travaille-t-il vraiment dans l’intérêt des élèves? De tous les élèves?

L’entente cordiale entre le DECS et les milieux économiques ou l’augmentation du nombre de places d’apprentissages (envisagée principalement comme un moyen de compenser la fermeture progressive, et déjà presque complètement réalisée des filières CFC en école), ne peuvent pas constituer une politique globale de formation. Augmenter la qualité des candidats qui formeront la relève dans les entreprises de notre région est certes utile, voire nécessaire. Mais la situation des élèves les moins «concurrentiels» ne se fera que plus difficile encore.

(le rapport du Conseil d'État - 2011)

(extrait de la brève Intégration professionnelle ou Garantie pièces et main d’œuvre? publié dans L'Éducateur No 2/2012)


Voir également: