Confrontées au surmenage qui se répand dans le corps enseignant, des écoles lancent leur propre réponse. C’est le cas au Cycle d’orientation des Collines, à Sion.
Pas question de rester les bras ballants à l’heure où globalement, 40 % des professeurs sont potentiellement concernés par le burnout selon l’étude publiée cet été par le syndicat romand des enseignants (à découvrir, l’interview de Samuel Rohrbach son président).
Avec des risques de burnout toujours plus élevés, les profs doivent pouvoir bénéficier d’un soutien
Depuis la rentrée scolaire, des mesures de soutien ont été mises en place, à l’interne, pour soutenir les enseignants qui le souhaitent. La décision est partie d’un constat : les enseignants sont désormais face à des situations comportementales plus extrêmes, parfois pathologiques, régulièrement perturbantes pour toute la classe. Parce qu’il n’a pas forcément été formé pour cela, le corps enseignant en perd son latin.
Il est donc nécessaire de lui offrir une batterie d’outils, si nécessaire, individuellement pour leur éviter de plonger, une nécessité selon Pierre-Alain Héritier, directeur du cycle, pour renforcer la professionnalisation de la fonction (interview ci-dessous).
Pour éviter au corps professoral de passer dans le « rouge », le CO des Collines leur propose désormais un soutien direct, dans des ateliers collectifs ou en entretiens individuels. La ressource est interne à l’école qui reconnait qu’avec cette évolution des profils d’élèves, le surmenage peut très vite menacer les enseignants. Enseignant et thérapeute en relation d’aide Kurt Freysinger (interview ci-dessous) propose alors ses services. pour familiariser les profs à des méthodes qui passent, notamment, de la communication simple ou non-violente, à des techniques pratiques de respiration ou d’autohypnose. Une batterie de moyens qui doit contribuer à une meilleure gestion des émotions, de la classe et du surmenage.
Audio :
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L’école a changé. Les enseignants doivent s’adapter avec de nouveaux outils, explique Pierre-Alain Héritier
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La gestion d’une classe s’est transformée pour son maître, constate Kurt Freysinger
