Que peut faire un patron ou un collègue quand un jeune abuse de la fumette?
Des clips les aident à aborder le problème.
La fumette peut baisser la motivation et l'attention de l'apprenti. Il est toutefois difficile pour le patron d'aborder le problème. (Photo: Bjarte Rettedal)
Les petites entreprises sont démunies quand leurs apprentis montrent des signes de consommation de joints. C’est la constatation faite par Addiction Suisse lors d’une enquête. «On ne sait souvent pas comment entrer en matière sans risquer de blesser la personne, et on peut penser qu’il s’agit après tout de sa sphère privée», explique Dwight Rodrick, responsable de projets.
Apprentis et cannabis: Comment réagir? from TEENERGY on Vimeo.
Pour répondre à ces situations, Addiction Suisse a créé deux vidéos. La première s’adresse aux employeurs et doit les aider à aborder le sujet avec les jeunes avant qu’il ne soit trop tard, c’est à dire avant rupture du contrat. Si les formateurs sont déjà encadrés par un réseau en cas de besoin, les collègues peuvent également être pris au dépourvu. Addiction Suisse a donc aussi produit une vidéo pour eux.
Entre collègues - alcool: comment en parler? from TEENERGY on Vimeo.
Attention à la sécurité
L’initiative est saluée par les entreprises. «Ce problème surgit de temps à autre, confirme Laurent Baechler, responsable de la formation professionnelle à Genève pour la Fédération des entreprises romandes. On observe alors une baisse de résultats, un déficit d’attention, de l’absentéisme et cela pose notamment un sérieux problème de sécurité au travail, pour l’apprenti notamment.»
Dans ses clips, Addiction Suisse explique qu’il ne faut pas se focaliser sur la substance, pour contourner un déni de la part du jeune. Il faut d’abord relever les éléments factuels de changement de comportement. Et Laurent Baechler de rappeler que l’addiction à l’alcool, aux jeux ou à l’informatique peuvent aussi poser problème.
par Pauline Rumpf