Aller au contenu principal

Entretien avec Jean-François Kunzi, candidat au Grand Conseil

Soumis par John Vuillaume le 15 février 2009

Entretien avec Jean-François Kunzi, membre fondateur et ancien président du SAEN, candidat au Grand Conseil neuchâtelois dans le district de Boudry

 

Cher Jean-François, même si beaucoup de nos lectrices et lecteurs te connaissent bien, pourrais-tu nous retracer les principales étapes de ton parcours ?

Après ma formation initiale d'instituteur et une spécialisation en préprof, ma vie professionnelle a changé lorsque j'ai contribué à former environ 1'000 enseignant-e-s dans le Jura bernois (pédagogie générale) et certains de mes collègues neuchâtelois (en français). Ces expériences m'ont incité à me recentrer sur les élèves et de devenir le semi-généraliste plutôt littéraire que je suis toujours au Cescole.

Mon activité syndicale débute en 1968, date à laquelle je suis entré dans l'enseignement. Deux ans plus tard, j'intègre le comité central de la SPN. Président de l'assemblée générale durant quelques années, je deviens le premier président du SAEN le 1er janvier 1994, fonction que j'ai exercée jusqu'en août 2008.

Quelles sont les raisons qui t'ont conduit à te porter candidat au Grand Conseil neuchâtelois ?

Avant tout l'observation suivante: j'ai l'impression que les enseignants sont étrangement absents des débats du Grand Conseil quand on parle d'école. Mon entourage syndical m'a également encouragé à me porter candidat. Sans aucune prétention, je désire être la voix de l'école et de la formation au Grand Conseil. La formation doit rester une priorité dans notre canton, notamment en ces temps de crise. Je suis également partisan d'une fonction publique de qualité. Je ne prône évidemment pas le moins d'Etat.

Quelles sont les principales caractéristiques de ton engagement politique ?

Ce sont les mêmes que celles de mon engagement syndical. Tout d'abord des valeurs humanistes. Et les principes de solidarité et de justice sociale. De ce point de vue, je suis très républicain. La solidarité est très importante avec la crise qui se développe. L'humanisme est synonyme d'ouverture aux autres et au monde. L'égalité des chances à l'école me tient également particulièrement à cœur.

Quels sont les dossiers de politique cantonale dans lesquels tu désires plus particulièrement t'investir ?

Ma première priorité est l'enseignement, la formation et la fonction publique. Avec un objectif : la cantonalisation du statut du corps enseignant de la scolarité obligatoire. La lutte pour l'emploi, le maintien d'un canton ouvert sur le plan culturel, l'encouragement des fusions de communes sont des thématiques sur lesquelles je vais m'engager, de même que sur l'équilibre au sein du canton. Il faut faire comprendre qu'un Bas « fort », avec une ouverture sur le Moyen-Pays, est profitable à tout le canton, sans porter préjudice au Haut.

Comment envisages-tu ton action au sein du législatif neuchâtelois ?

Si je suis élu, je déploierai mon activité dans les séances de groupe et dans les commissions dans lesquels je serai amené à siéger. Avec des prises de parole et des interpellations lors des sessions parlementaires.

Pourquoi est-il devenu aujourd'hui nécessaire d'envoyer au parlement un fin connaisseur de l'école neuchâteloise et ardent défenseur du corps enseignant de ce canton ?

Pendant 4 ans, avec une cheffe absente, c'eût été intéressant d'avoir quelqu'un au parlement pour l'interroger sur les dossiers qu'elle ne traitait pas. L'école neuchâteloise a pour le moins connu une certaine stagnation lors de la dernière législature. Elle a besoin de relais au Grand Conseil qui puissent se faire l'écho des changements à apporter pour la rendre plus juste et plus performante. Si les citoyennes et citoyens du district de Boudry soutiennent ma candidature, je serai l'un de ceux-là.

Propos recueillis par John Vuillaume

Mots-clés associés