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«L’épreuve d’allemand, l’horreur!»

Soumis par SAEN le 27 juin 2016

Après un an, ces six ados nous livrent leur verdict sur la 9e Harmos.

En juin 2015, ils voulaient être... Et maintenant? (De g. à d.)(collège des Sablons, Neuchâtel) a troqué la psychologie par la psychiatrie.(Cescole à Colombier) lâche son idée d’être infirmière et se tâte.(La Fontenelle, Cernier) veut toujours être orthodontiste ou pâtissière et songe à l’horticulture.de Travers (Longereuse à Fleurier) se voit encore architecte et hockeyeur.(collège Jehan-Droz au Locle) a désormais un but, travailler dans l’informatique. Quant à(Numa-Droz à La Chaux-de-Fonds), elle hésite toujours entre le métier d’avocate ou celui detraductrice.
En juin 2015, ils voulaient être... Et maintenant? (De g. à d.)Dimitri (collège des Sablons, Neuchâtel) a troqué la psychologie par la psychiatrie. Sara (Cescole à Colombier) lâche son idée d’être infirmière et se tâte. Cassandra (La Fontenelle, Cernier) veut toujours être orthodontiste ou pâtissière et songe à l’horticulture. Gauthier de Travers (Longereuse à Fleurier) se voit encore architecte et hockeyeur. Bryan (collège Jehan-Droz au Locle) a désormais un but, travailler dans l’informatique. Quant à Malaïka (Numa-Droz à La Chaux-de-Fonds), elle hésite toujours entre le métier d’avocate ou celui de traductrice.

Ils ont désormais tous les six 13 ans. De jeunes ados quoi. Dimitri, Sara, Cassandra, Gauthier, Bryan et Malaïka ont débarqué dans nos colonnes en août passé. Durant un an, ils ont joué les témoins de choc pour raconter leur 9e Harmos et la nouvelle organisation du cycle 3 (9, 10 et 11e). Une «révolution» qui a vu disparaître les sections; ils sont désormais mélangés sauf en maths et français, enseignés par niveau (1 étant les «moins bons», 2 «les meilleurs»).
Promis, les sourires qu’ils affichent sur les photos de ce quatrième et dernier rendez-vous ne sont pas forcés. Ces six-là sont bien dans leurs baskets et n’ont pas l’air traumatisés d’avoir été des «cobayes», avec leurs professeurs et les autres 9e,  de cette réorganisation. Même s’ils pointent quelques couacs...

Ok pour la 10e?

Notre petit groupe saute à pieds joints dans l’avant-dernière année obligatoire. Bravo! Les quatre élèves qui ont suivi les cours de français et maths en 2 depuis le début de l’année continueront au même niveau. Ils y seront également tous en allemand, en anglais et, à part une exception dans cette dernière branche, en sciences. Un autre monte en niveau 2 en français, mais reste en 1 en math, (1 également en sciences, et 2 en allemand et anglais). Le dernier atteint le 2 en anglais et continuera en 1 dans les autres branches.  

Vous avez dit épreuves?

L’allemand, l’horreur! S’il y a un point qui les rallie, c’est la difficulté de l’épreuve de compétence dans cette branche. Ces fameux tests du mois de mars en allemand, anglais et sciences comptent pour une note et la moyenne de fin d’année a défini s’ils rejoignent le niveau 1 ou 2. «Ces tests n’avaient rien à voir avec ceux des entraînements», lâche Cassandra. Bryan: «C’était super dur par rapport à l’anglais ou aux sciences. A tel point que notre prof est allé demander pourquoi. On lui a répondu qu’on devait faire avec!» Sara, Dimitri et Malaïka soulignent que leurs professeurs attestent aussi de la difficulté. Même si tout roule pour lui, Gauthier avoue avoir été un peu stress car «c’est la loterie. On ne peut pas tout répéter. Pour sa branche, notre prof d’anglais a trouvé que ce n’était pas adapté pour des  9e.»

Les fameux niveaux

RAS. En gros, résume Dimitri, «on débattait  pas mal des niveaux 1 et 2 avec les copains en début d’année et au moment des épreuves. Sinon...». «Les élèves de 2 en parlent plus volontiers que ceux de 1», relève Gauthier. «On discute plutôt de savoir si on passe ou non», ajoute Malaïka. Elle relève qu’au «fil des mois, l’écart se creuse entre les deux niveaux.»

La classe qui éclate?

Le plus gros changement sera pour Gauthier. Il quitte son collège de Fleurier pour aller au Mail rejoindre ses potes de hockey dans une classe sport-études. «Je me réjouis même si je dois prendre le train à 6h55.» Sara n’a pas du tout, du tout envie de passer en 10e «car on va sûrement changer de copains-copines. En même temps, on est plusieurs de Rochefort dans la classe, on devrait rester ensemble en raison du bus.»
Les autres nagent dans le bleu et ne savent pas si les classes éclateront. Ce qu’ils ne souhaitent pas, car ils y sont à l’aise. «J’ai peur que si l’on change, la classe soit moins bien. Puis j’aime bien mes profs», lâche Bryan.

Moi j’aime, j’aime pas

Qu’ont-ils apprécié le plus? Et détesté? «Tout m’a plu» lâche Sara. Cassandra se projette déjà en 10e et dit la redouter car il se murmure que c’est la plus dure.
Gauthier parle de sa découverte des sciences, une branche qu’il a fini par bien apprécier: «le professeur y est pour quelque chose, il donne envie d’apprendre.» Par contre, l’histoire... «J’aime ce thème mais j’aurais voulu qu’on parle plus de l’histoire suisse.»
Bryan avoue être fatigué. «L’année était stressante. J’ai essayé de monter en 2 en français, ça m’a pris la tête. Début juin, j’ai fait une pêche pour une bêtise et j’ai récolté un 3,5. Alors que je venais d’obtenir un 5.5 à mon exposé. Ma moyenne a passé à 4.91 et il fallait 4.95 pour avoir 5 et aller en 2.» A noter, à peine croyable, ils n’ont rien détesté!

Avis aux penseurs de cette réforme

«Ils auraient dû mieux préparer les profs!» C’est-à-dire, Dimitri? «Une année de travail supplémentaire sur le projet aurait été nécessaire afin qu’il soit au point.» Peut-être lui rétorque-t-on mais, quand changements il y a, les premiers essuient les plâtres. «Oui... mais c’est dur pour les profs!»
Bryan ajoute qu’il faudrait revoir «le coup du cahier de classe» où se notent notamment les travaux écrits. «Comme on navigue, il n’est jamais dans la bonne classe. Il en faudrait deux, un par niveau». «C’est effectivement le bazar» affirme Gauthier, «il sera peut-être supprimé dans notre collège.»

Quand la sonnerie résonne deux fois

En raison des changements fréquents de classes, certains collèges ont posé des casiers «à l’américaine».  Du coup, une  double sonnerie a dû être introduite: «Comme on n’avait pas le  temps de déposer et reprendre nos affaires,  il y a une sonnerie spéciale, avant la normale, afin de pouvoir faire ces changements», explique Malaïka de La Chaux-de-Fonds. Même topo pour Cassandra à la Fontenelle, à Cernier. Au Locle, pas de double sonnerie pour Bryan: «Si on a 10 secondes de retard, on a une annote! Je n’utilise pas mon casier car je dois me mettre à quatre pattes pour l’atteindre. Du coup, on laisse nos affaires sur un coin de bureau et on se les fait voler parfois.» Idem pour Sara, à Cescole, où s’utilise toujours le bon vieux système du casier de classe étiqueté et à partager: «C’est le b... On nous pique nos affaires.» Pareil pour Gauthier, qui prend finalement tout avec lui.
Aux Sablons, à Neuchâtel, pas de casiers. «On retrouve nos affaires mélangées au fond de la classe», relève Dimitri.  

Heureux, un peu...

... moyen, beaucoup, à la folie? Sur une échelle de 1 à 6, où se situent-ils? Cinq à 5. On vous l’avait dit, vous avez devant vous des gosses heureux.  Ils ont apprécié leurs profs – il y a bien quelques exceptions... – avec qui ils ont bien ri. Sara raconte tout de même que son humeur joue au yoyo en fonction des branches. Parlez piscine, elle plonge à 1. Quand Sara commence le lundi à 7h30 avec en prime le français, la cote grimpe à 2! Le vendredi, à l’aube du congé, c’est le nirvana, 6. 

Un conseil pour les futurs 9e

Cassandra: «Il faut bien travailler et ce n’est pas la cata d’être en 1, on peut remonter». «Il s’agit de bien s’organiser», ajoute Bryan. «Pas de stress!», ajoute Gauthier. «Si on répète régulièrement, ça va. En fin de compte, on apprend le même programme en niveau 1 et 2 sauf que ça va plus vite en 2», ajoute-t-il. Paroles de parents, non?

Les vacances

Au menu, le Laos, la Croatie, la Hollande, le sud de la France, Cuba et la piscine de Boveresse. Gauthier: «Les vacances, ouais... J’aime mais à l’école, il y a les potes.  Pendant l’été, j’en ai marre au bout d’un moment de la piscine de Boveresse! Mais je vais aussi trois semaines en camp de hockey.»
Allez, il est temps de mettre les cahiers au feu... Belles vacances.

PAR SOPHIE WINTELER

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