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Les conditions d'accès au gymnase ou lycée très inégales selon les cantons

Soumis par SAEN le 14 août 2017

En Suisse, l'accès au gymnase ou au lycée comporte de nombreuses inégalités régionales, selon la Neue Zürcher Zeitung qui a passé au crible les modalités d'accès à l'école supérieure dans les différents cantons.

Entre notes de fin d'année ou examen d'entrée, les modalités d'accès au gymnase ou au lycée sont très différentes entre les cantons.
Les conditions d'accès à l'école supérieure très inégales selon les cantons

Dans son enquête publiée lundi, le journal zurichois a relevé de fortes disparités cantonales et des différences marquées entre les différentes régions linguistiques.

Dans l'ensemble, les conditions d'entrée au niveau gymnasial sont généralement moins strictes en Suisse romande qu'en Suisse alémanique, explique la NZZ, avec par conséquent un nombre de gymnasiens qui a tendance à être plus important côté francophone que côté germanophone.

Trois grandes tendances

Chaque canton possède son propre mode de sélection pour le secondaire supérieur. Trois grandes tendances se dessinent toutefois. Certains cantons, principalement dans l'est de la Suisse, ne prennent en compte que la seule réussite à un examen, comme à Saint-Gall où un quart des élèves se voit recaler.

Il y a les cantons qui se basent, eux, sur les notes ou les appréciations de l'année scolaire, comme Genève ou Neuchâtel. Enfin, il y a ceux qui pratiquent une sélection mixte, sur la base à la fois d'un examen et des résultats de l'année. C'est le cas, notamment, du canton de Vaud.

Inégalités des chances

Ces différences constituent autant d'inégalités potentielles, note la NZZ, qui y voit des solutions fédéralistes pas toujours équitables.

A compétences égales, il n'est en effet pas certain qu'un élève ait les mêmes chances d'entrer au gymnase selon les cantons. A Zoug, par exemple, on veille à ne pas dépasser environ 18% de gymnasiens, "un numerus clausus qui ne dit pas son nom", dénonce le quotidien zurichois.

Ces disparités posent plus particulièrement problème pour les élèves les moins favorisés, affirme Franz Eberle, professeur de pédagogie à l'Université de Zurich, interrogé par le quotidien. Le spécialiste appelle de ses voeux une harmonisation sur le plan national qui permettrait de concilier souveraineté cantonale et égalité des chances.

Séverine Ambrus/kkub

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