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L’heure est à la mobilisation

Soumis par John Vuillaume le 3 septembre 2009

Le Conseil d’État nous refait le coup de 2005 : c’est le feu au lac, la crise, la grande catastrophe ! Il tente de justifier par tous les moyens les sacrifices imposés à la Fonction publique.  

Une actualité morose

Au moment où j’écris ces quelques lignes, seules les mesures salariales qui touchent l’ensemble de la Fonction publique ont été dévoilées par M. Jean Studer pour 2010 : blocage des salaires, des progressions salariales avec le maintien de la retenue salariale de 1,32 % et le report des versements des primes de fidélité.

M. Philippe Gnaegi ne nous a pas encore informés avec précision des coupes sectorielles qui frapperont l’école : il nous a juste confirmé que l’intervention des syndicats l’avait dissuadé de toucher aux décharges d’âge et que les mesures d’économie frapperont avant tout les Lycées (augmentation d’indice, suppression de décharges).  

Une mobilisation justifiée

La Fonction publique neuchâteloise est sous pression depuis trop longtemps : rançonnée de plus de 50 millions durant la dernière législature, elle n’en continue pas moins de délivrer les prestations qu’on attend d’elle. Mais la ligne rouge semble désormais avoir été franchie : le Conseil d’État prend prétexte de la crise pour poursuivre la dégradation de nos salaires et de nos conditions de travail, alors que le problème dont souffre le canton est avant tout structurel : un décalage systématique de plusieurs dizaines de millions de francs par année existe entre les recettes et les dépenses. La Fonction publique n’est plus d’accord d’éponger ce déficit structurel par la détérioration de ses revenus et de ses conditions de travail.  

Les représentants de la Fonction publique sont prêts à s’investir dans l’élaboration de réformes structurelles qui doivent aboutir à un équilibre budgétaire avec une incontournable redéfinition des prestations offertes à la population.

Une mobilisation nécessaire

Les membres du SAEN présents à l’Assemblée générale du 1er septembre dernier ont conclu à la nécessité d’une forte mobilisation pour conduire le Conseil d’État à négocier avec les représentants de la Fonction publique et le Grand Conseil à envisager dès cette année de déroger pour deux ans aux mécanismes de frein à l’endettement. 

Sans une puissante mobilisation d’un corps enseignant uni au sein d’une Fonction publique solidaire, nos autorités politiques ne nous écouteront pas.

John Vuillaume

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