L’Office fédéral de la statistique (OFS) a publié jeudi des chiffres qui interpellent : à l’école obligatoire, le canton de Neuchâtel affiche le taux de redoublement le plus élevé de Suisse.
L’OFS a analysé les trajectoires éducatives de tous les élèves de 4 à 16 ans, dans l’ensemble des cantons, depuis 2012. Il en ressort que chaque année en Suisse, 1.3 % des élèves doivent refaire leur année scolaire, soit en moyenne un écolier sur 75. L’OFS mesure une petite différence entre les sexes, avec un taux de redoublement annuel de 1.5 % pour les garçons et de 1.2 % pour les filles.
Grandes disparités régionales
Mais les résultats recensés révèlent également de grandes disparités régionales. Les élèves de Suisse romande répètent leur année scolaire plus souvent (1.8 %) que ceux de Suisse alémanique et romanche (1.2 %) et que ceux de Suisse italienne (0.9 %).
Dans ce classement, le canton de Neuchâtel est lanterne rouge : son taux de redoublement culmine à 2.6 %, le plus élevé du pays.
Article intégral sur le site Arcinfo.ch
Cette nouvelle appelle quand même certaines remarques…
Méfions-nous des chiffres quand on en est au dixième de pourcent (au millième, donc).
Les élèves sont des êtres humains, tou·tes différent·es ! Quand on parle de 2 % de redoublement, il faut se représenter la chose concrètement : en moyenne, sur un effectif global de cinq classes, il y a deux cas… Parmi ces très rares cas de redoublement (même chez nous), des causes très diverses peuvent justifier la décision. Chaque lecteur est certainement en mesure d’en livrer plusieurs !
Le redoublement n’est ni une panacée ni une aberration. Ça dépend des cas…
S’il s’impose, le redoublement doit être conçu comme un « projet », or on se contente parfois de remettre l’élève dans la situation où il avait échoué sans chercher à le remotiver en définissant des stratégies particulières (est-il ainsi cohérent de lui imposer la simple répétition de tout en bloc, y compris de ce qui ne lui posait pas de problèmes ?). (pg)