Les élèves neuchâtelois ne sont de loin pas des cancres en comparaison intercantonale. Leurs compétences en français, en allemand et en mathématiques se situent dans la moyenne nationale.
C’est un soulagement pour la conseillère d’Etat neuchâteloise Monika Maire-Hefti, en charge de l’éducation: malgré un budget cantonal dédié à l’enseignement plutôt limité, les compétences des élèves neuchâtelois en français, en allemand et en mathématiques se situent dans la moyenne suisse.
C’est ce que révèlent les deux premières enquêtes nationales menées auprès des élèves de 8e et de 11e année en 2016 et 2017. Sur sol neuchâtelois, près de 650 élèves ont participé à ces tests organisés pour la première fois par la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP). Objectif: évaluer le degré d’harmonisation entre les systèmes scolaires cantonaux en mesurant les compétences des élèves.
Neuchâtel dans la moyenne
En 2016, l’enquête portait sur les mathématiques pour les élèves de 11e année. En 2017, c’était la langue de scolarisation et la première langue étrangère, soit le français et l’allemand pour les petits Neuchâtelois, qui étaient évaluées pour les élèves de 8e année.
Les résultats ont été présentés vendredi à Berne. Neuchâtel se situe dans la moyenne nationale dans les trois disciplines testées. Premier constat: les élèves neuchâtelois sont plus à l’aise en langues qu’en mathématiques, comme ailleurs dans le pays. En français, 87% d’entre eux ont démontré leurs compétences en orthographe et en lecture. En allemand, ils sont 88% à atteindre le niveau attendu en compréhension orale et près de 72% en compréhension écrite.
Les mathématiques, révélatrices d’inégalités
En mathématiques, d’importantes disparités apparaissent entre les élèves des différentes filières. Les jeunes ciblés étaient encore scolarisés dans l’ancien système à filières (maturité, moderne, préprofessionnelle). Si les élèves de maturité étaient 88% à posséder les compétences de base en maths, ce chiffre passe à 49% en moderne et seulement 23% en section préprofessionnelle.
par Virginie Giroud
