Aller au contenu principal

Palmarès 2008 des écoles secondaires du Québec

Soumis par Stefan Lauper le 19 septembre 2008

Palmarès 2008 des écoles secondaires du Québec

Par Martine Rioux, APP

Québec – C’est maintenant devenu une tradition au Québec à l’automne, l’Institut Fraser de Montréal publie le palmarès des écoles secondaires québécoises. Deux nouveautés pour 2008 : le palmarès est publié dans le Journal de Montréal et le Journal de Québec et l’Institut a dressé deux palmarès, un pour le public et un pour le privé.

Le Palmarès 2008 des écoles secondaires du Québec est publié ce matin dans le Journal de Montréal et le Journal de Québec. Demain (20 septembre 2008), les deux journaux publieront un cahier spécial de 36 pages contenant des statistiques détaillées sur chacune des institutions.

L’Institut Fraser a aussi publié des communiqués pour présenter les résultats de son palmarès 2008 pour chacune des régions du Québec. Un dossier complet est disponible sur le site de l’Institut.

Pour chaque école, six indicateurs de rendement scolaire sont pris en compte : le résultat moyen obtenu aux épreuves du ministère par les élèves de l’école dans cinq matières importantes de 4e secondaire et de 5e secondaire (langue d’enseignement, langue seconde, histoire, sciences physiques et mathématiques) ; le pourcentage d’échec dans les cinq matières ; l’écart entre les notes attribuées aux élèves par l’école et celles qui leur sont attribuées par le ministère dans ces cinq matières ; l’écart entre les garçons et les filles aux épreuves de 5e secondaire en langue d’enseignement ; l’écart entre les garçons et les filles aux épreuves de 4e secondaire en sciences physiques ; le taux de promotion, un indicateur de la capacité de l’école à maintenir ses élèves dans le système scolaire et à les faire cheminer sans retard jusqu’à l’obtention du diplôme.

De manière à mettre en contexte ces résultats scolaires, l’Institut prend en compte d’autres données à propos des écoles : la proportion d’élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage ; la proportion d’élèves en retard dans leur cheminement scolaire ; le revenu d’emploi moyen des parents ; le nombre d’élèves dans l’école ; le secteur d’appartenance de l’école (public ou privé) ; la langue d’usage de la commission scolaire ou de l’école privée (francophone/anglophone). Ces indicateurs complémentaires permettent l’estimation de la valeur ajoutée par l’école qui figure également dans le Bulletin sous la notation A, B, C ou D.

Comme l’an dernier, l’Institut fait remarquer que, sur les dix écoles qui s’améliorent le plus rapidement, neuf sont du secteur public. Il s'agit des écoles secondaires Natagan (Barraute), Lakeside Academy (Lachine), Richmond (Richmond), Mont-Royal (Mont-Royal), Massey-Vanier (Cowansville), Centre des Services alternatifs (St-Bruno-de-Montarville), des Montagnes (St-Michel-des-Saints), Pierre-Bédard, (Saint-Rémi), Juvénat Saint-Jean (Dolbeau-Mistassini) et la Polyvalente de Normandin (Normandin).

Relativiser le palmarès

La Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) a réaffirmé « son profond désaccord avec le palmarès des écoles ».

« Un palmarès est un exercice improductif qui induit les parents en erreur, car il ne tient pas compte du fait que les élèves sont différents d'un milieu à l'autre. Les contextes socioéconomique et culturel expliquent souvent en grande partie les différences et les écarts entre les écoles », a indiqué André Caron, président de la FCSQ.

De son côté, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) a publié un avis aux médias dans lequel elle affirme : « Par sa mission, la CSDM doit scolariser l'ensemble des élèves qui lui sont confiés. On demande au réseau public de faire réussir les enfants en fonction de leur potentiel individuel alors que l'école privée sélectionne les meilleurs et tente ensuite de les faire réussir en fonction du niveau présumé qu'ils devraient pouvoir atteindre. L'école privée, qui profite pourtant d'un financement public de 60 %, se permet de laisser tomber des élèves en cours de route. Ceux-ci se tournent alors vers l'école publique qui a l'obligation de les accueillir. »

La CSDM indique également qu’elle « ne nie pas que des problèmes de persévérance scolaire subsistent » et qu’elle « s'y attaque ». Plus tôt cette semaine, la CSDM a rendu public son plan « Réussir » qui contient 221 mesures pour favoriser la réussite des élèves.

Mots-clés associés