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Parlons d’école !

Soumis par John Vuillaume le 22 janvier 2010

Notre formidable élan mobilisateur n’empêchera pas la mise en place des nouvelles dégradations des conditions d’enseignement dans les écoles neuchâteloises décidées par le Chef de département Philippe Gnaegi avec le soutien des députations libérale-radicale et socialiste au Grand Conseil, dans un contexte économique et politique certes très défavorable.

Perdre une bataille n’est pas perdre la guerre. Renouons un dialogue constructif avec les responsables administratifs du département et préparons-nous à être plus efficaces lors de notre prochaine mobilisation.

Le comité cantonal du SAEN accueille MM. Marguet et Maire

Après les différentes péripéties politiques de l’automne dernier, le comité cantonal du SAEN a décidé de calmer le jeu en affichant clairement sa volonté de renouer un dialogue constructif avec le département.

Le chef du service de l’enseignement obligatoire, M. Jean-Claude Marguet a accepté de venir débattre avec le comité cantonal le 21 janvier. M. Jacques-André Maire, conseiller national, chef du service des formations postobligatoires sortant et conseiller stratégique du Chef, sera accueilli par le comité le 11 février. Ces rencontres seront l’occasion d’aborder des problèmes très concrets que nous, enseignants, vivons au quotidien et de chercher ensemble des solutions réalistes et pertinentes.

Programmes, cours de recyclage, lassitude et démotivation du corps enseignant, élèves problématiques de plus en plus nombreux dans des classes de plus en plus peuplées, … Les sujets de discussion ne manqueront pas.

Mobilisations syndicales : viser l’union et l’efficacité

Une crise économique, un Conseiller d’Etat néolibéral et néoconservateur (certains le qualifient d’ailleurs de « rétro-libéral »), une députation socialiste qui franchit le Rubicon en s’alliant, sur le dos des enseignants, avec les libéraux-radicaux dont ils sont devenus très proches, tant d’un point de vue idéologique que sociologique : la situation était donc particulièrement mauvaise pour nous, mais notre très belle mobilisation aurait dû nous permettre de limiter la casse. Deux bavures nous ont été fatales. D’une part, nous n’avons pas su maintenir un front uni au sein de la Fonction publique neuchâteloise : la SMF (société des magistrats et fonctionnaires) s’est désolidarisée du mouvement et la récompense de Jean Studer ne s’est pas fait attendre : 3 jours de congé supplémentaires pour les fonctionnaires, et rien pour les autres ! Ce cas de figure, illustrant le fameux « diviser pour régner », est absolument à éviter l’automne prochain. D’autre part, les principales huiles du SSP-Région Neuchâtel ont empêché le SSP-Enseignants neuchâtelois, et donc le SAEN qui ne pouvait pas exiger l’ouverture de pourparlers uniquement pour lui, de négocier directement avec M. Philippe Gnaegi. Ce fut une grossière erreur qu’il ne faudra pas répéter à l’avenir. Les syndicats d’enseignants ne doivent pas être empêchés de négocier directement avec le Chef du département. C’est même l’exact contraire qu’il faut rechercher : un maximum de contacts et de dialogue, dans une ambiance de rapports de force parfois et logiquement lourde et difficile, mais pour le bien du corps enseignant et de l’école de notre canton.

John Vuillaume

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