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Passage à l’indice 29 en 8H, une question sensible

Soumis par John Vuillaume le 30 mars 2012

L’année d’orientation est bientôt du passé dans le canton de Neuchâtel. HarmoS replace ce degré de la scolarité dans le cycle 2 : il quitte donc le giron de l’école secondaire et retrouve l’indice 29, celui de l’école primaire neuchâteloise.

Le passage à l’indice 29 ne peut naturellement pas se faire sans compensation, puisqu’il signifierait, sans aucune mesure d’accompagnement, 100 minutes de travail supplémentaire hebdomadaire par semaine ouvrable (45’ de leçons, 55’ de préparation et de corrections) pour un emploi à plein temps.

La majorité du groupe de pilotage HarmoS, présidé par M. Philippe Gnaegi et auquel participent les deux syndicats d’enseignants du canton de Neuchâtel (SAEN et SSP), n’a pas voulu entrer en matière sur ma proposition qui consistait à demander aux directions d’école de garantir que l’heure supplémentaire donnée en classe serait compensée par un allègement de la charge administrative tout à fait envisageable avec l’entrée en vigueur de la rénovation des filières qui devrait entraîner une diminution des moyens mobilisés pour opérer la sélection.

C’est regrettable, mais nous ne pouvons en rester là. Il faut trouver un moyen concret et raisonnable pour ne pas surcharger injustement nos collègues oeuvrant en 8H.

Les autorités scolaires et les directions d’école ne pourraient-elles pas retenir une option pragmatique qui a déjà fait ses preuves au Lycée Blaise-Cendrars à La Chaux-de-Fonds ?

Les enseignants de Français, pour pallier la très forte péjoration de leurs conditions de travail (passage à l’indice 24, suppression de décharges et augmentation des effectifs de classe), ont présenté à leur direction une baisse drastique du nombre de leurs évaluations à laquelle ils ont dû se résoudre afin de maintenir la qualité de leur enseignement malgré les mesures d’économie qui leur ont été imposées.

Ne pourrait-on pas adopter une solution de ce type pour les maîtres de 8H appelés à enseigner 1 leçon de plus ?

Pourquoi les autorités compétentes et leurs représentants se refuseraient-ils à tout geste pour accompagner le changement ?
Pour le plaisir de voir les enseignants et leurs associations professionnelles dénoncer une situation inadmissible ?
Pour l’insigne honneur de se faire éreinter dans les colonnes de L’Educateur ?
Il y a de quoi se perdre en conjectures…

John Vuillaume

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