Aller au contenu principal

Triste ambiance lors de la rentrée au Centre neuchâtelois de formation pour adultes

Soumis par SAEN le 2 septembre 2020
Des chômeurs et des retraités participent à l'un des derniers cours d'informatique donnés par le Cefna. (DAVID MARCHON)

Ambiance particulière au Centre neuchâtelois de formation pour adultes. Alors que l’école disparaîtra fin décembre sur décision de l’Etat, les formateurs ont dû assurer la rentrée fin août, dans des locaux déjà en train d’être vidés.

Le silence règne dans les couloirs du Cefna, le Centre de formations neuchâtelois pour adultes. L’institution s’étale sur trois étages d’un imposant bâtiment du quartier des Draizes, à Neuchâtel. Quelques-unes des quinze salles de classe commencent à être vidées. Modernes et spacieuses, elles avaient été créées en 2016 pour les besoins du canton. Plusieurs bureaux sont également déserts. «L’ambiance est sinistre», nous glisse un collaborateur qui perdra son emploi à la fin de l’année.

Alors que l’école pour adultes est condamnée à disparaître fin décembre sur décision de l’Etat, des formateurs ont dû assurer la rentrée d’août de l’institution. En effet, certains cours de français, d’informatique et de mathématiques continuent à être donnés au Cefna jusqu’à sa fermeture définitive. «Il a fallu rappeler des formateurs qui travaillaient l’an dernier sous mandat et avaient été remerciés fin décembre.» [...]

Dizaine de formateurs sans solution

En novembre 2019, le Conseil d’Etat annonçait la fermeture du Cefna pour fin 2020, ainsi que le transfert d’une partie de ses formations, allant de l’horlogerie à la mécanique en passant par les soins, dans les écoles professionnelles du canton.

Quant au secteur des compétences de base (français, mathématiques, informatique et nouvelles technologies), hormis certains cours de langues aux migrants, l’Etat décidait de le supprimer.

L’une des raisons invoquées: un recul des recettes du Cefna, lié à la baisse du chômage et des flux migratoires. Mais pas seulement: fin 2017, le Cefna s’était déjà fait souffler un mandat de 660 000 francs. Le Cosm, Service cantonal de la cohésion multiculturelle et principal client du Cefna avec le Service de l’emploi, avait préféré l’offre d’un privé, l’Ecole-club Migros.

Sur les 45 collaborateurs (31,5 EPT) que comptait le Cefna fin 2019, une dizaine se retrouve aujourd’hui sur le carreau. Les autres ont été, pour la plupart, transférés dans les écoles professionnelles du canton. «Au départ, l’Etat avait annoncé la suppression de 16,3 EPT, soit 21 collaborateurs licenciés», rappelle Patrick Rebstein, directeur du Cifom (Centre interrégional de formation des Montagnes neuchâteloises), dont dépend le Cefna. «Entre-temps, nous avons trouvé des solutions pour plusieurs d’entre eux et nous continuons d’examiner les possibilités de mobilité internes.»

Article intégral sur le site Arcinfo.ch

Source (PDF)

Publié le
mer 02/09/2020 - 09:38