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Educavox

Avril - Mai 2024 - L'actualité culturelle à Toulouse et en Occitanie

3 semaines 1 jour ago
Pour cette 16ème édition, Saint-Orens-de-Gameville accueillera l'Exposition « Collections Privées Pierre SOULAGES » du 1er au 5 Mai à l’Espace Lauragais. Grâce aux collectionneurs de…

Cette exposition exceptionnelle autour de Pierre Soulages a pu être organisée grâce aux membres de l'association Les Amis de 349 Gallery, amateurs d'art et collectionneurs avertis, qui ont prêté une centaine d’oeuvres multiples (estampes, lithographies, sérigraphies...) mais aussi, des affiches, objets, catalogues d’époque et archives, vidéo, etc…. La scénographie sera accompagnée de panneaux pédagogiques permettant de mieux appréhender l’oeuvre de cet immense artiste.

Des artistes exposants à découvrir lors de cet événement artistique

Le public découvrira à cette occasion, une quinzaine d’artistes profitant de la dynamique de l'exposition, qui lui proposera leurs plus belles créations durant ces 5 jours !

La vocation de l'association Les Amis de 349 Gallery : faciliter l'accès à l'Art

Appuyé sur l'expérience de ARTOULOUSE&Co pendant plus de 15 ans dans l’organisation d’événements culturels et de salons d’Art en Métropole Toulousaine, ce sont plus de 3000 artistes et près de 200 000 visiteurs qui ont été ainsi accueillis, ayant permis d'accéder plus aisément au monde de l’Art et de la création.

Diverses animations pour tous les publics

Avec le vernissage (Mercredi 1er Mai à 18h30) la Tombola, le vote pour le Prix du Public, les artistes exposants, etc... ces diverses animations sont proposées aux visiteurs dans une ambiance conviviale.

Tombola : L'entrée incluant un ticket de Tombola, celle-ci offrira l'opportunité de gagner un tirage Souvenir de l'exposition « Collections Privées Pierre SOULAGES » en série limitée et numérotée (tirage au sort le Dimanche 5 Mai à 17h30 ).

Entrée gratuite moins de 18 ans

Site Internet : SALONS ARTOULOUSE & Co - artoulous'exp***

Entretien avec Laurent Deshais de la 349 Gallery

Associé au commissaire de l’exposition, Frédéric Pinson-Meilhac, l’organisateur, Laurent Deshais revient sur les raisons de ce rendez-vous artistique incontournable pour les Saint-Orennais...

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À la découverte d’Henry de Monfreid

Jusqu’au 3 janvier 2025, aux Archives départementales de l’Aude Marcel-Rainaud, une vaste exposition, « D’ici et d’aventures, Henry de Monfreid », retrace l’existence incroyable de l’écrivain et aventurier...

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Exposition Banksy au Lycée Urbain Vitry

Initiée en 2021 par le comédien Béru, et le commissaire d’exposition Thierry Angles, la onzième édition de l’exposition Banksy Modeste Collection s’installe jusqu’au 5 mai, au Lycée Urbain Vitry à Toulouse...

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Cité de l’Espace

Lune Explorer

Et si, cette fois, l’astronaute c’était vous ? Avec le LuneXplorer, embarquez pour une mission vers la Lune et ressentez une pression de 2G tout comme les astronautes de l’ESA ; l’Agence spatiale européenne...

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L’Envol des Pionniers

Exposition Pierre Georges Latécoère

Partez à la rencontre de Pierre Georges Latécoère, l’homme qui est parvenu à réaliser l’impossible : créer des lignes aériennes et les premières usines d’aviation toulousaines sur le même terrain à Montaudran...

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    An@é

    L’orientation, perdue en chemin

    3 semaines 1 jour ago
    Poursuivons[1] nos remarques au rapport concernant les PsyEn EDO[2]. Nous nous centrerons sur le CIO et son directeur dans un prochain…Mais que faire des conseillers d’orientation ? J-P Bellier, l’IGEN porteur de la création du corps unique de psychologue de l’Éducation nationale s’est exprimé dans une tribune[3] à propos du rapport sur les PsyEn EDO.

    Il « devrait être reçu comme un heureux évènement par la profession tout entière. L’analyse sans concession qu’il propose des raisons des tensions dont ils sont l’objet depuis leur existence constitue un pavé dans la mare qui fera date […] » Oui, sûrement, mais cette « mare » n’est pas le fait de la création du corps unique de Psychologue de l’Éducation nationale. L’intégration des centres et de leurs personnels fut toujours une question au sein de l’Éducation nationale.

    Jusqu’en 1959, ces personnels sont rattachés à l’enseignement technique et leur champ de pertinence est l’apprentissage. L’enseignement technique étant totalement rattaché alors à l’Éducation nationale, les personnels de l’OP le sont également, et intègrent ainsi le secondaire. Dès lors la question sera posée, et même en haut lieu : que faire des conseillers d’orientation ? Antoine Prost a raconté ces échanges[4]. Le projet Laurent, balayé par les événements de 68, cherchait à éliminer ces personnels en voulant déjà attribuer leur rôle aux enseignants. Les tentatives se poursuivront, notamment en 2003.

    Si les tentatives d’élimination échouent, il y a d’autres manières de faire comme la restriction au rôle de conseil,[5] mais aussi le positionnement de l’ensemble des services dans une fonction conseil. Thierry Berthet[6] insiste sur cette réorganisation du système de l’Éducation nationale opérée au début des années 70 qui installe une mécanique de dépendance au sentier : les décisions suivantes s’inscrivent dans le cadre défini par la décision précédente (p 2). « Parmi les méthodes de management importées du monde de l’entreprise de l’époque, l’une sera déterminante ici : celle qui consiste à distinguer des directions de moyens chargées de mettre en œuvre et gérer le budget de l’éducation et des directions d’objectifs à qui est confié le soin de conseiller et animer la réflexion stratégique. » (p 6) Cette posture de conseil est de plus inorganisée, aucune relation hiérarchique directe n’est mise en place entre les différents niveaux si ce n’est le dernier, et encore très ténu, entre le directeur de CIO et les personnels du CIO. Ainsi, les conseillers d’orientation sont des électrons libres. Reproche qui perdure, mais qui peut se retourner. Qui a provoqué cette situation ? Jacques Sénécat (ancien IGEN de l’orientation) dira bien plus tard[7] : « En réalité, tout se passe comme si les responsables reprochaient à ces personnels leur propre impuissance. » Qu’ils ont choisi eux-mêmes, pourrait-on ajouter.

    Le sentier de la psychologie En France, c’est dès l’origine de l’institutionnalisation de l’orientation professionnelle qu’elle fut rattachée à la psychologie.

    Henri Piéron, l’un des fondateurs de l’INOP, l’institut de formation des conseillers d’orientation professionnelle, a combattu pour que l’OP relève d’une conception scientifique dont la base serait la psychologie, ce nouveau métier étant considéré comme le premier psychologue praticien. Jusque dans les années 60, c’est la psychologie du savoir sur autrui qui s’impose. La psychologie de la compréhension de l’autre lui succèdera. On peut s’interroger aujourd’hui sur l’orientation de la psychologie de l’orientation ?

    En tout cas, cette identification professionnelle fut l’objet d’une revendication réclamant la reconnaissance du titre de psychologue qui le fut finalement en 1991, puis totalement affirmée avec le statut du corps unique de psychologue de l’Éducation nationale.

    Ce sentier étant pris, quelques effets apparaissent. D’un côté la participation à des évaluations « armées » des élèves s’accentue alors que la capacité à transmettre de l’information s’amenuise. L’information est de plus accessible directement sur le web, la compétence sur l’information concernant l’orientation est transférée à la Région, et les enseignants sont de plus en plus sollicités non seulement à accompagner les élèves dans leur recherche, mais également à les conseiller. Le rapport note que « le rôle du CIO est très limité pour délivrer de l’information ou du conseil en orientation aux publics sans problématique particulière. » D’où le constat d’« une forte évolution de la nature du public accueilli en CIO et du rôle de ces centres. » (p 27-28) Compte tenu de ces évolutions, il est alors logique, pour les auteurs du rapport, de réclamer une modification de la dénomination de centre qui, ni n’informe, ni conseille. Ainsi allégés, les PsyEn EDO pourront plus facilement fusionner dans un réel corps unique.

    Reste alors la question du pilotage de ce corps. L’orientation n’étant plus un besoin propre à l’État, il a délégué en partie cette fonction aux régions et surtout au secteur « civil » (marchand et associatif), ce corps peut être dirigé vers un nouveau sentier, celui de la santé. Et c’est ce travail idéologique opéré par ce rapport apparemment spécifique aux PsyEn EDO.

    Si le rapport rappelle la fonction essentielle du CIO dans la lutte contre le décrochage, le rôle d’animateur d’une équipe de son directeur, et son implication dans le fonctionnement de l’orientation scolaire dans le champ d’un territoire, il indique une évolution dans la politique de la santé, et ce dès les premières pages du rapport.

    « Enfin, depuis 2017, le code de l’éducation a vu évoluer l’article L. 121-4-1 relatif à la promotion de la santé à l’école, article créé par la loi 2013-595, loi de refondation de l’école de la République. La loi 2019-791 pour une école de la confiance en a précisé l’alinéa II-5e par ajout de la dimension psychique dans « la détection précoce des problèmes de santé physique ou psychique ou des carences de soins pouvant entraver la scolarité ».

    Cet article a ensuite été modifié par la loi 2021-502 visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification en disposant que « La promotion de la santé à l’école (…) relève en priorité des personnels médicaux, infirmiers, assistants de service social et psychologues de l’éducation nationale, travaillant ensemble de manière coordonnée, alors que les versions précédentes ne mentionnaient que les personnels médicaux et infirmiers. » (p 9)

    Je m’interrogeais plus haut sur le sens de la psychologie de l’orientation d’aujourd’hui, mais la question ne se pose plus. L’orientation est maintenant un élément secondaire, incorporé au besoin de santé et de bien-être, un besoin individuel et personnel, mais aussi social (ce que montre la multiplicité des enquêtes d’opinions, mais aussi les recherches commandées et citées dans le rapport). L’orientation s’est ainsi perdue en chemin.

     Bernard Desclaux
    Article paru sur le site : Le blog de Bernard Desclaux » Blog Archive » L’orientation, perdue en chemin (educpros.fr)

    [1] Bernard Desclaux. (14 avril 2024). Du corps pour l’orientation à l’orientation pour décor. https://blog.educpros.fr/bernard-desclaux/2024/04/14/du-corps-pour-lorientation-a-lorientation-pour-decor/

    [2] Les psychologues de l’éducation nationale de la spécialité « éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle », mars 2024. https://www.education.gouv.fr/media/194106/download

    [3] Tribune de J-P Bellier. Psychologues de l’Éducation nationale : retour vers le futur ? http://www.touteduc.fr/fr/archives/id-23087-psychologues-de-l-education-nationale-retour-vers-le-futur-une-tribune-de-j-p-bellier-

    [4] Antoine Prost, Du changement dans l’école. Les réformes de l’éducation de 1936 à nos jours, Paris, Seuil, 2013, 386 p. Voir Bernard Desclaux, 22 octobre 2013, L’orientation dans le secondaire : effets des procédures. https://blog.educpros.fr/bernard-desclaux/2013/10/22/lorientation-dans-le-secondaire-effets-des-procedures/

    [5] Jérôme Martin, « Un siècle de conseil et de psychologie : les conseillers d’orientation », Canal Psy [En ligne], 121 | 2017, mis en ligne le 01 septembre 2020, consulté le 22 avril 2024. URL : https://publications-prairial.fr/canalpsy/index.php?id=1838

    [6] Thierry Berthet. Administré, mais pas régulé. Le système d’orientation scolaire français au prisme d’une analyse politique. In Valérie Cohen-Scali. Psychologie de l’orientation tout au long de la vie. Défis contemporains et nouvelles perspectives, DUNOD, 2021. https://shs.hal.science/halshs-03139982

    [7] Sénécat, J. (2004), « Historique de l’orientation professionnelle en France », Rencontres de la DESCO, p.18 http://eduscol.education.fr/D0122/orientation_accueil.htm

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      Desclaux Bernard

      Livre : « Le parfait fasciste » de Victoria de Grazia

      3 semaines 2 jours ago
      En 1926, un article du New York Times annonce le mariage d’une chanteuse lyrique originaire de New York avec un…

      L’historienne Victoria de Grazia a fait des recherches sur le fascisme, mais elle ne connaissait pas Attilio Teruzzi, un archétype de « l’homme nouveau ». Son livre est une traversée de l’ère mussolinienne et montre les imbrications entre les sphères privées et politiques.

      Un mariage improbable

      Victoria de Grazia est Italo-Américaine, elle a étudié l’Histoire européenne contemporaine et les groupes sociaux comme la famille. Dans Le parfait fasciste, elle rend compte d’un mariage improbable qui a été un grand événement mondain, et des compromissions morales des décennies 1920 et 1930. En toile de fond, ce sont les événements de l'Italie fasciste qui sont restitués : la conquête du pouvoir, la normalisation des relations avec les autres classes dirigeantes (clergé, aristocratie et bourgeoisie), la constitution d’une nouvelle cour, le musèlement de l’opposition, la violence y compris colonialiste, le rôle ambigu de l'Église...

      Le titre du livre provient d’un article du New York Times qui évoquait ce mariage considéré comme le premier mariage fasciste entre une jeune chanteuse d’opéra - fille de millionnaires américains -, et une personnalité politique fasciste. Nous sommes en 1926, Benito Mussolini (1883-1945) a pris le pouvoir depuis quatre ans. Attilio Teruzzi (1882-1950) est un des protagonistes de la marche sur Rome (27 octobre 1922). Valeureux militaire de la Première Guerre mondiale et de guerres coloniales, il a intégré la milice fasciste et est député. Lilliana Weinman (1899-1987) de son nom de scène Lilliana Lorma renonce à sa carrière lyrique pour l’épouser. Juive, elle n’est nullement gênée par le fascisme. Les lois raciales et antijuives sont promulguées en 1938 quand Mussolini se rapproche du régime nazi. 

      Victoria de Grazia a été intriguée par une photographie du fameux mariage, étaient présents l’ambassadeur des États-Unis et Mussolini, témoins des mariés. La famille de Lilliana Weinman lui a remis un sac contenant la correspondance de l’ancienne Diva et les différentes copies des archives du tribunal ecclésiastique. En 2007, elle a commencé ses lectures. Dans Le parfait fasciste, cette professeure de l’Université Columbia de New York propose une histoire sociale du fascisme par le prisme du parcours de Teruzzi, de ses interactions familiales et politiques. 

      Lilliana Weinman est persuadée avec ses parents dont elle est très proche qu’elle a épousé un personnage d’exception à l’avenir prometteur. Teruzzi connaît en effet une ascension fulgurante. Nommé gouverneur en Cyrénaïque, province de la Libye, elle l’accompagne et se dévoue pour être l’épouse parfaite – toujours très soucieuse des apparences. Pourtant, elle est sèchement répudiée en 1929 alors qu’elle fait un séjour à New York. C’est le premier mélodrame, Victoria de Grazia emprunte de nombreuses références à l’opéra, notamment des citations pour introduire les chapitres du livre. Teruzzi émet des doutes par courrier sur sa chasteté avant le mariage. L’ancienne chanteuse a été victime d’un complot d’une autre personnalité du régime fasciste, très antisémite. La période change avec la bascule provoquée par le Krach boursier de 1929, associé au capitalisme américain.

      Espace privé et fascisme

      Les campagnes militaires reprennent car l’Italie fasciste rêve d’un grand Empire colonial et veut rivaliser avec la Grande-Bretagne. Dans ce contexte, Teruzzi devient chef de la milice des Chemises noires et il est promu ministre de l’Afrique italienne. 

      Comme le divorce n’est pas autorisé, Teruzzi demande l’annulation du mariage. Lilliana Weinman s’y oppose fermement. Elle obtient de précieux appuis en Italie et aux États-Unis. Le tribunal ecclésiastique procède par différentes instances à une forme d’Inquisition, imposant des questions intimes aux époux pour jauger de la validité du mariage – institution sociale défendue par l’Église et le régime fasciste. 

      L’orgueil de Lilliana Weinman est démesuré, sa détermination sur une aussi longue durée finit par apparaître incongrue. Quand elle revient en Italie après avoir fui en raison des lois raciales – le régime fasciste s’est effondré et Teruzzi est incarcéré -, elle découvre dans des archives qu’il a refait sa vie et qu’il est le père d’une petite fille. Teruzzi voulait se marier dès la fin des années 1930 pour régulariser la situation administrative de sa nouvelle compagne née à l’étranger. Autre souci devenu périlleux, elle était juive comme sa propre fille qu’il est obligé d’adopter pour lui donner son nom. 

      Victoria de Grazia dévoile les mécanismes du fascisme, le fonctionnement des cercles proches du pouvoir, et les grands événements jusqu’à la chute de Mussolini. Contrairement à Hannah Arendt dans Les origines du totalitarisme (1951) – selon laquelle il n’y a pas d’espace privé dans le totalitarisme -, Victoria de Grazia considère que « les besoins et les choix sociaux, affectifs et moraux continuèrent d’exister sous l’ordre fasciste ». 

      Le livre richement documenté et illustré de photographies contient la matérialité d’un roman.

      Teruzzi est l’homme d’une époque, Lilliana Weinman est la femme d’un milieu social. Tous deux nous font revivre l’Italie fasciste, ses mondanités, son semblant de normalité, la rencontre avec des personnalités (Margherita Sarfatti, Anna Magnani, des figures politiques), toute une période dont nous reconnaissons des résonances dans l’actualité.

      Fatma Alilate

      Le parfait fasciste. Amour, pouvoir et morale dans l’Italie de Mussolini de Victoria de Grazia, 606 pages, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, Paris, 28 €

      Traduit par Anne-Marie de Grazia

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      • Société
        Fatma Alilate

        91e Congrès de l’Acfas

        3 semaines 3 jours ago
        C’est dans quelques semaines que sera tenu à l’Université d’Ottawa le 91ème Congrès de l’Acfas et c’est possible d’assister virtuellement…À propos de l'Acfas

        Depuis 100 ans, l’Acfas est au cœur de la grande aventure scientifique francophone au Québec et au Canada. Résolument tournée vers l’avenir, elle est un puissant vecteur de démocratisation et de communication scientifiques. Elle valorise les chercheuses et chercheurs de toutes les disciplines, ainsi que l’excellence en recherche.

        Le Congrès

        Le Congrès de l’Acfas est le plus grand rendez-vous scientifique multidisciplinaire de la francophonie.  Plus de 6 000 congressistes du Québec, du Canada et d’ailleurs dans le monde seront réunis sur le campus de l’Université d’Ottawa et en ligne du 13 au 17 mai prochains pour participer au congrès annuel de l’Acfas. La présidence d’honneur de cette 91e édition sera assurée par une grande figure du monde de la justice, la juge à la Cour suprême du Canada, l’honorable Michelle O’Bonsawin, une source d’inspiration pour toute la communauté scientifique pancanadienne et bien au-delà.

        Réunis sous le thème Mobiliser les savoirs en français, les scientifiques essaimeront leurs plus récents résultats de recherche à travers un imposant programme de plus de 220 colloques et 400 communications libres. Leurs travaux poseront un regard neuf sur le monde d’aujourd’hui et ses défis : intégration des personnes immigrantes, controverses environnementales sur fond de crise climatique, encadrement de l’intelligence artificielle, exclusion socioterritoriale des ainé·es locataires, enjeux sociaux liés à la précarité énergétique, difficulté d’accès aux soins de santé des minorités linguistiques, pour n’en nommer que quelques-uns.

        Organisé en collaboration avec l’Université d’Ottawa, le congrès 2024 est le premier à se tenir à l’extérieur du Québec depuis plus d’une décennie et un des plus imposants de notre histoire. Il témoigne ainsi des efforts redoublés de l’Acfas pour favoriser l’essor et le rayonnement de la recherche en français au Québec et dans le Canada francophone. 

        Nous sommes fiers de cette belle collaboration avec l’ACFAS, qui témoigne de notre mission francophone, et de cette occasion d’accueillir des chercheurs du monde entier ici à l’Université d’Ottawa, » a déclaré Jacques Frémont, recteur et vice-chancelier de l’Université d’Ottawa. « Ensemble, nous célébrerons l’excellence de la recherche en français sur la scène internationale tout en réaffirmant une ouverture sur le monde. »

        Les frais d’inscription : de l’oxygène pour poursuivre notre mission

        Sans les revenus d’inscription, l’Acfas, organisme à but non lucratif, ne pourrait poursuivre sa mission centrale de promotion de la recherche en français et ne pourrait tenir ce grand rendez-vous scientifique annuel qu’est le congrès.

        Pour vous inscrire, c’est ici :https://www.acfas.ca/boutique/congres

        Se connecter à distance à un colloque

        Tout d'abord, connectez-vous à votre compte utilisateur. Rendez-vous ensuite dans le programme du colloque auquel vous souhaitez participer, et cliquez sur "Accéder à la plateforme". Vous serez ensuite redirigé·e sur la plateforme Zoom du colloque.

        Gagnez du temps en créant votre horaire personnalisé

        Parcourez le programme et ajoutez les conférences et activités auxquelles vous souhaitez participer en cliquant sur l'étoile ou « Ajouter à mon horaire ». Retrouvez votre horaire personnalisé à droite dans le tableau de bord de votre compte utilisateur.

        Le programme

        Et voici les détails du programme : https://www.acfas.ca/evenements/congres/programme

        Peut-être y trouverez-vous votre bonheur !

        Ninon Louise LePage

        Le nouveau jeu immersif en nocturne au cœur des Invalides

        3 semaines 3 jours ago
        Mission aux Invalides - Le nouveau jeu immersif en nocturne au cœur des Invalides ouvre ses portes le 3 mai prochain. Cultival… « Mission aux Invalides » ouvre ses portes à partir du 3 mai prochain pour une durée d’un an.

        Mission aux Invalides est une aventure captivante qui sera proposée lors des nocturnes au musée de l'Armée. Les visiteurs auront l'opportunité d'explorer en équipe les collections emblématiques de l’histoire militaire française à Paris, du temps de Louis XIV à la Seconde Guerre mondiale. Ils relèveront le défi en rejoignant l’une des 6 spécialités militaires qui composent les troupes françaises pour percer les mystères des collections du musée de l’Armée.

        Guidés par des instructeurs expérimentés, les joueurs se lanceront dans une quête remplie de découvertes, d'énigmes à résoudre et de trésors cachés. Cette expérience ludique et collaborative est accessible à tous les publics, qu’il s’agisse d’une sortie en famille ou entre amis.

        Les participants vivront une aventure historique et en apprendront davantage sur l’évolution de l’armée française à travers les époques. Ils seront plongés dans une expérience immersive où leur sens de l’observation et leur esprit d’équipe seront mis à l’épreuve lors de ce jeu d’enquête inédit.

        Informations pratiques 

        Expérience recommandée à partir de 12 ans. Possible pour les plus jeunes, accompagnés d’un adulte.
        Accès dédié aux PMR : contactez nos équipes à l’adresse contact@cultival.fr 

        Tarifs :

        Adulte : 20€
        -26 ans : 15€

        Adresse : 129, rue de Grenelle, côté Esplanade des Invalides

        Date d’ouverture : lors des nocturnes, le 1er vendredi du mois à partir du 3 mai 2024 et pendant un an, sur réservation uniquement

        Accès : métro Invalides, La Tour-Maubourg et Varenne
        RER : Invalides (RER C)
        Bus : lignes 28, 63, 69, 82, 83, 92, 93

        Réservations : www.cultival.fr

        An@é

        Frederika Van Ingen : Ce que les peuples racines ont à nous dire

        3 semaines 3 jours ago
        Venue - Frederika Van Ingen sera à Paris les 1er et 2 mai, pour la promotion de son livre. Comment les savoirs des…

        Il existe des sociétés humaines qui n’ont pas de mot pour dire « ennemi ». Où la liberté est un principe inhérent à la vie. Où le mot richesse signifie « préserver l’eau pure ». Où les chefs n’ont pas le pouvoir. Où les champs ont un cœur. Où les enfants ne font pas de crises d’opposition. Où les notions de passé, de futur, s’inversent, ou parfois sont absentes. Où le « je » n’existe pas sans le « nous ». Où l’être humain apprend à devenir un don, un remède, pour la nature.

        Bien plus que des étrangetés, ces particularités nous indiquent d’autres façons possibles d’être au monde, d’autres modes de relation.

        Elles traduisent en réalité une connaissance profonde du fonctionnement de la vie, des écosystèmes, et une capacité à s’y inclure que nos sociétés ont perdu. À l’écoute de la Terre depuis leurs origines, les cultures ancestrales des peuples racines portent en elles le sens de ce que signifie « être humain » : faire société pour contribuer aux équilibres de la vie.

        "De toutes parts, la terre nous envoie des signaux. Bouleversement climatique, perturbation des cycles de l'eau, érosion des sols, destructions des milieux, des espèces, virus émergeants .. Tout indique que les humains, au niveau planètaire, ont mal orienté leur gouvernail. Que nos choix, nos orientations collectives, ont oublié de tenir compte de celle qui nous nourrit chaque jour, qui renouvelle l'air que nous respirons, l'eau que nous buvons, et tout ce dont nous sommes faits : la Terre elle-même, le système Terre, notre commun."

        Face à nos crises écologiques, sociales, politiques et philosophiques majeures, elles sont sources d’inspiration.

        À travers des exemples issus de ces peuples, ce livre propose huit lois ou principes inspirés de leurs visions du monde, pour régénérer, en nous et entre nous, une culture symbiotique.

        "Cette voie-la, la résilience, que les sociétés racines, conscientes d'un mouvement du vivant plus vaste que l'humain, ont cultivée. C'est certainement grâce à cette voie que, malgré les assauts répétés de notre modernité qui rognent sur leur identité en même temps que sur leurs territoires, elles sont encore là, et capables aujourd'hui de nous tendre la main, avec des cultures et une pensée bien vivante."

        Frederika Van Ingen est journaliste. Sa recherche se concentre sur les sagesses qui relient harmonieusement, écologie, bien-être, médecine, psychologie, art, spiritualité. Elle a publié notamment Ce que les peuples racines ont à nous dire (LLL) et a créé le « Cercle des Passeurs » pour défendre ces traditions.

         Venue à Paris - Frederika Van Ingen, " Et si la Terre nous parlait. Huit principes de vie inspirés des peuples racines ", éditions LLL.

        http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Ce_que_les_peuples_racines_ont_%C3%A0_nous_dire-594-1-1-0-1.html

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        • Bibliographie
          An@é

          Nos ados et la violence

          3 semaines 5 jours ago
          Si nous voulons tenter de comprendre ces phénomènes de violence dramatiques qui frappent des adolescent(e)s, il faut d'abord renoncer à…Tenter de comprendre exige de prendre du recul 

          Il semble que, dans ces affaires, des facteurs sociétaux mais aussi éducatifs au sens large famille, école entre autres, psychologiques individuels et de groupe, sans oublier des facteurs culturels avec la place de la violence dans les sociétés contemporaines ont  interagi et conduit à ces drames.

          Victimes comme agresseurs, il s'agit le plus souvent de jeunes 14-15 ans et 19-20 ans,. Si la victime est seule, les agresseurs sont en groupe. Des embrouilles, quelle qu'en soit la nature, ont précédé. De façon quasi systématique, des échanges sur les réseaux sociaux ont fait monter l'excitation. A aucun moment, aucun individu du groupe des agresseurs n'a pu dire "stop", "on se calme" et ils n'ont rencontré aucun aîné susceptible de le leur dire. L'excitation a suscité une impatience grandissante à agir. Au moment de l'action, "un déchaînement" individuel et collectif a levé toute inhibition et retenue.

          Elargissons notre regard!! Sur la société d'abord; nous vivons dans l'urgence permanente.

          Immédiateté et compétition sont les ingrédients du moteur social et économique. Or, nos adolescents sont sensibles à cette excitation. Les réseaux sociaux amplifient ce phénomène.. Sans parler des multiples écrans ; de la place de la violence dans un nombre incalculable d'images et de séquences que les cerveaux  de nos enfants absorbent sans discernement. Où sont les adultes quand nos jeunes se repaissent de ces contenus.? C'est un facteur essentiel dans le comportement violent d'un mineur!!

          Dans la société d'avant les écrans, cette exposition restait cantonnée au milieu familial ou à l'environnement proche..

          De nos jours, tous les gamins, sans exception, sont exposés à la violence quand bien même celle-ci n'est que virtuelle. Mais, cette violence virtuelle déconnecte l'acte  et sa vison de l'émotion et du partage empathique qui en sont les freins.. La violence est contagieuse, car, à l'instant du passage à l'acte, la distance entre soi-même et la conscience est abolie. Il n'a plus cette retenue, souvent douloureuse qui permet justement la conscience de l'existence de l'autre. Nos sociétés, nos médias ne nous y incitent ils pas en permanence ?

          Autre remarque importante: dans l'éducation traditionnelle, la rapport à l'autre prévalait sur le rapport à soi.

          Dans l'idéologie de l'éducation  contemporaine, le rapport à soi l'emporte sur le rapport à l'autre.

          "Mon désir" "Moi d'abord" tendent à effacer la place de l'autre.. "Mettre de l'autre en soi" l'altérité devient malheureusement un enjeu peu valorisé par l'idéologie ambiante, celle de l'individualisme véhiculé par nombre de réseaux sociaux qui malheureusement sont aujourd'hui un des acteurs éducatifs majeurs d'une grande partie de notre jeunesse.. Ne le cultive-t-on pas à l'excès dans notre vie quotidienne ?

          Il ne s'agit nullement de nier la responsabilité de ces agresseurs qui devront répondre de leurs actes devant le justice mais de reconnaitre que notre société porte elle aussi sa part dont elle ne saurait s'exonérer...

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          Figeac Patrick

          Itinéraire d’un lecteur gâté : du papier à la machine à lire

          3 semaines 5 jours ago
          Yann Houry propose une chronique en 10 épisodes, une série de 10 podcasts tous consacrés à la lecture numérique ! …

          En explorant l’évolution des pratiques de lecture, de l’oralité médiévale aux podcasts et audiobooks modernes, le premier épisode souligne la diversité des supports de lecture et annonce les articles à venir qui aborderont des thèmes variés, allant du confort de lecture et des moyens concentration à l’utilisation d’applications spécifiques pour organiser et mémoriser le contenu lu, en passant par l’automatisation et l’intelligence artificielle, sans omettre les défis inhérents à la lecture numérique.

          © 2024 Ralentir travaux : le blog


          Épisode 1 Introduction

          Date : 18 mars 2024

          On dit souvent que le papier présente un avantage irréfragable par rapport aux écrans de nos tablettes, que la concentration est meilleure quand on lit sur un livre qui ressemble peu ou pro à la forme que l’on connaît depuis ce bon vieil incunable. D’aucuns prétendent même qu’on retient mieux en fuyant les écrans. Mon expérience de lecteur va à l’encontre de tout cela. Je ne prétends évidemment pas à l’universalité et peut-être que ce qui vaut pour moi n’est valable que pour moi et personne d’autre, mais enfin je vous propose une dizaine d’épisodes tous consacrés à la lecture numérique.

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          Épisode 2 De la liseuse à l’iPad

          Date : 25 mars 2024

          Dans cet épisode, nous découvrons comment votre serviteur a éprouvé un sentiment similaire à celui que Roland Barthes décrit dans Fragments d’un discours amoureux et qu’il appelle le fading, mais avec les livres papier. Que s’est-il passé ? Qu’est-ce que la liseuse pouvait offrir de si séduisant invitant ainsi à abandonner le vénérable ancêtre de papier ? Et comment le volatile personnage que je suis a, par la suite, abandonné la liseuse au profit de l’iPad ? C’est que je vous propose de découvrir aujourd’hui dans ce nouvel épisode.

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          Épisode 3 Confort de lecture et concentration

          Date : 01 avril 2024

          Avant de détailler les nombreuses et merveilleuses et étonnantes applications de lecture qu’on trouve sur l’iPad, expliquons tout d’abord en quoi cette petite machine est parfaitement adaptée à une pratique nécessitant confort et concentration, lesquels seraient l’apanage du papier et certainement pas d’une tablette dont la luminosité, les reflets ou les incessantes notifications devraient en faire l’ennemi de la lecture. À la fin de cet épisode, une app surprise que je n’aurais jamais cru utiliser avec autant de plaisir !

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          Épisode 4 Applications de lecture et widgets

          Date : 08 avril 2024

          Il est enfin de temps de parler de ce qui se trouve sur cet iPad qui a eu raison de mes livres chéris ainsi que de la liseuse qui les a supplantés en premier lieu. On en profitera pour montrer combien la lecture est une activité protéiforme, fragmentée et comment la tablette offre un support syncrétique rassemblant toutes ces pratiques de lecture. Nous passerons brièvement en revue plusieurs applications qui me permettent de lire des livres, des PDF, des articles sur le web, etc. Nous montrerons enfin comment les widgets m’ont permis de recréer l’équivalent d’un kiosque dans lequel on peut piocher au hasard quelque chose à lire.

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          Épisode 5 Conserver, trier, retrouver, mémoriser & partager

          Date : 15 avril 2024

          Ce cinquième épisode constitue la clef de voûte de l’édifice que représente cette machine à lire qu’est l’iPad, et il nous faudra bien deux épisodes pour en venir à bout. Voici dont la première partie montrant que la machine à lire est avant tout un moyen de lutter contre l’amnésie qui touche le lecteur submergé par l’information. Il sera donc question d’une flopée d’applications permettant de conserver, trier, retrouver, mémoriser et partager ce que vous lisez.

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          Épisode 6 Readwise & Obsidian

          Date : 22 avril 2024

          Dans la continuité du précédent épisode où l’on montrait comment lutter contre l’oubli dans lequel le temps précipite le souvenir de nos lectures passées, nous évoquons à présent comment les deux applications que sont Readwise & Obsidian se trouvent être des alliées de poids pour le lecteur soucieux de retrouver mais aussi mémoriser les ouvrages lus. La machine à lire permet alors de créer un petit Wikipédia personnel dans lequel il est aisé de naviguer, ce qui est bien utile quand la lecture n’est pas seulement un loisir mais une partie de votre travail.

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          Épisode 7 La lecture devient-elle une affaire de geek ?

          Date : 29 avril 2024

          Parlons encore un peu d’Obsidian et de ce merveilleux plugin – Dataview – permettant de plonger dans ses données. On peut alors trier ses notes, les afficher sous forme de listes tout en ne sélectionnant que celles venant de tel dossier ou ne comptant que tel tag. Les possibilités sont incroyables ! Bien d’autres merveilles attendent encore le lecteur. En effet, l’intelligence artificielle ouvre de nouvelles perspectives. On ne plonge plus seulement dans ses données. On peut aussi les interroger, les résumer, les transcrire, etc. Cette fois encore, les possibilités sont immenses. Enfin, on montrera que, grâce à l’IA, et même si vous ne savez pas coder, vous pouvez automatiser de nombreuses tâches, vous permettant d’organiser, retrouver, partager vos notes et vos lectures.

          Épisode 8 Dictionnaires et traductions

          Date : 6 mai 2024

          Il est un type d’ouvrage dont nous n’avons pas parlé jusqu’ici et qui sont les dictionnaires. Comment ne pas leur faire une place dans une série de podcasts dédiés à la lecture numérique ? Outre les évidentes questions de poids et d’accès qu’offrent les versions numériques des vénérables ancêtres de papier, cet épisode explore les possibilités nouvelles de dictionnaires comme Antidote d’une part, mais aussi de ces applications de traductions d’autre part qui rendent la lecture de textes en langues étrangères tellement plus facile qu’auparavant.

          Épisode 9 Les maux du numérique

          Date : 13 mai 2024

          Avant de conclure cette série d’articles consacrés à la lecture numérique, arrêtons-nous un moment sur les maux qui accablent aujourd’hui le lecteur et explorons cet Enfer numérique qui a succédé à l’utopie d’un web libre, gratuit et accessible des origines et dans lequel on se heurte pêle-mêle à la publicité, à l’infobésité, aux algorithmes de recommandation, au « doomscrolling », à l’économie de l’attention, à la polarisation, aux fakes news ou encore aux hallucinations des IA génératives. Et demandons-nous ce que l’on peut faire pour lire paisiblement et donc apporter quelque solution à tous ces maux.

          Épisode 10 Conclusion

          Date : 20 mai 2024

          Nous voici arrivés au terme de cette réflexion sur la lecture et à ce que celle-ci a à y gagner quand elle se pratique sur écran. Il est donc temps de conclure. Qu’avons-nous gagné ? Avons-nous perdu quelque chose ? N’y a-t-il pas en effet quelques risques à confier nos capacités cognitives à des machines qui, on l’a vu, avec le précédent épisode, ne sont pas exemptes de tout reproche ? En ce cas, risquons-nous à faire un peu de prospective, et demandons-nous quel est l’avenir du papier. Demandons-nous comment évoluera encore la lecture devenue numérique. Que voit-on à l’horizon ?

          Article publié sur le site : Podcasts – Ralentir travaux : le blog

          • Lecture
          • Culture numérique
          • Outils et applications
          • Technologies
            An@é

            15 mai CGénial : « Comprendre le monde qui nous entoure et œuvrer pour celui de demain »

            3 semaines 5 jours ago
            « Comprendre le monde qui nous entoure et œuvrer pour celui de demain » 17e finale nationale du Concours scientifique CGénial – Collège &…

            « La compétition est un excellent émulateur pour atteindre l’excellence dont ont besoin les filières scientifiques, les laboratoires de recherche et les entreprises. » Frédéric RESTAGNO, physicien français, directeur de recherche au CNRS et président du comité scientifique du Concours CGénial

            150 élèves de collèges et lycées, soit 50 équipes finalistes, convergeront mercredi 15 mai vers le musée de l’Air et de l’Espace Paris-Le Bourget pour défendre leur projet scientifique devant 3 jurys successifs à l‘occasion de la 17e finale du Concours CGénial coorganisé par Sciences à l’École et la Fondation CGénial. 

            « L’enthousiasme des élèves et de leurs enseignantes et enseignants, souligne Frédéric RESTAGNO, physicien français, directeur de recherche au CNRS et président du comité scientifique du Concours CGénial, va de pair avec la grande qualité des projets présentés et leur rigueur scientifique. Ces jeunes générations ont une appétence pour agir sur leur environnement en partant des objets du quotidien. Elles explorent ainsi des filières d’innovation qui sont aussi pour elles des filières d’épanouissement. » 

            L’apprentissage des sciences par l’expérimentation

            Le Concours CGénial encourage à la fois la mixité, l’apprentissage des fondamentaux de la science, l’expression de compétences comme l’expérimentation scientifique faite d’essais-erreurs, l’esprit d’équipe, la communication orale... Une démarche qui tout en faisait découvrir le plaisir d’expérimenter ouvre souvent des perspectives d’études scientifiques et techniques auxquelles les élèves n’auraient pas aspiré.

            « L’enseignement des sciences au travers de la réalisation de projet comme le valorise le Concours CGénial est rendu possible, tiennent à rappeler les co-organisateurs du concours, grâce au précieux engagement des enseignantes, enseignants et le soutien des chefs d’établissement tout au long de l’année ainsi qu’à l’aide apportée par les laboratoires de recherche et les entreprises implantés localement. »

            Le Concours CGénial couvre l’ensemble des académies y compris ultramarines, bien présentes à chaque édition, ainsi que des établissements de l’enseignement français à l’étranger - cette année, une équipe du Danemark et du Vietnam participent à la finale. Il encourage également la participation des établissements publics comme privés, généralistes comme professionnels.

            Critères d’évaluation et prix

            Les 50 projets finalistes, 30 projets au niveau collège et 20 au niveau lycée, seront évalués selon des critères notant l’originalité, l’innovation, l’intérêt sociétal ou local, l’expérimentation, la démarche, la rigueur et la méthode ainsi que leur présentation, et, dans une moindre mesure, les partenariats réalisés autour de leur projet. Les jurys sont composés de chercheurs, de membres de l’Éducation nationale et d’industriels.

            Les lauréats recevront des prix remis par les entreprises partenaires du Concours CGénial qui leur permettront de visiter des sites (industriels, de recherche et développement, …) et d'avoir des échanges privilégiés avec des chercheurs, des ingénieurs et des techniciens. Par ailleurs, deux équipes de lycée participeront en septembre au prestigieux concours scientifique européen EUCYS (EUropean Contest for Young Scientists). Pour ce faire, elles auront aussi démontré leur capacité à présenter leur projet en anglais.

            Cette année, le Concours CGénial a généré 343 projets et touché 5962 élèves dont 49% de filles.

            https://www.cgenial.org/82-nos-actions/145-concours-cgenial

            An@é

            Journées européennes de l’archéologie (JEA) 2024 Prenez date !

            4 semaines 1 jour ago
            Chaque année, les Journées européennes de l’archéologie (JEA) invitent le public à explorer le passé dans toute sa diversité. À…Un événement européen

            En 2023, 30 pays ont participé aux JEA et pour la première fois l’édition 2024 bénéficie du parrainage du Conseil de l’Europe.

            2024, année olympique et paralympique

            Expositions, animations, démonstrations mettent le sport à l’honneur lors des JEA, en cette année olympique et paralympique. Des « olympiades préhistoriques », mêlant archéologie expérimentale et épreuves sportives, proposent notamment des championnats de tirs aux armes préhistoriques et des régates de pirogues néolithiques.

            Sur Arte, une journée dédiée à l’archéologie samedi 15 juin

            Depuis leur création, les Journées européennes de l’archéologie bénéficient du partenariat de la chaîne Arte, qui consacrera, cette année encore, une programmation dédiée à l’archéologie le samedi 15 juin.

            Les Journées européennes de l'archéologie bénéficient du soutien de Bouygues Travaux Publics, de Promogim, de Demathieu Bard immobilier et du groupe Pichet.

            Tout le programme et toutes les informations sur https://journees-archeologie.eu

            An@é

            Du 15 juin au 22 septembre 2024 : La Réunion des Musées Métropolitains Rouen Normandie présente : couleurs

            4 semaines 1 jour ago
            Du 15 juin au 22 septembre 2024 - Musée industriel de la Corderie Vallois à Notre-Dame-de-Bondeville une exposition présentée dans le cadre du Festival…

            L’exposition COULEURS propose une plongée vertigineuse dans le monde de la couleur par une approche originale mêlant sciences, techniques et art. Petits et grands sont invités à se laisser surprendre et à s’émerveiller au fil d’un parcours qui fait la part belle tant à l’expérimentation, à l’observation, qu'au questionnement de la perception.

            Conçue en 4 parties, elle aborde les thématiques :

            « voir en couleurs », « art de la nuance », « contrastes et harmonies » et « symboliques ». Enrichie d'un livret de jeu, COULEURS propose des expériences étonnantes, ludiques et éducatives, centrées sur une exploration sensorielle approfondie de la couleur.

            Conçue par MuseoScience, l'exposition adopte une scénographie innovante et éco-conçue avec des modules en bois qui viennent s'adapter au cadre exceptionnel du Musée industriel de la Corderie Vallois à Notre-Dame-de-Bondeville. Une occasion de (re)découvir ce musée unique qui s'attache à raconter l'histoire industrielle spécifique de la région Normande au XIXe et XXe siècles. 

            À noter qu'une riche programmation sera proposée avec des visites-ateliers jeune public, à partir d'une malle d'activités conçues avec des physiciens, des contes pour les tout-petits, des ateliers créatifs avec Angelica De Sisto, plasticienne, et de teintures végétales. 

            Commissariat : Céline Nadal, créatrice de MuseoScience et docteure en physique. 

            Musée industriel de la Corderie Vallois 185, route de Dieppe
            76960 Notre-Dame-de-Bondeville   https://corderievallois.fr/fr/expositions/exposition-couleurs
            An@é

            Le Festival Écocotiers, les 26 au 28 avril à Citéco - Paris

            4 semaines 1 jour ago
            Le festival Écocotiers revient pour une troisième édition foisonnante qui place l’économie au coeur de toutes les créations ! Car,…Du 26 au 28 avril 2024, Citéco accueille la troisième édition du festival Écocotiers !

            D’avenir, il en sera question tout au long de ces 4 jours avec, pour fil conducteur, l’enjeu majeur de la transition écologique. Comment concilier économie et écologie ? Le système financier peut-il être durable ? Comment mobiliser l’économie en faveur de la planète et de l’humain ?

            Afin d’y répondre collectivement, cette édition 2024 réunira chercheurs, enseignants, entrepreneurs, artistes, au cours de débats et spectacles qui s’annoncent tout aussi passionnants qu’inspirants. Solutions et alternatives étayées de retours d’expériences, témoignages de rôles modèles, de nombreuses pistes de réflexion vont être mises en perspective.

            Plaçant l'économie au coeur de toutes les créations, il permet de penser et d'interroger les grandes idées économiques par le prisme du théâtre, de conférences,  de déambulations, de jeux participatifs, d'entretiens et projections de films.

            Le festival Écocotiers offre ainsi une opportunité d'explorer les rouages de l'économie contemporaine tout en stimulant la réflexion et les échanges entre les participants et les experts.

            Pour prendre le pouls de la société et être au plus près de ses aspirations, le festival fait la part belle à l’actualité. Il s’associe à plusieurs médias comme Regards croisés sur l’économie, Oeconomicus, Easynomics et également l’association Lumières sur l’info. Au cours du festival, les journalistes présents décrypteront des notions économiques, en lien avec des sujets d’information, et éveilleront ainsi l’esprit critique de chacun.

            La programmation de cette troisième édition s’adresse à toutes les personnes qui souhaitent comprendre le monde contemporain et anticiper celui à venir. D’avenir, il en sera question tout au long des festivités, avec pour fil conducteur l’enjeu majeur de la transition écologique.

            Télécharger le programme

            An@é

            Concours national Ingénieuses 2024

            1 mois ago
            Concours national Ingénieuses 2024 : résultats des jurys et annonce des nominées avant la cérémonie de remise des prix prévue le 16 mai…

            La 14e édition de l'opération Ingénieuses, lancée le 23 janvier dernier par la CDEFI, met en lumière les efforts des écoles d'ingénieur·e·s pour favoriser la mixité dans les sciences et technologies ainsi que des modèles inspirants de femmes et d’élèves ingénieures. 

            Selon le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE), 74 % des femmes n'ont jamais envisagé de carrière dans les domaines techniques et scientifiques, tandis que l'étude Gender Scan révèle que 37 % des élèves-ingénieures ont été dissuadées de poursuivre leurs études par leur entourage ou leurs enseignants. Face à ces défis, Ingénieuses insiste sur la nécessité de sensibiliser et d'orienter vers une meilleure égalité des genres dans les études et les métiers d'ingénieur·e·s.

            La période de candidatures pour l'édition 2024 du concours Ingénieuses s'est étendue du 23 janvier au 8 mars 2024 et 221 candidatures ont été reçues :
            • 55 projets menés par 49 écoles et campus ;
            • 80 élèves-ingénieures France ;
            • 19 élèves-ingénieures Afrique du Nord ;
            • 67 femmes ingénieures.
            Le processus de sélection a compris la réunion de trois jurys :
            • le jury lycéen, mis en place depuis l’année dernière et formé cette année de 30 élèves (15 filles et 15 garçons) de première et de seconde du lycée Jacques Brel de La Courneuve, qui ont choisi un projet d’école d’ingénieur·e·s parmi ceux présentés et lui décerneront le prix lycéen. Ce jury s’est réuni le 25 mars ;
            • le jury de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), composé des membres de la Commission régionale des experts économiques et scientifiques (CREES) de la région Afrique du Nord, a évalué les candidatures pour le prix de l’élève-ingénieure Afrique du Nord. Ce jury s’est réuni le 26 mars ;
            • le jury principal, composé des partenaires de la CDEFI : l’Agence universitaire de la Francophonie, ATC France, Elles bougent, Femmes ingénieures, la Fondation Inria, STMicroelectronics et Talents du numérique, et ses soutiens le Bureau national des élèves-ingénieurs, la Commission des titres d’ingénieur, Eiffage Énergies Systèmes, Ingénieurs et scientifiques de France et Techniques de l’ingénieur. Il s’est réuni le 12 avril. Ce jury a étudié toutes les autres candidatures et projets.
            Rendez-vous le 16 mai après-midi à Paris pour découvrir les lauréates lors de la cérémonie de remise des prix

            Les lauréates dans chaque catégorie, ainsi que la lauréate du prix de l’élève-ingénieure Afrique du Nord, seront révélées lors de la cérémonie de remise des prix. Cette dernière se tiendra le 16 mai 2024 dans l’après-midi à SETEC (46 quai de la Rapée, 75012 Paris), avec l’intervention en clôture d’Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations (sous réserve).

            An@é

            Non au cyberharcèlement : Bayard Jeunesse s’engage

            1 mois ago
            Le collectif Educnum, initié par la CNIL en 2013, demande aux pouvoirs publics que l'éducation au numérique soit inscrite dans…

            Communiqué : Après ses livrets de prévention des violences sexuelles, récompensés par de nombreux prix, Bayard Jeunesse aborde de front le fléau du cyberharcèlement. Aujourd’hui, 1 enfant sur 5 en serait victime, dans un monde où la “puberté numérique” (l’âge auquel les enfants reçoivent leur premier téléphone portable) commence à 9 ans. Dans la continuité du Safer Internet Day (Journée pour un internet plus sûr), Bayard Jeunesse intégrera ainsi à ses magazines de mai 2024 le livret “Non au cyberharcèlement”.

            Réalisé par les équipes du magazine Astrapi, en partenariat avec le gouvernement, il aidera les enfants victimes ou témoins de cyberharcèlement à trouver la meilleure manière de réagir face aux moqueries et insultes répétées en ligne. Avec ses BD, ses conseils clés et ses tests pour mieux identifier les situations critiques, ce nouveau livret a aussi pour objectif de leur apprendre les bons réflexes pour se protéger et protéger les autres sur Internet.

             

             

             

            Harcèlement scolaire et cyberharcèlement : comment les définir ?

            Le harcèlement scolaire recouvre un ensemble de violences – verbales, physiques, psychologiques. C’est leur répétition qui constitue l’essence même du harcèlement. Les violences en question sont souvent le fait de plusieurs élèves à l’égard d’un seul, en raison de sa différence – apparence physique, sexe, handicap, centre d’intérêt original, niveau de vie… Les élèves eux-mêmes ont du mal à détecter le harcèlement autour d’eux, comme l’ont noté les journalistes du magazine Phosphore, lors de leur enquête publiée en novembre 2023.

            De plus en plus pernicieux, le harcèlement touche chaque année entre 800 000 et 1 million d’enfants et d’adolescents. Longtemps circonscrit au collège, il connaît des manifestations dès l’école primaire et perdure jusqu’au lycée. Pire, les professionnels repèrent désormais des “continuums entre l’école et la sphère privée” du fait des réseaux sociaux et du cyberharcèlement qui s’y opère, comme le relève le rapport de la Mission d’information sur le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement, créée en 2021 par le Sénat. 

            “Tu dis, tu stoppes !“ : la série qui s’adresse aux enfants victimes ou témoins de violences

             

             

            BayaM, l’application de Bayard Jeunesse, diffuse depuis le 31 janvier 2024 la série originale “Tu dis, tu stoppes !“ (13 épisodes de 2 minutes). Illustrée par Serge Bloch (auteur de SamSam, Zouk…), elle met en scène quatre enfants qui subissent différentes formes de violences à travers un jeu vidéo. Dans chaque épisode, les jeunes joueurs sont exposés à une situation violente et invités à choisir la meilleure façon d’y réagir. 

            Une histoire pour sensibiliser au harcèlement dès l’école maternelle

            C’est l’histoire d’un petit ogre qui adore aller à l’école. Il a plein d’amis, Sissi, Nina, Tom Pouce, et Loulou, la fille du grand méchant loup. Le petit ogre aime apprendre, partager et s’amuser, mais un jour, il reste dans son coin. “Il avait une boule dans la gorge, une boule qui était pleine de chagrin. Et cela recommença le lendemain, et le lendemain du lendemain…”, nous dit l’histoire pour illustrer ce que peut ressentir un enfant victime de moqueries, qui choisit de s’isoler et ne sait pas comment alerter.

            “Il n’est jamais trop tôt pour en parler”, confirme Marie-Agnès Gaudrat, l’autrice de cette histoire pour les 4-7 ans, parue dans le numéro de septembre 2023 des Belles Histoires. “J’avais envie d’écrire une histoire sur ce thème qui peut prendre beaucoup de place, même dans la tête d’un enfant de maternelle.” Si on ne parle pas réellement de “harcèlement” à la petite enfance, il existe pourtant bel et bien des signes avant-coureurs et parfois, l’enfant s’enlise.” 

            Illustration extraite de l’histoire Le Petit Ogre et ses copains d’école, magazine Les Belles Histoires n° 604. © David Perkins.

            “Il y a un mélange un peu flou entre le fait de vouloir se faire des amis, en faisant rire les autres sur le dos d’un des camarades, et le fait de prendre plaisir à humilier. Parfois même, quand on assiste à des moqueries, sans rien faire, quand arrive le moment de se coucher, on n’est pas fier.” Dans ces situations, le rôle des adultes est primordial. La maîtresse devient ici un peu magicienne pour aider les enfants à s’en sortir. Une jolie histoire à partager pour sensibiliser les tout-petits.

            Marie-Agnès Gaudrat, qui a longtemps dirigé les rédactions “petite enfance” de Bayard Jeunesse, a beaucoup observé les enfants dans les écoles pour comprendre ce qui les touche. Elle a aussi travaillé avec des psychologues et pédopsychiatres pour nourrir sa réflexion.

            Pour aller plus loin avec les 3-7 ans

            “Le Petit Ogre veut aller à l’école”

            La vie du petit ogre n’est pas gaie. Chez lui, ça sent la chair fraîche et l’ennui. Mais, un jour, le petit ogre va à l’école. Et le voilà qui découvre le plaisir de plonger dans les livres, et qu’il y entraîne ses parents… Dès lors, tout va changer : chez lui, ça ne sent plus la chair fraîche, mais le clafoutis ! De Marie-Agnès Gaudrat, éditions Bayard Jeunesse.

            Astrapi au cœur de la prévention contre le harcèlement à l’école primaire 

            Conseils, numéros utiles, livres… : ce dossier complet du magazine Astrapi a été conçu pour donner aux 7-11 ans toutes les clés pour apprendre à réagir et briser le silence à l’école primaire face au harcèlement. Il leur permet de se rendre compte des situations problématiques à l’aide d’illustrations simples, explicites, et des personnages de la BD Lulu, présents depuis de nombreuses années dans Astrapi, et auxquels ils peuvent s’identifier. 

            Téléchargez le dossier “Stop au harcèlement à l’école” du magazine Astrapi publié par Bayard Jeunesse


            Couverture du magazine Astrapi n° 914 – Illustration extraite de l’article “Stop au harcèlement à l’école !” – © Marylise Morel (création : Bernadette Després).

            Pour aller plus loin avec les 7-11 ans : nos livres de prévention du harcèlement

            ”Vive mes ongles de toutes les couleurs”

            Jean aime se mettre du vernis sur les ongles. Des mains multicolores, c’est rigolo et joyeux ! Mais à l’école on se moque de lui. Jusqu’au jour où son père se met lui aussi du vernis pour l’accompagner en classe… D’Alicia Acosta et Luis Amavisca, éditions Bayard Jeunesse.

            “Le petit livre pour dire Stop au harcèlement à l’école”

            À travers six courtes bandes dessinées, ce livre d’utilité publique explique comment l’engrenage s’installe et surtout comment enfants et parents peuvent réagir. Peut-on s’affirmer et briser le silence ? Vers qui se tourner ? Comment y mettre fin ? La psychologue Nadège Larcher et la journaliste Juliette Sausse livrent leurs précieux conseils pour sortir de la souffrance, qu’on soit victime, témoin, voire à l’initiative du harcèlement. À lire en famille, et à partir de 7 ans. De Nadège Larcher et Juliette Sausse, éditions Bayard Jeunesse.

             

            Notre Podcast “Salut L’info !” : épisode du 13 novembre 2020

             

             

            © Illustration : El don Guillermo.

            Pour parler du harcèlement scolaire aux 7-11 ans, cet épisode du podcast “Salut L’info !” – une émission réalisée par des journalistes d’Astrapi et de franceinfo – donne la parole à Lindsay Calabrese, une jeune fille victime pendant plusieurs années de harcèlement scolaire au collège.

             

             

            Harcèlement et cyberharcèlement : l’adolescence en première ligne

            Illustration extraite de l’article “Cyberharcelée par un groupe de classe” publié dans le magazine Okapi n°1188. © Illustration : PrincessH.

            L’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) établit qu’un peu moins d’un collégien sur dix est cyberharcelé. Un chiffre repris par le magazine Okapi, qui s’est penché dans son numéro du 15 novembre 2023 sur une forme encore plus ravageuse de harcèlement sur Snapchat, où l’appartenance au groupe devient un enjeu, mais peut se révéler dangereux au quotidien. 

            C’est souvent à l’âge de la puberté, où le corps évolue et où les émotions sont reparamétrées, que le harcèlement se fait le plus prégnant. Moqueries, injures, voire violences physiques en classe et en dehors se multiplient. Pas facile d’alerter quand par ailleurs les sanctions ne changent pas la situation. 

            “Aujourd’hui, on peut se faire harceler chez soi, jour et nuit… Les victimes se sentent constamment en danger”, explique Clotilde Henry, psychologue à l’association e-Enfance, citée par Okapi. Au moins 1 enfant sur 2, âgé de 8 à 18 ans, a déjà vécu une situation de cyberharcèlement, que ce soit comme victime, témoin ou auteur.” 

            Ce n’est pas la première fois que le magazine Okapi aide les enfants de 10 à 14 ans à décrypter le mécanisme de harcèlement, en recueillant des témoignages d’adolescents pour susciter l’empathie, l’identification, et en examinant surtout les solutions mises en place dans les collèges et par les institutions. Le reportage de Lucie Tanneau, en 2022, montrait notamment comment on peut sortir de la spirale pour ne pas perdre espoir.

             


            Illustration extraite de l’article “Cyberharcelée par un groupe de classe” publié dans le magazine Okapi n°1188. © Illustration : PrincessH.

             

            Selon Jean-Yves Dana, le rédacteur en chef d’Okapi, même s’il faut rester prudent, la prise de conscience du phénomène ne peut qu’améliorer la situation. “Le dernier rapport de la médiatrice de l’Éducation nationale fait état en 2022 d’une progression de 69 % des saisines pour des situations de harcèlement et de cyberharcèlement à l’école. La perte de repères, la hausse des incivilités, la montée des comportements individualistes et violents peuvent expliquer cette nette augmentation… 

            Il est trop tôt pour évaluer d’éventuels effets de ces mesures annoncées par le gouvernement en septembre 2023, ou ce qu’a pu changer la mise en place, dès 2021, du programme pHARe contre le harcèlement scolaire, ou d’autres initiatives, comme la présence de plus de 400 référents harcèlement auprès des établissements scolaires. Mais tout ceci participe à la libération de la parole des victimes et à la sensibilisation des témoins et des familles. Désormais, l’importance du sujet est reconnue par tous. C’est un premier pas notable.”

             

            Pour aller plus loin Podcast “Ma vie d’ado” : “Harcèlement, comment je m’en suis sortie ?”

            Dans l’épisode “Harcèlement, comment je m’en suis sortie ?” du podcast “Ma vie d’ado”, Zoé témoigne des moments graves vécus au collège, alors qu’elle était harcelée. Et elle nous raconte aussi comment elle a réussi à dépasser ces épreuves…

            Plus de 110 épisodes sont actuellement disponibles sur le site d’Okapi et sur toutes les plateformes d’écoute.

            Harcèlement au lycée : plus de cas qu’on ne le croit

            Illustration extraite de l’article “Briser le harcèlement scolaire” publié dans le magazine Phosphore n° 563. © Illustration : Joséphine Forme.

            La rédaction de Phosphore le constate depuis bien des années : le harcèlement scolaire ne s’arrête pas à l’entrée au lycée. La maturité aidant, les lycéens pensent que la violence et les insultes, “c’était avant”.

            “Et puis, quand nous cherchions à savoir, s’il n’y avait pas dans leur classe un élève un peu à part, sur qui les moqueries tombaient systématiquement… « Ah ça oui, bien sûr que ça existe ! » Sans savoir que c’était aussi du harcèlement”, explique Apolline Guichet, chef de rubrique Générations de Phosphore. Le magazine des lycéens a alors réfléchi à un outil permettant d’identifier les situations problématiques et dangereuses et a recueilli le témoignage édifiant de la chanteuse Tessae, elle-même victime de harcèlement :

            ”J’avais appris à être honteuse de moi. On peut penser que ce n’est pas grave la honte, mais à l’adolescence, ça peut prendre toute la place dans votre vie.”

            Conseils et outils pour briser le silence et prévenir les cas de harcèlement
            • Plusieurs numéros gratuits sont mis à disposition des ados :
              Le 3020 (du lundi au vendredi de 9h à 20h et le samedi de 9h à 18h), le 3018 (7 jours/7 de 9h à 23h) ou le 119 (7 jours/7, 24h/24).
            • Réaliser des captures d’écran lorsque des menaces ou injures sont publiées sur les réseaux sociaux.
            • Prendre contact avec E-Enfance, qui peut intervenir en cas de contenus haineux diffusés sur les réseaux sociaux.
            • Déposer plainte : depuis 2022, le harcèlement à l’école est un délit et peut être puni de 10 ans de prison.
            • Le “détecteur de harcèlement” élaboré par Phosphore pour aider les lycéens à repérer les comportements de harcèlement.
            • Une interview d’Axelle Desaint, directrice d’Internet Sans Crainte, programme national de sensibilisation des jeunes au numérique, sur le site de BayaM, l’appli Bayard Jeunesse des 3-10 ans.
            • Les guides d’Internet sans crainte.

            Article publié sur le site : Non au cyberharcèlement : Bayard Jeunesse s’engage (bayard-jeunesse.com)

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            • Vie scolaire et sociale
              An@é

              L’ESSCA lance ESSCABOT, un chatbot basé sur l’IA générative pour assister les étudiants au quotidien

              1 mois ago
              Communiqué de presse : Dans un environnement d’apprentissage en constante évolution et quelques mois après l’émergence de l’IA générative accessible…

              Ce projet illustre l’engagement de l’école dans l’innovation et vise une amélioration inédite de l’expérience étudiante, grâce à la technologie.

              Optimiser l’expérience d’apprentissage grâce à l’IA générative

              La création de ce chatbot a été rendue possible grâce à l’utilisation du cloud computing Microsoft Azure. ESSCABOT comporte une interface de conversation et une indexation du contenu disponible sur l’intranet de l’école, ce qui signifie que les étudiants peuvent lui poser n’importe quelle question sur un sujet lié à l’école et obtenir une réponse précise et pertinente. Grâce à cette indexation de contenu, le chatbot est capable d’extraire des informations à partir de documents, de rapports, de FAQ… et de les présenter de manière conviviale pour améliorer l’accessibilité à l’information et aider les étudiants à trouver rapidement les réponses à leurs questions.

              ESSCABOT propose une assistance 24h/24 et 7j/7, offrant aux étudiants une réponse instantanée à leurs questions, même en dehors des heures de bureau. Il peut fournir des réponses personnalisées en fonction des besoins de chaque étudiant et adapte son discours selon le niveau de compréhension de l’étudiant. Le succès de ce chatbot se manifeste également par la gestion de multiples interactions simultanées et la possibilité d’échanger dans plus de 40 langues.

              ESSCABOT fonctionne en circuit fermé en n’utilisant que des ressources liées au cours et mises à disposition par l’enseignant.

              « Il est en effet primordial que les réponses fournies par l’assistant correspondent au contenu délivré par le professeur afin de ne pas amener de données extérieures, ce qui pourrait être contre-productif dans le cadre de l’apprentissage des compétences visées par le cours. L’outil ne remplace par l’enseignant mais devient ici son assistant, son complément toujours aidant et accompagnant, à toute heure du jour et de la nuit. La réalisation de ce chatbot marque une étape significative dans notre quête d’innovation et d’excellence pour la formation de nos étudiants. Nous sommes fiers des avancées réalisées et enthousiastes à l’idée de continuer à explorer de nouvelles voies pour améliorer l’expérience étudiante à l’ESSCA » confient Stéphane Justeau, doyen associé à la pédagogie de l’ESSCA et Laurent Barbin, Ingénieur Pédagogique Multimédia à l’Institut de Pédagogie Avancée.

              Maintenir l’engagement des étudiants et offrir un soutien socio-affectif

              Ce nouvel outil, ludique et interactif, contribue à maintenir l’intérêt et l’engagement des étudiants et les motive à explorer davantage chaque sujet 

              ESSCABOT offre également un soutien empathique aux étudiants. Lorsqu’un étudiant exprime des émotions négatives, l’assistant virtuel vise à le rassurer et à le guider vers des discussions constructives. Il renforce ainsi la dimension socio-affective, fondamentale dans l’apprentissage et permet :

              • le respect de la confidentialité quelle que soit la nature de la question posée par l’étudiant ;
              • l’accroissement de la confiance en fournissant des réponses utiles à la compréhension d’un sujet ;
              • la personnalisation de l’expérience d’apprentissage en répondant spécifiquement à chaque étudiant ;
              • la réduction du stress en offrant une aide immédiate et efficace.

              Un complément des expertises des enseignants pour enrichir la formation en Programme Grande Ecole et en Bachelor

              Ce chatbot a été déployé dans le module « Gestion des opérations » de troisième année du programme Grande Ecole ainsi que dans le cours « Économie et transformations » de première année du Bachelor en Management International.

              « Intégrer un chatbot basé sur Chat GPT dans notre cours d’Opérations Management représente une opportunité passionnante pour moderniser notre approche pédagogique. Cela permettra d’offrir un soutien individualisé aux étudiants, de stimuler leur engagement et leur interaction en classe, et de les préparer à relever les défis complexes du monde réel en matière de gestion des opérations » affirme Chaaben Kouki, professeur en management des opérations.

              « Concernant le cours de Bachelor, les élèves ont utilisé le bot principalement pour les aider dans leurs révisions et préparer leur examen d'économie. Le bot a contribué à développer leur méthodologie de travail, notamment en ce qui concerne la révision des cours et l'élaboration de fiches de révision. Il a aussi facilité la recherche de définitions spécifiques au programme » ajoute Marjorie Tendero, professeure associée et spécialisée en économie de l’environnement.

              Développer d’autres chatbot pour répondre aux besoins des étudiants et collaborateurs

              ESSCABOT est actuellement en phase de test mais les résultats sont très encourageants. En répondant de manière automatique à des questions courantes, le chatbot permet de libérer du temps pour les services de l’école qui peuvent ainsi se concentrer sur des tâches plus complexes et stratégiques.

              D’autres versions du chatbot pour répondre aux questions RH des collaborateurs ou encore pour faciliter l’accès aux applications internes de l’école sont à l’étude.

              En élargissant les cas d’usage, l’ESSCA souhaite offrir une expérience encore plus complète et personnalisée aux étudiants et collaborateurs en couvrant un large éventail de besoins et en améliorant leur parcours éducatif.

              « La mise en place d’un chatbot en utilisant les technologies Microsoft a été une expérience passionnante et fructueuse. Nous sommes impatients d’explorer de nouvelles possibilités pour étendre encore davantage les fonctionnalités de notre chatbot » ajoute Mickaël Geslin, responsable cellule nouvelles technologies et développement, en charge de la transformation numérique à l’ESSCA 

              Forte d’une histoire de 115 ans, l’ESSCA School of Management est une institution française et européenne reconnue. Pionnière depuis sa fondation en matière d’innovation pédagogique et d’inclusion sociale et économique, elle s’inscrit dans une démarche d’évolution permanente qui intègre les exigences et les défis du monde contemporain, avec la volonté de former des leaders et entrepreneurs responsables pour accompagner les organisations dans leurs transformations.

              Établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général (EESPIG) porté par une structure associative à but non lucratif et membre de la Conférence des Grandes Écoles, l’ESSCA délivre un Programme Grande Ecole Bac + 5, visé et revêtu du grade de Master, un Bachelor en management international, visé et revêtu du grade de licence, un MBA Business & Technology visé, un Mastère Spécialisé ainsi que des Masters of Science. L'École propose aussi un ensemble de formations conçues spécifiquement pour les dirigeants, les managers et les équipes opérationnelles, avec des formations diplômantes (par exemple un Executive Master en Management Global…) et des formations inter-entreprises. Enfin, l’ESSCA développe des formations en ligne, avec ESSCA online campus.

              Grâce à sa triple accréditation (AACSB, AMBA et EQUIS), détenue par seulement 1% des écoles de management dans le monde, l’ESSCA est une institution renommée au niveau international. Elle figure à la 54ème position parmi les 100 meilleurs Masters en Management au monde dans le classement 2023 du Financial Times.

              Avec une identité multicampus, l’ESSCA contribue à la consolidation de l’attractivité des territoires et à la promotion du savoir-faire français dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche, au niveau national et international. L’Ecole s’appuie sur un réseau de plus de 20 000 Alumni répartis dans le monde entier et accueille aujourd’hui plus de 500 enseignants-chercheurs et personnel administratif ainsi que 7 000 étudiants dans ses campus en France (Aix-en-Provence, Angers, Bordeaux, Lyon, Paris et Strasbourg), Chine, Espagne, Hongrie et au Luxembourg.

              Site Internet : www.essca.fr

              An@é

              IPSSI s'installe à Lille et ouvre ses portes aux étudiants passionnés d'informatique

              1 mois ago
              Communiqué de presse- L'IPSSI, leader dans la formation en informatique et cybersécurité, annonce l'ouverture de son nouveau campus à Lille.…

              « Chaque jour, nous écrivons une nouvelle page de notre histoire, et aujourd’hui, nous sommes fiers d’annoncer l’ouverture de notre tout nouveau campus dans la magnifique région de Lille. Un nouveau chapitre passionnant commence, offrant de nouvelles opportunités d’apprentissage et d’innovation à nos étudiants. Bienvenue dans notre aventure lilloise. » Damien Jordan - Directeur Général Délégué IPSSI 

              Un campus nouvelle génération au cœur de Lille

              Situé à proximité de l'institut Pasteur, le campus IPSSI Lille offre un cadre d'apprentissage moderne et innovant sur 600m². Entièrement neuf, il est facilement accessible en transports en commun (métro Grand Palais) et se trouve à quelques pas de la gare Lille Flandres.

              Le choix de Lille s'est fait en réponse à la demande croissante en expertise informatique dans la région Hauts-de-France. Le marché français est actuellement en pénurie de profils IT. Les cyberattaques, les besoins en I.A. ou web3 sont en croissances constantes partout dans le monde et Lille n'échappe pas à la règle.

              Des formations de pointe et un enseignement professionnalisant 

              L'IPSSI Lille propose un large choix de formations, du Bac au Bac+5, accessibles en alternance ou en initial. Parmi les formations dispensées, on retrouve :

              • Bachelor 1ère et 2ème année - informatique & développement
              • Bachelor Développement Fullstack et DevOps
              • Bachelor Admin Réseaux, SecOps
              • Mastère Cybersécurité et Cloud
              • Mastère Intelligence artificielle, dev et datas
              • Mastère Web3 & blockchain

              L'IPSSI se distingue par son approche pédagogique innovante, fortement axée sur la mise en pratique. L'école propose aux étudiants de travailler sur des cas concrets rencontrés par les entreprises. Les cours sont dispensés par des professionnels en activité, experts dans leur domaine.

              David Neusy, Directeur du campus IPSSI Lille

              David Neusy, ancien responsable des admissions chez SKEMA Business School, a rejoint l'IPSSI pour diriger le campus lillois. Fort de son expérience dans l'enseignement supérieur, il est enthousiaste à l'idée de contribuer au développement de l'école et de participer à la réussite des étudiants.

              “Je suis ravi de mettre mon expérience au profit d’une école comme l’IPSSI dans une région où j’ai grandi. La métropole Lilloise compte près d’1,2 millions d’habitants : le tissu économique local est en perpétuelle mutation. L’offre de formation de l’IPSSI s’inscrit parfaitement dans les besoins locaux et les nombreux étudiants que nous formerons viendront répondre aux demandes d’un marché en pénurie de talents. Je suis fier de porter les couleurs de Lille et de vivre une expérience riche et plurielle où se conjugue excellence académique et professionnalisation.” David NEUSY - Directeur du campus IPSSI Lille

              Une première rentrée en septembre 2024

              L'IPSSI Lille accueillera ses premiers étudiants dès la rentrée de septembre 2024. L'école ambitionne de former une quarantaine d'étudiants pour cette première année et d'atteindre 350 à 400 étudiants à horizon de 5 ans. 

              Une journée portes ouvertes aura lieu sur le campus le samedi 8 juin entre 11h et 16h.

              https://ecole-ipssi.com/

              An@é

              La jeunesse et l’information à l’honneur dans la nouvelle revue de l’association Reporters d'Espoirs

              1 mois ago
              En 2024, Reporters d’Espoirs a choisi en clin d’œil à son 20e anniversaire la jeunesse comme sujet de prédilection. Sa…Une revue créative et inspirante, qui met l’engagement des jeunes au coeur de l’actualité

              A travers 148 pages d’info, un best-of de reportages issus d’un large panel de médias, des interviews, des enquêtes sur la jeunesse, Reporters d’Espoirs va à la rencontre d'initiatives positives menées par ou pour des jeunes en France et dans le monde. L’association revient sur les raisons concrètes et sérieuses de croire en la jeunesse.

              La Revue analyse la manière dont l’info traite de grands sujets d’intérêt général - écologie, climat, innovation sociale - et explore la relation entre jeunes et médias pour apporter des éléments de réponse à :

              • L’info caricature-t-elle les jeunes ?
              • Les jeunes ont-ils vraiment déserté les médias traditionnels ?
              • Comment consomment-ils l’info ?
              • Quid de l’éducation aux médias à l’école ?
              Le classement TOP24 des jeunes qui vont “vous faire aimer 2024”

              Reporters d’Espoirs met en lumière 24 personnalités - entre 20 et 40 ans - qui font vibrer la France dans tous les domaines : sport, musique, réseaux sociaux, entrepreneuriat, santé, aventure, artisanat…. 24 jeunes, porteurs d’espoirs, qui participent à la construction d’une France solidaire, consciente et engagée.

              Et aussi des reportages inspirants
              • Des matelots qui acheminent la flamme olympique d’Athènes jusqu’à Marseille
              • De jeunes artisans venus du monde entier jusqu’à Lyon pour les ‘olympiades’ des métiers
              • Un « Trek sur les sentiers de la paix »
              • Des jeunes qui font le choix de la terre
              • Une scientifique qui traque le plastique en Polynésie
              • Le coréalisateur, à 15 ans, d’une séquence de Spider Man
              • Des fans de sport et d’e-sport…

              La Revue donne aussi la parole à ceux qui croquent, dessinent, filment la jeunesse à travers

              • La chronique cinéma d’Eva Roque
              • La chronique réseaux sociaux de François Saltiel
              • La BD avec les planches de Riad Sattouf, l’auteur des « Cahiers d’Esther »
              “Reporters d’Espoirs pour l’avenir” : le premier kit pédagogique consacré au journalisme de solutions

              Mis à disposition des enseignants des écoles, collèges et lycées, le programme d’éducation aux médias et à l’information créé par Reporters d’Espoirs avec le CLEMI invite les jeunes à s’adonner au reportage, au podcast, et à interviewer les acteurs de solutions sur le terrain. À travers des ateliers et exercices pratiques, ils se mettent dans la peau d’apprentis reporters d’espoirs et découvrent le journalisme écrit et audio. L’objectif : aider les jeunes à mieux s’informer et à se projeter positivement dans le monde.

              Gilles Vanderpooten, Directeur de Reporters d’Espoirs explique :

              “En complément de l’éducation à la lutte contre les fake news, nous voulons permettre aux jeunes d’approcher l’information de manière enthousiasmante en développant leur esprit critique tout en leur donnant les moyens de se projeter dans l’avenir. Il s’agit d’une nécessité alors que progresse chez les jeunes l’anxiété liée à la conscience des enjeux climatiques, les idées noires, la contagion des discours de “désespérance”, et le sentiment d’enfermement qui progresse avec l’ hyperconnexion aux réseaux sociaux.”

              Association pionnière du journalisme de solutions dès 2004, Reporters d’Espoirs a pour mission de promouvoir avec les médias une information porteuse de solutions. Elle mène principalement 3 actions : Le Prix Reporters d’Espoirs / Le Lab qui aide les médias à accroître leur impact positif sur la société / La Revue papier. Pour en savoir plus sur la revue et le programme d’éducation à l’information : www.reportersdespoirs.org/pourlavenir www.reportersdespoirs.org

              An@é

              SOS Recherche-Formation-Enseignement du français et des Lettres

              1 mois ago
              Les derniers textes officiels régissant l’enseignement en lycée et les  exercices du Baccalauréat imposent un credo minoritaire dans la profession[1].Comme…

              Que celles-ci soient plutôt didactique, comme à l’époque de la lecture méthodique (et de la valorisation du commentaire composé à l’écrit) qui mettait en exergue des fondamentaux de linguistique de la communication (via la grammaire du discours) et de sémiotique, ou plutôt pédagogique avec la promotion de la lecture analytique comme exercice d’interprétation subjective des textes littéraires (avec, en contrepoint, l’exercice d’écriture d’invention).

              Est-il possible de revenir au temps d’une Ecole élitaire qui privilégiait une culture patrimoniale, à partir de repères assez exclusifs de l’histoire littéraire séquentielle et sur le mode de l’assimilation ? Est-il possible de revenir à une époque qui, n’ayant pas encore accédé à la société de l’information, privilégiait le canal de l’écrit et son apprentissage par la grammaire de phrase?

              Cette actualité disciplinaire s’inscrit dans le cadre de la réforme du lycée qui a aboli les filières d’enseignement, au motif d’une individualisation des parcours. C’est sans compter avec la cohérence construite, au fil des décennies, de corpus de savoirs et de cultures disciplinaires. Qu’en sera t’il à l’avenir des études de Lettres en 1re et Terminale, sachant que leur spécificité était déjà en grande partie gommée ? Il eût mieux valu conforter la filière littéraire, en lui adjoignant des enseignements en sciences humaines et sociales entre autres, ce qui lui aurait permis de se rééquilibrer au regard des autres filières générales. Voire d’accéder, à terme, au pôle d’excellence que l’on attribue à la section scientifique.

              En aval, mis en cause par «l’économie de la connaissance» version néolibérale avec ses objectifs de compétitivité et de rentabilité immédiate[2], l’avenir des départements universitaires de Lettres anciennes et modernes, de SHS[3], tout comme de langues minoritaires, de disciplines rares[4]… est un sujet également préoccupant. La crise des études littéraires nationales fait l’objet d’interrogations récurrentes de la part de spécialistes[5].

              Cette tendance lourde sera-t-elle infléchie ou bien le système valorisera-t-il plutôt l’enseignement de pôles dominants, avec en arrière-plan une technoscience arrimée à des objectifs mercantiles de croissance? Au regard du développement exponentiel de la cyberculture, des industries de programmes médiatiques et des réseaux sociaux ainsi que de l’économie de l’intelligence artificielle, le risque est grand de voir imposée à la jeune génération une culture de surface, fondée sur une violence sociétale toujours accrue. Témoigne de cette régression en marche la crise des démocraties dont la société française est l’une des premières impactées en Europe.

              Quelles stratégies de revivification de la discipline?

              Confronté-e-s que nous sommes tou-te-s à la prégnance de cette réalité socio-institutionnelle, le mieux serait d’unir nos forces –interdisciplinaires, didactiques, pédagogiques, institutionnelles- pour faire valoir les acquis de nos différentes démarches, ainsi que les possibles qui émergent du terrain socio-professionnel et d’autres courants disciplinaires.

              Le tableau ci-après récapitule les orientations tendancielles –en termes d’histoire littéraire, de lecture structurale issue de la grammaire du discours et du récit, de lecture subjective héritière de la critique de la réception, de lecture inclusive produit du comparatisme littéraire et de l’anthropologie (inter)culturelle…– qui prévalent selon les époques et qui peuvent se conjuguer, cela grâce à une meilleure articulation des objectifs des Lettres anciennes et modernes, du FLM et du FLE-FLS. Par delà les divisions et tensions idéologiques qui résultent en grande partie des difficultés de la recherche-enseignement dans notre secteur, en comparaison par exemple de l’expansion des mathématiques, cette autre matière dite fondamentale, sous l’égide des IREM notamment[6]et représenté par exemple par Cédric Villani.

              L’urgence d’une résistance aux menaces de déconstruction voire de rupture de transmission épistémologique et cognitive, incite à rééquilibrer les termes du triangle didactique –savoirs/publics/personnels- et à rechercher, ce faisant, les meilleurs « atouts » des différents courants ainsi que leur complémentarité à la fois diachronique et synchronique, de manière à revitaliser la mémoire et la conscience disciplinaires dans sa globalité et à offrir un « discours de la méthode » intégrateur. Un discours de la méthode qui appréhende le français comme langue-culture, dans laquelle le littéraire joue un rôle privilégié, mais pas exclusif, de médiation et de ferment de créativité collective et individuelle.

              Une démarche dynamique de cet ordre ne peut être envisagé sans inclusion véritable des horizons francophones, qu’ils soient ceux des Outre-mer de nationalité française, des pays européens et occidentaux ou des pays anciennement colonisés, africains et asiatiques.[7]Quoique passé inaperçu du grand public, le courant de la «littérature-monde en français », représenté par une quarantaine d’écrivains dans un manifeste[8], suivi d’un essai collectif en 2007[9], est prometteur et doit être promu:

              «Le temps nous paraît venu d’une renaissance, d’un dialogue dans un vaste ensemble polyphonique, sans souci d’on ne sait quel combat pour ou contre la prééminence de telle ou telle langue ou d’un quelconque “impérialisme culturel”. Le centre relégué au milieu d’autres centres, c’est à la formation d’une constellation que nous assistons, où la langue libérée de son pacte exclusif avec la nation, libre désormais de tout pouvoir autre que ceux de la poésie et de l’imaginaire, n’aura pour frontières que celles de l’esprit.[10]

              Modes d’organisation etproblématiques à mettre en débat

              Dans ces perspectives, seraient bienvenus les dispositifs contribuant au débat le plus large pour un brainstorming efficace: mise en place d’un réseau (inter)national de correspondant-e-s, de rencontres entre spécialistes et membres d’associations de français, de Lettres, de SHS/humanités, d’une structure pérenne de mutualisation de savoirs dans une perspective de recherche-formation, par exemple sur le modèle des IREM (Instituts de recherche sur l’enseignement des mathématiques)[11]….

              Ces problématiques, entre autres, présentent un intérêt stratégique pour l’avenir de nos disciplines:

              Quelle place pour le français et les Lettres dans l’économie dite «de la connaissance»et de l’intelligence artificielle?Comment pallier à la marginalisation croissante des sciences sociales, des humanités et de la filière littéraire? Quelles relations entretenir avec les disciplines du même champ et des autres?

              -Quelle place du français et des Lettres dans la mondialisation, dans la société des médias et au service de quelle identité nationale(fermée ou ouverte)?Entre autres, quelles relations cultiver entre Lettres classiques et modernes, entre FLM et FLE-FLS, entre littératures française, francophone et du monde… ?

              – Enseignement du français, des Lettres et cultures de genre: quelles corrélations,sachant que ces corporations sont majoritairement féminisées? [12] Est-ce une faiblesse ou un atout ? Quelle place pour l’écriture inclusive et la littérature féminine?…

              Comment optimiser la pluralité des spécialités académiques –linguistique (analyse du discours), sémiotique, FLE-FLS, littérature comparée, anthropologie culturelle, stylistique…- et construire une didactique adaptée aux différents publics et aux enseignements de spécialité littéraire?

              Panorama tendanciel des paradigmes disciplinaires (Français-Lettres)

              Paradigmes

              Ecole élitaire

              Ecole démocratisée
              /massifiée

              Ecole des compétences

              Ecole mondialisée
              /métissée

              Critères

               

               

               

               

              I-Cadre général/
              scolaro-social

               

               

               

               

              Contexte géo-socio
              culturel

              Humanités prévalantes (avant mai 68)

              Société industrielle (sciences, techniques et économie)

              Société post-industrielle (médias/TICE)

              «Economie de la connaissance» mondialisée/Intelligence artificielle

              Courants d’idées

              Universalisme humaniste

              Structuralisme-Socialisme égalitaire

              Ecologisme- Constructivisme-Critique de la réception

              Diversité culturelle-Intersectionnalité (de genre, d’origine ethnique et sociale…)

              Objectifs/axes de recherche-
              enseignement

              Elitisme socio-culturel

              Egalité socio-scolaire

              Autonomie/liberté individuelle

              Inclusion des minorités et périphéries (quartiers populaires, Outre-mers, pays francophones)

              Cadre institutionnel (formation des
              enseignant-e-s)

               

              Ecoles normales-Centres pédagogiques régionaux/CPR- IPES

              IUFM-MAFPEN

              ESPE/Université

              Instituts de la Francophonie?

              Noosphère-Monde enseignant

              Monde patriarcal

              Monde paritaire

              Féminisation corporative

              Inclusion de personnels périphériques

              Publics scolaires/relation pédagogique

              Ecoute/Cours magistral

              Participation/Cours dialogué

              Implication/Négociation-collaboration (communauté interprétative)

              Interactions culturelles/intersubjectivation (individuelle et collective)

              I-Cadre disciplinaire

               

               

               

               

              Sciences /disciplines de spécialité (auteurs de référence)

              Lettres anciennes –grec, latin)-Histoire littéraire (Lanson, Lagarde et Michard…)

              Linguistique-Sémiotique-Didactique (revue Pratiques-Maingueneau, Charaudeau…)

              Neurosciences-Psychopédagogie-Histoire des arts (Eco-Picard-Jouve-Citton…)

              FLE-FLS- Anthropologie culturelle-Ethnocritique-Littérature comparée (Porchet, Calvet, Abdallah Pretceille, Calame, Privat…)

              Objets de référence

              Humanités philosophiques et littéraires

              Textualité- Métalangage

              Métatextualité

              Contextualité géo-culturelle/Interférences linguistiques et culturelles

              Littératures et genres de prédilection

              Belles-Lettres patrimoniales-Genres «nobles»: épopée, poésie…

              Textes littéraires et non littéraires- Roman

              Littératures juvénile et féminine. Roman-BD….

              Littératures régionale, francophone et du monde

              Moteurs de recherche-enseignement
              /Motivations

              Culture par imitation/assimilation

              Distanciation critique/Observer-comprendre

              Empathie-Expertise/Expressivité-Interpréter

              Inter-culturation-Altériser.

              Exercices privilégiés
              (oral-écrit)

              Explication de texte/Dissertation

              Lecture méthodique/commentaire composé

              Lecture analytique/Ecriture d’invention

              Lecture inclusive/ Etude comparative de textes

              Incomplétudes et/ou dérives

              Essentialisme-Elitisme rigide

              Technicisme-Formalisme

              Impressionnisme/
              Maternalisme

              Communautarisme?

               

              Références de lecture:
              Martine Boudet, “Pistes pour la revivification de l’enseignement du français et des Lettres” in Martine Boudet-Florence Saint-Luc (co-dir),Le système éducatif à l’heure de la société de la connaissance(Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 2014) -P 299-318
              http://pum.univ-tlse2.fr/~Le-systeme-educatif-a-l-heure-de~.html

              Martine Boudet, “Pistes pour l’ouverture et la revivification du français et des Lettres” in Martine Boudet (dir)Les langues-cultures moteurs de démocratie et de développement(Le Croquant, 2019) – P 149-165
              https://editions-croquant.org/sociologie-historique/550-les-langues-cultures.html

              Martine Boudet, “La crise des Lettres en régime néolibéral. Quelles remédiations ?” RevueLes Possibles— N° 07 Été 2015

              Notes:

              [1]https://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=140520

              [2] Entre autres dispositifs, citons les pôles régionaux de compétitivité (créés en 2004) qui privilégient les collaborations avec les laboratoires de recherche en sciences et techniques. La loi relative aux libertés et responsabilités des universités, dite loi LRU, communément appelée loi d’autonomie des universités (2007) défavorise les universités et départements qui ont de moindres débouchés en matière de partenariat économique, et donc de rentabilisation budgétaire.

              Dans le cadre du plan Campus (2008), les Initiatives d’excellence (IDEX) ont pour objectif de créer en France des ensembles pluridisciplinaires d’enseignement supérieur et de recherche qui soient de rang mondial. Or, les classements internationaux des universités (Shangaï…) laissent peu ou prou de côté les humanités et sciences sociales, dans la mesure où en sciences exactes, les revues recensées sont très majoritairement publiées en anglais, quel que soit leur pays d’édition. Tandis qu’en sciences humaines et sociales, la promotion des travaux se fait lors de conférences ou dans des revues non anglo-saxonnes.

              [3]Marc Conesa, Pierre-Yves Lacour, Frédéric Rousseau, Jean-François Thomas (coord),Faut-il brûler les humanités et les sciences humaines et sociales ?Paris, Michel Houdiard Éditeur, 2013.

              [4]Fabienne Blaise, Pierre Mutzenhardt, Gilles Roussel, «Disciplines rares», rapport ministériel du 16 décembre 2014.

              [5]Vincent Jouve,Pourquoi étudier la littérature?Paris, Armand Colin, 2010, 4epage de couverture.« Nous sommes aujourd’hui confrontés à une crise des études littéraires, qui s’exprime par les interrogations suivantes : à quoi sert l’enseignement des Lettres ? Faut-il le maintenir ? Et si oui, que faut-il y faire ? »

              Jean-Marie Schaeffer, Petite écologie des études littéraires. Pourquoi et comment étudier la littérature ?,Vincennes, Thierry Marchaisse, 2011, 4epage de couverture. « La crise actuelle des études littéraires est d’abord une remise en cause de leur légitimité. À quoi peuvent-elles servir ? Comment envisager leur avenir ? »

              Dominique Maingueneau,Contre Saint Proust ou la fin de la littérature, Paris, Belin, 2006. « Aujourd’hui la question porte non sur le comment de la production littéraire et de son étude, mais sur l’existence même de la littérature et l’intérêt de son étude. Au-delà, ce qui est sous-jacent, c’est une crise de civilisation qui embrasse à la fois les nouvelles technologies de la communication et l’identité européenne. »

              Tzvetan Todorov,La littérature en périlParis, Champs, Essais, 2007.

              Yves Citton,Lire, interpréter, actualiser. Pourquoi les études littéraires ?Paris, Ed. Amsterdam, 2007

              William Marx,L’adieu à la littérature,Paris, Editions de Minuit, 2005.

              [6]http://www.univ-irem.fr/

              [7]Un contre-exemple est ce nouveau programme (BO du 4 avril 2019)https://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=140520

              [8]« Pour une littérature-monde en français », manifeste à l’initiative d’Alain Mabanckou et avec le soutien notamment de Tahar Ben Jelloun, Maryse Condé, Didier Daeninckx, Ananda Devi, Edouard Glissant, Michel Le Bris, JMG Le Clézio, Amin Maalouf, Nancy Huston, Dany Laferrière, Gilles Lapouge, Anna Moï, Erik Orsenna, Gisèle Pineau, Jean Rouaud, Jean Vautrin, Abdourahman A. Waberi…, Paris, Le Monde des livres, 15 mars 2007.

              https://www.lemonde.fr/livres/article/2007/03/15/des-ecrivains-plaident-pour-un-roman-en-francais-ouvert-sur-le-monde_883572_3260.html

              [9] Jean Rouaud et Michel Le Bris (coord),Pour une littérature-monde,Paris, Gallimard, 2007.http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Hors-serie-Litterature/Pour-une-litterature-monde

              [10]Manifeste précité.

              [11]IREM,http://www.univ-irem.fr/

              [12] Barbara Cassin et Florence Dupont, « Appel pour une refondation de l’enseignement des Humanités », Libération, 15 juin 2015. Pétition.

              [12] Annie Ernaux, écrivaine Prix Nobel de littérature 2022, ancienne professeure de Lettres modernes. Oeuvre axée notamment sur la place et les droits des femmes dans la société.

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                Martine Boudet

                François Dubet et Najat Vallaud-Belkacem : Le ghetto scolaire /Pour en finir avec le séparatisme

                1 mois ago
                François Dubet et Najat Vallaud-Belkacem étaient à la station Auzone de la Librairie Mollat à Bordeaux le 27 mars 2024.…

                « A l’île Maurice, trois groupes humains se côtoient mais ne se rencontrent jamais…Mais l’école est un moyen de rencontre. Donc nous (La Fédération pour l’Interculturel et la Paix, FIP) essayons de faire en sorte que les écoles européennes, celles des écoles indiennes aillent visiter les écoles d’origine africaine, c’est-à-dire créoles. Nous distribuons des livres et essayons d’inciter ces enfants à échanger. »

                J.MG. Le Clézio, Identité  Nomade, éd. Robert Laffont, janvier 2024, p.117.

                S’il est possible que les auteurs, un universitaire sociologue reconnu, François Dubet,  et une élue ancienne ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud-Belkacem, aient par leur renommée attiré de nombreux auditeurs, le nombre des participants souhaitant une dédicace montre tout l’intérêt suscité par la conférence.

                Le ton des exposés de l’universitaire et de la femme politique fut donné par la réponse de Najat Vallaud-Belkacem à l’animateur de ce débat. Celui-ci présentant l’ouvrage comme un écrit à quatre mains, l’auteure enchaîne par « on écrit avec une main ». Le ton de la conférence était donné. Si le thème traite de l’avenir des enfants et des adolescents, il est nécessaire que la rigueur des propositions politiques et des hypothèses scientifiques sur un sujet aussi sensible soit mis en perspective, et n’évite pas un peu d’ironie à l’encontre des oppositions que décision politique et résultats d’études sociologiques suscitent.

                Les conférenciers veulent convaincre le public que la mixité sociale et cognitive est positive pour l’ensemble des scolaires.

                L’intérêt de ce thème est confirmé, à titre d’exemple, par la fréquentation du site Educavox de l’Association nationale des @cteurs de l’école, An@é,  qui a abordé ce thème en particulier à propos du « multilinguisme » et du « métissage ».

                En effet, il existe un débat contradictoire sur cette hypothèse quand la thèse inverse est soutenue en attribuant la réussite scolaire à l’homogénéité sociale et cognitive des élèves ce qui a pour conséquence le séparatisme ; elle faciliterait à la fois la construction intellectuelle des jeunes et leur promotion sociale individuelle.

                Le débat entre ces deux hypothèses fait référence à un des rôles de l’école publique et de l’école privée sous contrat.

                S’agit-il pour une collectivité de reconnaître les savoirs de chacun et de chacune et d’en faire le ciment d’une société politique ou s’agit-il de donner à chacun et chacune un accès à l’acquisition d’un savoir institutionnalisé pour lui permettre de réaliser un projet personnel ? Dans le second cas, la proximité sociale du jeune avec le savoir institutionnalisé est une des causes du séparatisme et de la formation d’une communauté souvent qualifiée d’élite.

                Si les propos des conférenciers peuvent conduire à cette interrogation, leur volonté pragmatique les oriente vers la présentation de plusieurs exemples qui prouvent l’importance de concevoir une mixité sociale à l’école ; celle-ci évite le séparatisme au sein de la société et la création de situations dans lesquelles « les moins favorisés fuient l’établissement réputé difficile pour aller dans un collège mixte. Ils refusent d’être enfermés dans l’école d’un quartier qui les enferme déjà … ».

                Dans ce compte-rendu, nous retiendrons deux exemples présentés par les auteurs pour donner la preuve qu’une mixité sociale à l’école est possible.

                Le premier est historique : « l’instauration de la coéducation filles-garçon, à partir du XXe siècle, a été vilipendée par ses contempteurs en des termes qui rappellent notre débat éducatif … » Pourtant, comme l’écrit l’historien Antoine Prost, « de toutes les révolutions pédagogiques du siècle, la mixité (filles-garçons) aura été l’une des plus profondes. Elle oppose l’école de notre temps à celle de tous les siècles précédents ».

                Le second concerne le retour sur les expériences lancées en 2015 en particulier à Toulouse au cours desquelles avec l’impulsion du département, « des collèges du centre-ville ont accueilli environ 1200 élèves issus de quartiers populaires, à la suite du redécoupage de la carte scolaire et de la fermeture d’un quartier particulièrement ségrégé. »

                La lecture des statistiques et de l’étude sociologique complète les résultats présentés par les conférenciers : cette expérimentation née de la volonté politique de créer la mixité sociale dans des établissements a montré qu’elle améliore « la réduction des inégalités », « le bien-être et la capacité à coopérer », qu’elle est un levier pour vivre « dans un monde solidaire » et qu’elle participe à « un projet global de réduction des inégalités ».

                Ces conclusions ne suffisent pas pour mettre en cause une hypothèse qui suppose que la mixité sociale serait un handicap pour les meilleurs élèves et n’aurait aucun impact sur la progression des élèves qui, issus des quartiers ségrégés, ne possèdent pas les codes sociaux nécessaires à la réussite scolaire.

                Les conférenciers insistent sur le fait qu’au cours de cette expérience  la mixité n’a pas fait baisser le niveau des meilleurs élèves ou des plus favorisés et que le niveau moyen des élèves a évolué positivement ce qui s’est traduit, pour les élèves les plus faibles, par une émulation et un effet d’exigence et d’entraînement liés à la plus grande diversité des camarades fréquentés .

                Si ces résultats académiques peuvent expliquer que les parents ne sont pas allés chercher d’autres établissements publics, privés sous contrat ou privés pour leurs enfants, ils ne prennent pas en compte les bénéfices extra académiques que les enquêtes ont mis en évidence : elle renforce la confiance des enfants dans leurs propres capacités, elle enrichit les relations sociales et amicales, elle modifie positivement la perception de l’équipe pédagogique et accroît la capacité des élèves à coopérer …

                La scolarité devient une culture de la mixité en plus de la transmission des connaissances, elle est un espace de la rencontre de tous et de toutes, base de la démocratie.

                Comme les conférenciers s’en font l’écho, ils poursuivent une action et une réflexion qui a alimenté des expérimentations qui, depuis la création du « Collège unique » en 1975, ont renouvelé à plusieurs moments l’espoir en une école qui souhaite en finir avec le séparatisme.

                En 1977, des études linguistiques, produites dans une collaboration entre l’EPHE et l’IPN, mettent en évidence que les processus de verbalisation des élèves, quand ils représentent une mixité sociale, sont plus riches que le modèle de la rédaction traditionnelle.

                En 1984, un rapport de l’inspection générale « La rénovation des collèges », suite au défi de l’hétérogénéité conséquence du collège unique, propose des méthodes pédagogiques qui adaptent la pédagogie à l’enfant et aux adolescents.es.

                Le rappel de ces deux expérimentations montre qu’avant qu’émerge l’hypothèse « d’une culture de la mixité », les études sur l’hétérogénéité des élèves produisent deux hypothèses.

                Pour l’une, la confrontation des verbalisations sur un même thème démontre la richesse des processus que les enfants échangent, loin du modèle unique de la « rédaction ».

                Pour l’autre, la solution apportée à l’hétérogénéité, que les élèves représentent, « tend, sous des formes diverses, à promouvoir une pédagogie différenciée » dont « le concept d’individualisation »semble être la forme la plus aboutie. Ce concept de l’individualisation suivant la doctrine de référence décline des pratiques différentes. La philosophie humaniste conduit à la pédagogie personnalisée, l’approche psychosociale au tutorat, le behaviorisme à l’enseignement programmé qui a précédé les offres des sites de la société numérique destinés au public scolaire. 

                Ces différentes propositions tentent de rendre acceptable la création du « collège unique » qui réunit un public scolaire aux critères scolaires hétérogènes dans un même établissement en fonction de la carte scolaire. Dans un cas l’hétérogénéité permet une dynamique pédagogique dont le collectif est un élément fondamental, dans l’autre elle nécessite d’adapter une approche pédagogique pour chaque individu ou chaque groupe homogène.

                Les résultats des enquêtes citées dans Le ghetto scolaire, pour en finir avec le séparatisme montrent que « le collège unique » n’a pas atteint sa finalité qui était un début de la reconnaissance de l’hétérogénéité du public scolaire comme ressource pour l’évolution de l’enseignement en prenant en compte la multiplicité des approches possibles dans un échange collectif ; la carte scolaire a reproduit les mécanismes de peuplement qui «  regroupent les plus pauvres et les immigrés dans les mêmes quartiers qui deviennent des enclaves subies par leurs habitants mis à l’écart et qui se sentent discriminés ou exclus ».

                L’établissement scolaire est alors fréquenté par une population homogène, la mixité sociale n’existe pas.  François Dubet et Najat Vallaud-Belkacem produisent des preuves et ils proposent les orientations d’une politique publique.

                Elle a pour objectifs de rassembler chercheurs, responsables administratifs et élus locaux, d’associer les parents d’élèves pour concevoir et mettre en œuvre des politiques publiques et d’en mesurer leurs effets pour développer une culture de la preuve et de la recherche de l’efficacité.

                Elle nécessite un temps long pour que la conception de « la mixité scolaire » soit crédible. Cette finalité nécessite que la production des preuves installe un climat de confiance et que l’ensemble des acteurs soit concerné, des « habitants des quartiers défavorisés » aux instances institutionnelles et associatives.

                Il donc nécessaire que les expérimentations se fassent sur un temps long qui offre une liberté de formation et un rôle d’acteurs aux personnels de l’Éducation Nationale pour qu’ils aient l’esprit militant et créatif des pionniers nécessaire à la réalisation du projet de « mixité sociale ».

                Cette conférence à deux voix, suivie de la lecture de l’ouvrage est un message d’espoir pour l’avenir du « Collège démocratique ». 

                De ce message d’espoir, nous retiendrons deux résultats parmi d’autres : « L’évaluation des expérimentations lancés en 2016 a permis qu’au-delà des bénéfices académiques, la mixité sociale à l’école renforce la confiance des élèves dans leurs propres capacités, notamment celle d’influer sur leur destin, grâce à leurs efforts … » et « En bref, la mixité bénéficie aux élèves les plus fragiles, sans tirer les autres vers le bas. Magnifique leçon, source de fierté, mais aussi d’encouragement pour l’avenir ».

                Pr. Alain Jeannel.

                François Dubet et Najat Vallaud Belkacem à la librairie Mollat  - Le ghetto scolaire : pour en finir avec le séparatisme

                 

                 

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                  Jeannel Alain

                  Parler de durabilité en cours d'informatique au lycée

                  1 mois ago
                  Appuyé par le code de l’Éducation et les circulaires de 2019 et 2020, le conseil supérieur des programmes, dans son…

                  La relation entre durabilité et informatique interroge sur la place qu’ont les sciences et les technologies dans notre société : comment les technologies numériques, issues des sciences informatiques, s’intègrent-elles dans un futur durable ?

                  Cet article se restreint aux impacts environnementaux du numérique. Après avoir présenté rapidement l’état des connaissances scientifiques sur le sujet, nous regardons dans quels objectifs pédagogiques éventuellement s’inscrire pour les aborder en cours de SNT et de NSI. Enfin, la mise en pratique d’activités nous est inspirée par les travaux sur l’enseignement des impacts sociaux du numérique et des Questions Socialement Vives (QSV) (Legardez, 2006).

                  Quelle éducation à la durabilité en SNT et NSI ?

                  La notion de durabilité (ou développement durable) est large, et s’appuie généralement sur trois piliers (parfois plus) : social, économique et environnemental. Comme l’Éducation nationale l’encourage (ministère de l’Éducation et de la Jeunesse, 2023), nous mettons ici en avant la dimension environnementale de la durabilité en gardant à l’esprit que celle-ci interagit de manière indissociable avec toutes les autres.

                  Par ailleurs, parler spécifiquement des enjeux liés au numérique se justifie par la relation entre l’informatique et le numérique, particulièrement visible dans le cadre scolaire. Les enseignements liés au numérique y rentrent dans trois catégories (Baron, 2018) : la science informatique [concepts d’algorithme, de machine, de données et de langage (Dowek, 2011)], la culture technique (usage de certains logiciels) et la culture citoyenne (éducation aux médias et à l’information).

                  La notion de numérique englobe donc une réalité large, intégrant les interactions des technologies issues de la science informatique avec les êtres humains et la société. Ce sont ces définitions d’informatique et de numérique que nous utilisons pour la suite.

                  La recherche scientifique sur les impacts environnementaux du numérique

                  Via le processus de transposition didactique (Chevallard, 1982), les savoirs scolaires sont généralement tirés des connaissances scientifiques, or celles au sujet des impacts environnementaux du numérique sont encore lacunaires et controversées.

                  Trois types d’impacts

                  Il existe plusieurs grilles d’analyse des impacts environnementaux du numérique (voir, par exemple, Horner et al., 2016, p. 4, table 1). Le modèle LES (pour Life-cycle, Enabling, Structural, le plus courant) classe ces derniers en trois catégories (Hilty & Aebischer, 2015). Les comprendre permet d’avoir une vue d’ensemble de la problématique, et d’éviter de la réduire à une question d’optimisation algorithmique :

                  • les impacts directs : impacts liés au cycle de vie des équipements numériques. Ceux-ci sont généralement calculés à l’aide de l’Analyse de Cycle de Vie (ACV), une méthode multi-étapes (tout le cycle de vie de l’objet est étudié, des mines à la gestion des déchets en passant par la phase d’usage) et multi-critères (plusieurs impacts sont évalués : émissions de CO2, consommation en eau...) ;
                  • les impacts habilitants : influence qu’ont les technologies numériques sur les autres secteurs d’activité humaine. Par exemple, la visioconférence qui permet d’éviter des déplacements en voiture (effet de substitution), ou l’informatique qui permet d’optimiser le fonctionnement d’une usine (effet d’optimisation) ;
                  • les impacts structurels et systémiques : impacts issus des transformations de la société induites par le numérique (modification des institutions, des structures économiques, des comportements...).

                  Un phénomène central des impacts systémiques est l’effet rebond. On en trouve de trois types, illustrés ici avec l’exemple du Global Positioning System (GPS) utilisé dans (Horner et al., 2016) :

                  • les effets rebond directs : l’optimisation d’une technologie génère de la demande, pouvant mener à une augmentation de son empreinte globale (le GPS permet de réduire la congestion, ce qui, par exemple, pousse davantage de personnes à prendre la voiture) ;
                  • les effets rebond indirects : une technologie plus efficace permet d’économiser de l’argent ou du temps, lequel est ensuite investi dans une activité polluante (le GPS évite des frais d’essence, qui sont réinvestis dans un billet d’avion) ;
                  • les effets rebond structurels : une nouvelle technologie pousse à l’augmentation de la production d’un secteur polluant (le GPS permet à l’industrie automobile de se développer).
                  Consensus et dissensus

                  Les impacts les plus étudiés sont les impacts directs, et la recherche indique qu’entre 1,8 % et 3,9 % des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) mondiales sont imputables aux infrastructures numériques (Freitag et al., 2021).

                  Au-delà de ce chiffre, il existe beaucoup de débats et de points aveugles (Roussilhe et al., 2023) : du côté des impacts directs, peu d’indicateurs environnementaux autres que les émissions de GES sont étudiés ; et du côté des impacts indirects et des effets rebond, les questions de choix de méthodologies (et d’intérêt de la quantification) sont ouvertes.

                  Les impacts environnementaux du numérique dans l'enseignement de l'informatique

                  Le manque de consensus dans les savoirs de référence rend peu évidente l’intégration des impacts environnementaux du numérique en cours au lycée.

                  Quels objectifs pédagogiques ?

                  Dans une perspective d’éducation à la durabilité, les référentiels français (ministère de l’Éducation et de la Jeunesse, 2023) et européen (European Commission, 2022) peuvent guider le choix des savoirs et des savoir-faire à transmettre aux élèves (problématisation, démarche scientifique, réflexivité éthique...), mais sans être spécifiques aux cours de SNT et de NSI.

                  Pour identifier des approches propres aux cours d’informatique, l’enseignement supérieur est intéressant à observer. En termes de durabilité, certaines compétences y sont transversales (comme la pensée systémique et l’esprit critique), et d’autres propres au sujet (évaluation et gestion des impacts « bons » et « mauvais » du numérique) (Peters et al., 2023).

                  Dans le cadre du lycée (non professionnalisant), les impacts environnementaux du numérique s’intègrent logiquement dans les objectifs pédagogiques transversaux (attendus par les référentiels). Voici quelques exemples :

                  • les effets rebond liés au numérique permettent d'aborder la pensée systémique. Par exemple, les centres de données sont de plus en plus performants, mais il semblerait que leur consommation énergétique à l'échelle globale augmente légèrement (Bol et al., 2021). Une activité de réflexion autour de ce sujet (ou d'un autre) avec des diagrammes de boucle causale (qui aident à mettre en lumière des relations de renforcement, cf. « Voir aussi » n° 12 en fin d’article) pourrait être intéressante ;
                  • les connaissances scientifiques au sujet des enjeux environnementaux du numérique ne sont pas stabilisées. Parler de ces sujets en classe peut amener à comprendre le fonctionnement de la recherche, en particulier la différence entre consensus scientifique (comme pour le climat) et front de recherche (ensemble d'articles qui n'ont pas convergé vers une réponse commune). Comprendre cet aspect du fonctionnement de la science peut aider à développer l'esprit critique ;
                  • les marges d'erreur des chiffres sur la pollution engendrée par les services numériques sont généralement importantes, et rarement affichées. Renforcer l'esprit critique des élèves sur ces aspects-là pourrait passer par une activité du type analyse de documents. Il est de manière générale recommandé de manipuler avec précaution les chiffres issus de l’ACV (cf. la recommandation n° 4 en fin d'article).
                  Un travail transversal ou disciplinaire ?

                  S’appuyer sur l’analyse des enjeux liés au numérique demande de bien comprendre d’une part ce qu’est le numérique, et d’autre part ce que sont ses impacts environnementaux. Or, étudier ces derniers fait appel à des disciplines parfois très éloignées de l’informatique, qui vont de la climatologie à la sociologie.

                  À partir de ce constat, dans les cours d’informatique du supérieur, le sujet est parfois traité en interdisciplinarité (intervention de spécialistes extérieur·es, travail en groupe d’élèves de spécialités différentes) (Peters et al., 2023). Malgré tout, l’approche disciplinaire reste présente sous forme d’interrogation : « Quelle influence ai-je sur l’environnement quand je fais de l’informatique ? »

                  Dans le cadre des cours de SNT et de NSI, il semblerait intéressant d’articuler des approches transversales (cf., par exemple, les recommandations n° 3 et 4 en fin d’article) avec des approches disciplinaires (cf., par exemple, les recommandations n° 1, 2 et 5 en fin d’article).

                  Des pistes d’approches

                  La manière de mettre en place cette articulation n’est pas évidente, et les travaux sur le sujet sont encore à venir. Malgré tout, nous proposons ici deux sources d’inspiration.

                  D’une part, les études sur l’enseignement des impacts sociaux du numérique se sont déjà intéressées à des manières de visibiliser le rapport entre l’informatique et ses conséquences, par exemple via des TPs lors desquels les élèves construisent des programmes ayant des implications éthiques fortes, qui servent ensuite de support de débat. Fiesler et al. (2021) proposent par exemple de faire programmer aux étudiant·es un algorithme d’admission à l’université, puis d’en explorer les biais.

                  D’autre part, l’incertitude sur les savoirs de référence évoque les travaux existants sur l’enseignement des questions dites « socialement vives » (QSV) (Legardez, 2006). Remarquons cependant que ces approches mettent parfois en difficulté les enseignant·es, tout particulièrement quand, comme c’est le cas en informatique, des pratiques comme l’analyse de controverse ne sont pas encore très présentes dans la culture disciplinaire.

                  Conclusion

                  Intégrer l’éducation à la durabilité en SNT et NSI invite à s’intéresser aux impacts environnementaux du numérique, ce qui demande d’expérimenter de manière transversale et disciplinaire, en commençant par définir clairement les objectifs pédagogiques visés. Il sera ensuite possible de s’inspirer de l’existant sur des sujets similaires, tels que l’enseignement des impacts sociaux du numérique (visibilisation du lien entre informatique et numérique), et celui des QSV (travail sur les controverses).

                  Auteur  : Baptiste de Goër, Doctorant en didactique de l’informatique et enjeux environnementaux du numérique, Centre Inria, laboratoire Verimag, Université Grenoble Alpes
                  Article publié sur le siteParler de durabilité en cours d'informatique au lycée - Réseau Canopé (reseau-canope.fr)   Recommandations
                  1. Aller au contact de la matérialité du numérique. Cela peut passer par exemple par la visite (du plus aisé au plus complexe à organiser) :
                  • d’un centre de données ;
                  • d’un centre de tri des déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) ;
                  • d'une usine de semi-conducteurs.
                  • Un autre exemple d'activité est la cartographie des infrastructures réseau (stations 5G, armoire de mutualisation, puits de raccordement, marquages au sol...) autour de l’établissement. Ce type d'activité existe à Sciences Po Paris (cf. « Voir aussi » n° 2), et est adaptable en classe. Il s'intègre bien dans le cadre d’un cours de réseau, et permet de faire réaliser aux élèves la matérialité omniprésente des infrastructures numériques.

                  2. Effectuer dans un premier temps des TPs de mesure de consommation électrique des ordinateurs en fonction de l'usage. Cela peut passer soit par un wattmètre branché sur l'alimentation, soit par des sondes logicielles (RAPL, par exemple)[1]. Dans un second temps, amener la réflexion systémique en travaillant sur les effets rebond que l'optimisation énergétique peut générer. Le lien se fait alors entre l'informatique et les enjeux globaux du numérique.

                  3. Travailler en interdisciplinarité sur des sujets controversés à l'aide des outils des QSV (cf. « Voir aussi » n° 3) comme la cartographie de controverse ou le débat. Les controverses en lien avec les impacts environnementaux numériques sont nombreuses. Par exemple, autour de l'usage du numérique en agriculture, ou portant sur les industries minières et microélectronique. De la documentation se trouve dans la section « Voir aussi » de cet article (n° 1 et 9 notamment).

                  4. Travailler sur la signification des chiffres issus de l’ACV. Il s’agit en effet d’une méthodologie qui attribue la responsabilité d'une pollution à un produit ou à un service. Il y a donc des choix d’attribution, régis par des normes, qui sont effectués et qui amènent à des chiffres de pollution différents à partir d'une même réalité physique. Prenons l'exemple d'un centre de données qui chauffe une piscine municipale en passant par un système de ventilation dédié. Il y a alors plusieurs moyens d'attribuer la consommation électrique du centre :

                  • soit la piscine est considérée comme secondaire, et toute l'énergie consommée est imputable au centre de données ;
                  • soit le surplus de ventilation (qui consomme lui-même de l'énergie) est considéré comme imputable à la piscine ;
                  • soit chauffer la piscine est considéré comme un moyen de partager la consommation d'électricité, qui est alors attribuée au prorata de l'énergie consommée par les serveurs et par la piscine.

                  Toutes ces méthodes de calcul sont justifiables, et amènent à une estimation différente de la pollution du centre de données.

                  Par ailleurs, nous recommandons d'éviter de donner des chiffres précis : généralement, les ordres de grandeur suffisent. Attention également à éviter de comparer ce qui n’est pas comparable. Par exemple, en toute rigueur, il ne faudrait pas comparer des chiffres qui viendraient d'études différentes avec des normes de calcul différentes, ou qui ne s'intéresseraient pas au même objet (unité fonctionnelle).

                  5. Il est possible de faire construire aux élèves des projets d’informatique For green (dont le but est de produire une technologie bonne pour l’environnement), mais dans ce cas nous recommandons de mener la réflexion au-delà des émissions évitées, et de penser également les impacts structurels (« Voir aussi » n° 11), à l'instar de la recommandation n° 2.

                  [1]De façon similaire, il existe des extensions de navigateur internet qui mesurent le trafic de données des différentes pages web consultées.

                  Voir aussi

                  Bibliographie

                  • Baron, G. L. (2018, février). Informatique et numérique comme objets d'enseignement scolaire en France : entre concepts, techniques, outils et culture. In Didapro 7–DidaSTIC. De 0 à 1 ou l’heure de l’informatique à l’école.
                  • Bol, D., Pirson, T. & Dekimpe, R. (2021, February). Moore's Law and ICT Innovation in the Anthropocene. In 2021 Design, Automation & Test in Europe Conference & Exhibition (DATE), 19-24. IEEE.
                  • Chevallard, Y. (1982). Pourquoi la transposition didactique ? Actes du Séminaire de didactique et de pédagogie des mathématiques de l’IMAG, 167-194.
                  • Dowek, G. (2011, octobre). Les quatre concepts de l'informatique. In Sciences et technologies de l'information et de la communication en milieu éducatif. Analyse de pratiques et enjeux didactiques, 21-29. Athènes: New Technologies Editions.
                  • European Commission. Joint Research Centre. (2022). GreenComp, Le cadre européen des compétences en matière de durabilité.Publications Office.
                  • Fiesler, C., Friske, M., Garrett, N., Muzny, F., Smith, J. J. & Zietz, J. (2021, mars). Integrating ethics into introductory programming classes. In Proceedings of the 52nd ACM Technical Symposium on Computer Science Education, 1 027-1 033.
                  • Freitag, C., Berners-Lee, M., Widdicks, K., Knowles, B., Blair, G. S. & Friday, A. (2021). The real climate and transformative impact of ICT: A critique of estimates, trends, and regulations. Patterns, 2(9).
                  • Hilty, L. M. & Aebischer, B. (2015). ICT for sustainability: An emerging research field. ICT innovations for Sustainability, 3-36.
                  • Horner, N. C., Shehabi, A. & Azevedo, I. L. (2016). Known unknowns: indirect energy effects of information and communication technology. Environmental Research Letters, 11(10), 103001.
                  • Legardez, A. (2006). Enseigner des questions socialement vives. Quelques points de repères. L’école à l’épreuve de l’actualité. Enseigner les questions vives, 110, 19-32.
                  • Ministère de l’Éducation et de la Jeunesse. Conseil supérieur des programmes. (2023, mars). Propositions pour renforcer l’éducation au développement durable de l’école au lycée : principes, référentiel, démarches pédagogiques.
                  • Peters, A. K., Capilla, R., Coroamă, V. C., Heldal, R., Lago, P., Leifler, O., ... & Venters, C. C. (2023). Sustainability in Computing Education: A Systematic Literature Review. arXiv preprint arXiv:2305.10369.
                  • Roussilhe, G., Ligozat, A. L. & Quinton, S. (2023). A long road ahead: a review of the state of knowledge of the environmental effects of digitization. Current Opinion in Environmental Sustainability, 62, 101296.

                   

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