Le 16 janvier 2020, une trentaine de membres des trois cycles de l’école obligatoire ont honoré le rendez-vous fixé à la dernière Journée syndicale du SAEN. Les discussions ont été constructives, passionnées et passionnantes à propos des recommandations concernant les devoirs.
Parmi les points positifs, les participant·e·s ont pointé la définition et les finalités des recommandations, comme les principes généraux, très parlants. Ils saluent la volonté d’harmoniser les pratiques, de redonner du sens aux devoirs et de remettre en question le dispositif. Ainsi, aux yeux de tous et de toutes, il est important que les élèves puissent faire leurs devoirs sans aide.
Les principaux points négatifs sont le tableau des durées (qui ne tient pas compte des différences entre les élèves) et les échéances. Certain·e·s soulèvent par exemple le signal négatif envoyé par une mention de 0 minute, donnant l’impression d’une possible suppression des devoirs. Ils suggèrent donc de remplacer les fourchettes par un temps maximal.
Au cycle 3, l’importance de la préparation au post-obligatoire a été évoquée. Les élèves doivent y être capables de gérer individuellement le travail à accomplir en dehors du temps scolaire.
Quelques suggestions ont été formulées. Ainsi, au cycle 1, on souhaiterait un temps indicatif par semaine (30 min en 3e et 45 min en 5e). Des précisions quant au cas des élèves BEP sont aussi attendues. À long terme, ils remplaceraient volontiers les devoirs par des études en dehors de l’horaire sous forme de projets personnels accompagnées par des personnes formées à tous les types d’élèves. L’importance d’une uniformisation au niveau de tous les cercles est aussi soulignée.
La nécessité de dialoguer avec les parents afin que les devoirs puissent se faire en toute sérénité est aussi mise en avant dans les premiers degrés. Dans cette perspective, donner du sens aux devoirs est plus important que d’en mesurer le temps. Idéalement, les devoirs devraient être vécus comme un moment privilégié d’échange entre l’enfant et ses parents.
Au début au moins, il parait donc essentiel de préparer et expliquer les devoirs le jour même. Il semble donc important de pouvoir les donner du jour au lendemain.
Dans la perspective de l’adoption de directives, les membres présent·e·s souhaitent également voir figurer un point stipulant le rôle attendu des parents.
Aux yeux des collègues à l’œuvre au cycle 3, la suppression des devoirs serait inégalitaire. Mais il faut impérativement revoir le tableau des durées. La proposition est faite d’ajouter des maximas d’épreuves en les limitant à 5 par semaine et une par demi-journée. On note également l’importance de ne pas confondre devoirs d’achèvement et rattrapage pour les élèves qui auraient volontairement trainé en classe.
Toujours au cycle 3, on s’interroge quant au traitement des cas d’élèves qui ne font pas leurs devoirs. L’information des parents avec des solutions de remédiation est jugée préférable à la punition.
Pour conclure, si tout le monde est finalement prêt à accueillir des recommandations, on s’accorde toutefois pour exiger une révision du document tenant compte des remarques précédentes avant de le transformer en directives.
