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La réforme du cycle 3 sera améliorée et pourrait se passer de l’avis des parents

Soumis par SAEN le 5 novembre 2019
Le Grand Conseil souhaite que l'avis des parents ne soit plus prépondérant lors de l'admission aux niveaux dans le cycle 3. (DAVID MARCHON)

Le Grand Conseil a pris connaissance mardi du rapport du Conseil d’Etat sur la rénovation du cycle 3 de la scolarité obligatoire. Une réforme jugée globalement positive. Il a par contre demandé de réduire l’importance accordée à l’avis des parents comme critère d’admission à un niveau scolaire.

Monika Maire-Hefti, la cheffe du Département de l’éducation et de la famille, avait un sourire un peu plus large que d’habitude hier après-midi en entendant, devant le Grand Conseil, les remarques des partis sur le rapport d’information concernant la réforme du cycle 3 de la scolarité obligatoire. «Je suis heureuse de constater que je reçois beaucoup de compliments pour ce rapport», a lancé la conseillère d’Etat. «C’est assez rare pour être souligné!»

Les compliments étaient certes nombreux venant des différents groupes parlementaires. Mais il faut dire que la conseillère d’Etat avait d’ores et déjà anticipé un certain nombre de critiques sur cette réforme. Celle-ci a commencé à toucher tous les jeunes Neuchâtelois entrés en 8e Harmos à la rentrée scolaire 2014 et a été marquée par la disparition de l’année d’orientation (8e H), la suppression des trois filières (9e, 10e et 11e H) et la mise en place de branches à niveaux.

Ces critiques ont notamment été relevées par un rapport de l’Institut de recherche et de documentation pédagogique (IRDP), mandaté par le Conseil d’Etat pour faire un suivi de l’implantation de la rénovation du cycle 3 dans le canton de Neuchâtel. Dans son rapport, l’IRDP relève que le système rénové «pose des problèmes importants de mise en œuvre par sa complexité».

Critères insuffisants

Les experts relèvent ainsi la nécessité de «bien caractériser les élèves dits globalement ‘faibles’» afin de mieux répondre aux difficultés qu’ils rencontrent. Les enseignants ont par ailleurs besoin de mesures de soutien pour mieux gérer des classes désormais hétérogènes. Enfin, le rapport relève l’insuffisance des deux critères (moyenne annuelle et appréciation des parents) permettant l’admission dans un niveau. «Un troisième critère mériterait d’être défini, sans forcément envisager un retour aux épreuves cantonales», précisent les auteurs du rapport.

par Nicolas Willemin

Suite sur le site Arcinfo.ch

Source (PDF)

Publié le
mar 05/11/2019 - 22:04