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Les « bonnes pratiques » en éducation

Soumis par Pierre Graber le 14 mars 2012

Désir d'uniformisation partout ...: mêmes écoles, mêmes diplômes, mêmes concours de recrutement, mêmes types d'évaluation des élèves et des enseignants, mêmes pratiques. Bien sûr cela peut se comprendre pour réaliser une certaine justice, une certaine « égalité des chances », mais attention au risque de « standardisation » que cela peut entraîner dans notre métier.

Or celui-ci est un métier de l'humain et non un métier de technicien, de financier ou de scientifique. Il s'adresse à la singularité de la personne de l'élève pour le faire grandir dans ses connaissances et ses compétences, ce qui est difficilement compatible avec une « standardisation » !

Introduire la notion de « bonnes pratiques » en éducation peut elle apporter une aide positive aux enseignants ou fera-t-elle polémique comme actuellement dans leur introduction, le 8/3/2012, par la Haute Autorité de Santé, pour le soin des autistes ( « Autisme Questions/Réponses »).

Qu'il s'agisse de « bonnes pratiques », de « bonnes idées », de « bonne distance » à l'autre, nous désirons toujours des « recettes » car travailler dans l'humain est difficile, plein d'imprévus, d'incertitudes et nous implique continuellement. Mais la réalité humaine est complexe, imprévisible, non totalement maîtrisable; c'est là notre difficulté mais aussi notre intérêt et la noblesse de notre métier. L'attrait pour le métier d'enseignant, si nécessaire en ce moment, ne peut pas reposer seulement sur le désir de continuer à pratiquer la discipline qu'on a aimée durant ses études, elle peut également avoir pour origine le désir de travailler sur « la pâte humaine ».

Un intéressant dossier à lire sous la plume de Jacques Nimier
sur le site http://www.pedagopsy.eu

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