Réuni le 3 décembre, le Comité cantonal du SAEN (CC) a évoqué la rumeur annonçant une diminution drastique du nombre de classes spéciales.
À ce stade, en l’absence de tout élément concret porté à sa connaissance, il lui semble impossible de prendre position formellement.
Mais lors de la discussion, toutes les préoccupations énoncées par la porte-parole du SSP ont également fait surface et le CC du SAEN les partage très largement.
Le Canton veut drastiquement diminuer le nombre de classes spéciales, réservées aux élèves en difficulté. C’est l’inquiétude à La Chaux-de-Fonds.
Dans les écoles obligatoires, pour accompagner les élèves en difficulté, on prône l’inclusion : ceux-ci suivent le même enseignement que les autres. Dans le canton de Neuchâtel et en particulier à La Chaux-de-Fonds, l’existence de nombreuses classes spéciales, réservées aux éléments les moins scolaires, fait donc débat depuis longtemps. Cette fois-ci, l’Etat semble décidé à ramener le canton « plus proche » de la moyenne nationale. Dans la Métropole horlogère surtout, on s’en inquiète.
En Suisse, 2.23 % des élèves fréquentent ces classes, qui comptent deux fois moins d’élèves et sont dirigées par un enseignant ayant suivi une formation complémentaire. Dans le canton, ce taux fluctue de 3.92 % à 12.4 % selon les cercles scolaires (cela va de dizaines à des centaines d’écoliers).
Inquiétudes à La Chaux-de-Fonds
Ces chiffres, la conseillère d’Etat en charge de l’éducation, Monika Maire-Hefti, les a rendus publics mardi devant le Grand Conseil. Elle répondait à deux questions de députés socialistes chaux-de-fonniers. Ceux-ci se demandent si les stratèges cantonaux ne négligent pas les spécificités socio-économiques locales. Autrement dit, la réalité du terrain.
A La Chaux-de-Fonds, on craint que le Conseil d’Etat vote un arrêté avant les élections, qui supprimerait 43 classes spéciales, dont 18 sur 23 dans la seule ville de 37'000 habitants.
